Les événements douloureux de Bonon continuent de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Les langues sur ces malheureux événements commencent à se délier. Nous avons rencontré M.Traoré Wodjo Fini, Coordinateur de la COSOPCI, une coalition de la société civile qui avait des observateurs à Bonon pour ces élections législatives partielles. Dans cette interview, il nous livre sa part de vérité.
Le Patriote : En tant qu’observateur, comment jugez-vous le scrutin du dimanche dernier ?
Traoré Wodjo Fini : Nous avons déployé 45 personnes au niveau des circonscriptions de Bonon, Biankouma et de Tabou. Les autres associations et ONG de la FOSCAO, notamment le RAIDH, la COFEMCI, ont également déployé des observateurs dans les autres régions de la Côte d’Ivoire. Dans les trois régions dont nous avions la charge, nous avons fait de l’éducation civique. Nous avons montré aux populations comment voter et sortir de la violence électorale. Après cela, nous avons fait de l’observation électorale. Le premier enseignement qui ressort, après notre rapport, est que le taux de participation est nettement supérieur pour ce scrutin que celui du 11 décembre. Le deuxième enseignement qui nous interpelle toujours, c’est le taux de bulletins nuls qui oscille entre 8 et 13%. Ce qui veut dire que nos populations ne savent pas bien voter. Nous sommes donc interpellés à ce niveau. Il appartient de prendre des dispositions utiles pour amener nos populations à comprendre les enjeux d’un vote et qu’elles sachent exprimer leur choix. Le troisième enseignement et qui concerne l’observation électorale est que nous avons constaté que la violence électorale refait surface. Ce qui remet en cause la consolidation de la démocratique et rappelle les périodes difficiles que nous avons connues depuis 95, jusqu’en 2002 en passant par 2004. Nous sommes interpellés par les violences qui ont eu lieu à Bonon et qui ont occasionné des morts d’hommes et le taux encore élevé des bulletins nuls ainsi que les urnes qui ont été volées à Facobly. C’est l’occasion de dire aux hommes politiques que les élections ne sont qu’un jeu politique qui fait appel à la tolérance, à l’esprit démocratique et aux droits de l’Homme. Nous, en tant que membre de la société civile, nous ne pouvons accepter qu’à la suite d’une élection comme celle qui vient de dérouler, qu’il y ait mort d’hommes. Nous avons déployé des observateurs à Bonon et les rapports qui nous parviennent sont de nature à jeter le discrédit sur le processus démocratique en Côte d’Ivoire. Et cela, nous ne pouvons l’accepter. Les partis politiques engagés dans les élections à Bonon se sont lancés dans une lutte méchante qui a débouché sur des tueries. C’est vraiment dommage. Nous sommes tous interpellés par ces morts.
LP : Par rapport aux incidents malheureux de Bonon, est-ce que vos rapporteurs ont pu identifier les auteurs de ce massacre ?
TWF : Nous avons déployé 15 animateurs qui étaient sur place à Bonon qui ont d’abord relevé le premier incident avec l’honorable KKB qui a été victime d’une agression. Nous-mêmes, nos animateurs ont eu des problèmes avec l’équipe de campagne du candidat indépendant soutenu par le PDCI. Nos animateurs, le jour du dernier meeting du candidat indépendant en présence du président de la jeunesse du PDCI, ont demandé la permission aux organisateurs pour expliquer à la population comment il faut voter. Pendant qu’ils le faisaient sur le podium, ils ont été arrêtés dans leur élan par les organisateurs sous prétexte que le spécimen utilisé par nos animateurs faisait la part belle au RDR et ne comportaient pas les insignes du PDCI. Le spécimen utilisé était un ancien bulletin qui avait été utilisé à Odienné. Notre intention n’était pas de semer le trouble dans l’esprit de leurs militants. Nous nous sommes retirés. Mais quelques minutes plus tard, nous avons appris que le député KKB a été tabassé. Nous déplorons qu’on soit en arrivé là. Nous condamnons cela, car la politique n’est qu’un jeu. Pour ce qui s’est passé dimanche dernier à Bonon, je ne peux me prononcer clairement. Même si nous avions des informations en notre possession, nous préférerions attendre les conclusions des enquêtes qui sont en cours. On nous dit que des hommes ont attaqué un convoi de la CEI qui transportait des urnes escorté par des casques bleus. Mais je ne peux pas me prononcer pour le moment. Le gouvernement et l’ONUCI ont diligenté des enquêtes. Nous attendons les résultats. Des échanges de tir ont lieu entre de soi-disant assaillants et les casques bleus. Et cela leur a été fatal. Nous ne pouvons pas en dire plus. Nous attendons la fin des enquêtes.
LP : Souffrez que nous insistons sur cette question. Il y a un mystère autour des morts de Bonon. Vous qui aviez des observateurs sur le terrain, pouvez-vous nous dire ce qui s’est réellement passé ?
TWF : Il est difficile de dire aujourd’hui ce qui s’est réellement passé. La structure qui est en mesure de nous dire ce qui s’est passé à Bonon, est pour nous l’ONUCI. Puisque le représentant spécial reconnait qu’il y a eu des tirs de la part des casques bleus. Il a même parlé d’événements malheureux. Il y a également le candidat du RDR qui sait aussi beaucoup de choses. Puisqu’il parle d’une attaque du QG de campagne du RDR à Bonon qui a été attaqué. Est-ce que ce sont des éléments incontrôlés qui se sont attaqués à l’Opération des Nations ? Je crois que les enquêtes nous situerons. Mais là où aussi c’est malheureux, ceux qui ont attaqué les casques bleus étaient à la recherche des urnes. Je crois donc que les casques bleus ont agi en légitime défense.
LP : Donc pour vous, ce sont les tirs des casques bleus qui ont causé ces morts.
TWF : Nos observateurs qui étaient sur le terrain étaient déjà rentrés. Car il faisait tard. Mais ce que nous savons avec certitude, c’est que l’ONUCI reconnait avoir tiré sur des assaillants qui tentaient de prendre des urnes. Et du côté du candidat du RDR, on parle d’hommes en treillis qui auraient ouvert le feu sur les militants du RDR massés devant le QG de campagne de leur candidat. Nous demandons donc que l’ONUCI fasse la lumière sur cette fusillade quand bien même que les casques bleus étaient en légitime défense. Parce que, effectivement, il y a beaucoup d’insécurité dans cette zone et la tension était trop forte dans cette circonscription pendant ces élections législatives partielles.
LP : Les élections législatives sont désormais terminées. On connait plus ou moins maintenant la nouvelle configuration de la nouvelle Assemblée nationale. Pensez-vous que cette Assemblée nationale, telle qu’elle se présente peut satisfaire les attentes des Ivoiriens dans nouvelle Côte d’Ivoire qui s’annonce ?
TWF : Nous sommes dans un processus de démocratisation encore fragile. Il faut donc tout faire pour mettre rapidement en place les institutions de la République dont l’Assemblée nationale est un élément important. A partir du moment où les députés ont été élus, je pense qu’au plus tard le mois prochain, l’Assemblée nationale doit se mettre rapidement au travail. Car c’est elle qui joue le contrepoids à l’Exécutif. C’est elle qui vote les lois et défend les aspirations des populations. L’Assemblée nationale doit vite être convoquée pour participer au processus de réconciliation nationale. Les députés doivent aller vers les populations pour les amener à revivre ensemble. La deuxième raison est que depuis 2002, la Côte d’Ivoire marche sur des accords politiques. De Linas Marcoussis à l’accord politique de Ouagadougou en passant par les accords de Pretoria et d’Accra. Ces accords précisent que l’objectif du gouvernement d’union nationale était d’organiser des élections générales justes, libres, ouvertes et transparentes. Ces élections générales, ce sont la présidentielle et les législatives. Aujourd’hui, elles ont eu lieu. C’est terminé. Il ne reste que les élections locales. Il est temps de sortir de cette situation pour s’attaquer aux vrais problèmes politiques que sont les réformes institutionnelles.
LP : Pour vous, quelles sont ces réformes ?
TWF : Nous avons une institution comme la Commission nationale des droits de l’Homme qui ne respecte pas les principes de Paris qui doit être donc révisée. Vous avez la Commission électorale indépendante qui doit être aussi révisée. Ainsi que la Commission nationale de supervision de l’identification. Il y a notre Constitution elle-même qui porte en elle les germes de la grave crise identitaire que nous avons connue ici en Côte d’Ivoire. Notamment, l’article 35. Beaucoup d’Ivoiriens ont souffert des dispositions confligènes de notre loi fondamentale dont l’actuel président de la République. Il faut donc commencer dès maintenant ces réformes pour ne pas tomber dans les travers du passé.
LP : Vous avez dit que ce qui s’est passé à Bonon est dû à un problème de sécurité. En tant qu’acteur de la société civile, êtes-vous satisfait de l’indice sécuritaire en Côte d’Ivoire ?
TWF : Il faut reconnaître que depuis son arrivée au pouvoir, le président Alassane Ouattara a abattu un gros travail au plan sécuritaire. Depuis la chute de Laurent Gbagbo jusqu’à maintenant, il y a eu une nette amélioration. Cheick Anta Diop aimait dire que : « La sécurité précède le développement ». Tant qu’il n’y a pas de sécurité, il n’y a pas d’Etat de droit. Donc la question sécuritaire doit être résolue. C’est une question essentielle dans la vie d’une Nation. Nous suggérons au président Alassane Ouattara de convoquer les états généraux de la sécurité pour régler les problèmes de sécurité que nous rencontrons encore. Si on arrive à ouvrir le débat et à associer la population, nous pourrons y arriver. Nous pensons qu’il faut ouvrir le débat démocratique sur cette question. Car c’est une question nationale qui intéresse tout le monde.
Réalisée par Jean-Claude Coulibaly
Le Patriote : En tant qu’observateur, comment jugez-vous le scrutin du dimanche dernier ?
Traoré Wodjo Fini : Nous avons déployé 45 personnes au niveau des circonscriptions de Bonon, Biankouma et de Tabou. Les autres associations et ONG de la FOSCAO, notamment le RAIDH, la COFEMCI, ont également déployé des observateurs dans les autres régions de la Côte d’Ivoire. Dans les trois régions dont nous avions la charge, nous avons fait de l’éducation civique. Nous avons montré aux populations comment voter et sortir de la violence électorale. Après cela, nous avons fait de l’observation électorale. Le premier enseignement qui ressort, après notre rapport, est que le taux de participation est nettement supérieur pour ce scrutin que celui du 11 décembre. Le deuxième enseignement qui nous interpelle toujours, c’est le taux de bulletins nuls qui oscille entre 8 et 13%. Ce qui veut dire que nos populations ne savent pas bien voter. Nous sommes donc interpellés à ce niveau. Il appartient de prendre des dispositions utiles pour amener nos populations à comprendre les enjeux d’un vote et qu’elles sachent exprimer leur choix. Le troisième enseignement et qui concerne l’observation électorale est que nous avons constaté que la violence électorale refait surface. Ce qui remet en cause la consolidation de la démocratique et rappelle les périodes difficiles que nous avons connues depuis 95, jusqu’en 2002 en passant par 2004. Nous sommes interpellés par les violences qui ont eu lieu à Bonon et qui ont occasionné des morts d’hommes et le taux encore élevé des bulletins nuls ainsi que les urnes qui ont été volées à Facobly. C’est l’occasion de dire aux hommes politiques que les élections ne sont qu’un jeu politique qui fait appel à la tolérance, à l’esprit démocratique et aux droits de l’Homme. Nous, en tant que membre de la société civile, nous ne pouvons accepter qu’à la suite d’une élection comme celle qui vient de dérouler, qu’il y ait mort d’hommes. Nous avons déployé des observateurs à Bonon et les rapports qui nous parviennent sont de nature à jeter le discrédit sur le processus démocratique en Côte d’Ivoire. Et cela, nous ne pouvons l’accepter. Les partis politiques engagés dans les élections à Bonon se sont lancés dans une lutte méchante qui a débouché sur des tueries. C’est vraiment dommage. Nous sommes tous interpellés par ces morts.
LP : Par rapport aux incidents malheureux de Bonon, est-ce que vos rapporteurs ont pu identifier les auteurs de ce massacre ?
TWF : Nous avons déployé 15 animateurs qui étaient sur place à Bonon qui ont d’abord relevé le premier incident avec l’honorable KKB qui a été victime d’une agression. Nous-mêmes, nos animateurs ont eu des problèmes avec l’équipe de campagne du candidat indépendant soutenu par le PDCI. Nos animateurs, le jour du dernier meeting du candidat indépendant en présence du président de la jeunesse du PDCI, ont demandé la permission aux organisateurs pour expliquer à la population comment il faut voter. Pendant qu’ils le faisaient sur le podium, ils ont été arrêtés dans leur élan par les organisateurs sous prétexte que le spécimen utilisé par nos animateurs faisait la part belle au RDR et ne comportaient pas les insignes du PDCI. Le spécimen utilisé était un ancien bulletin qui avait été utilisé à Odienné. Notre intention n’était pas de semer le trouble dans l’esprit de leurs militants. Nous nous sommes retirés. Mais quelques minutes plus tard, nous avons appris que le député KKB a été tabassé. Nous déplorons qu’on soit en arrivé là. Nous condamnons cela, car la politique n’est qu’un jeu. Pour ce qui s’est passé dimanche dernier à Bonon, je ne peux me prononcer clairement. Même si nous avions des informations en notre possession, nous préférerions attendre les conclusions des enquêtes qui sont en cours. On nous dit que des hommes ont attaqué un convoi de la CEI qui transportait des urnes escorté par des casques bleus. Mais je ne peux pas me prononcer pour le moment. Le gouvernement et l’ONUCI ont diligenté des enquêtes. Nous attendons les résultats. Des échanges de tir ont lieu entre de soi-disant assaillants et les casques bleus. Et cela leur a été fatal. Nous ne pouvons pas en dire plus. Nous attendons la fin des enquêtes.
LP : Souffrez que nous insistons sur cette question. Il y a un mystère autour des morts de Bonon. Vous qui aviez des observateurs sur le terrain, pouvez-vous nous dire ce qui s’est réellement passé ?
TWF : Il est difficile de dire aujourd’hui ce qui s’est réellement passé. La structure qui est en mesure de nous dire ce qui s’est passé à Bonon, est pour nous l’ONUCI. Puisque le représentant spécial reconnait qu’il y a eu des tirs de la part des casques bleus. Il a même parlé d’événements malheureux. Il y a également le candidat du RDR qui sait aussi beaucoup de choses. Puisqu’il parle d’une attaque du QG de campagne du RDR à Bonon qui a été attaqué. Est-ce que ce sont des éléments incontrôlés qui se sont attaqués à l’Opération des Nations ? Je crois que les enquêtes nous situerons. Mais là où aussi c’est malheureux, ceux qui ont attaqué les casques bleus étaient à la recherche des urnes. Je crois donc que les casques bleus ont agi en légitime défense.
LP : Donc pour vous, ce sont les tirs des casques bleus qui ont causé ces morts.
TWF : Nos observateurs qui étaient sur le terrain étaient déjà rentrés. Car il faisait tard. Mais ce que nous savons avec certitude, c’est que l’ONUCI reconnait avoir tiré sur des assaillants qui tentaient de prendre des urnes. Et du côté du candidat du RDR, on parle d’hommes en treillis qui auraient ouvert le feu sur les militants du RDR massés devant le QG de campagne de leur candidat. Nous demandons donc que l’ONUCI fasse la lumière sur cette fusillade quand bien même que les casques bleus étaient en légitime défense. Parce que, effectivement, il y a beaucoup d’insécurité dans cette zone et la tension était trop forte dans cette circonscription pendant ces élections législatives partielles.
LP : Les élections législatives sont désormais terminées. On connait plus ou moins maintenant la nouvelle configuration de la nouvelle Assemblée nationale. Pensez-vous que cette Assemblée nationale, telle qu’elle se présente peut satisfaire les attentes des Ivoiriens dans nouvelle Côte d’Ivoire qui s’annonce ?
TWF : Nous sommes dans un processus de démocratisation encore fragile. Il faut donc tout faire pour mettre rapidement en place les institutions de la République dont l’Assemblée nationale est un élément important. A partir du moment où les députés ont été élus, je pense qu’au plus tard le mois prochain, l’Assemblée nationale doit se mettre rapidement au travail. Car c’est elle qui joue le contrepoids à l’Exécutif. C’est elle qui vote les lois et défend les aspirations des populations. L’Assemblée nationale doit vite être convoquée pour participer au processus de réconciliation nationale. Les députés doivent aller vers les populations pour les amener à revivre ensemble. La deuxième raison est que depuis 2002, la Côte d’Ivoire marche sur des accords politiques. De Linas Marcoussis à l’accord politique de Ouagadougou en passant par les accords de Pretoria et d’Accra. Ces accords précisent que l’objectif du gouvernement d’union nationale était d’organiser des élections générales justes, libres, ouvertes et transparentes. Ces élections générales, ce sont la présidentielle et les législatives. Aujourd’hui, elles ont eu lieu. C’est terminé. Il ne reste que les élections locales. Il est temps de sortir de cette situation pour s’attaquer aux vrais problèmes politiques que sont les réformes institutionnelles.
LP : Pour vous, quelles sont ces réformes ?
TWF : Nous avons une institution comme la Commission nationale des droits de l’Homme qui ne respecte pas les principes de Paris qui doit être donc révisée. Vous avez la Commission électorale indépendante qui doit être aussi révisée. Ainsi que la Commission nationale de supervision de l’identification. Il y a notre Constitution elle-même qui porte en elle les germes de la grave crise identitaire que nous avons connue ici en Côte d’Ivoire. Notamment, l’article 35. Beaucoup d’Ivoiriens ont souffert des dispositions confligènes de notre loi fondamentale dont l’actuel président de la République. Il faut donc commencer dès maintenant ces réformes pour ne pas tomber dans les travers du passé.
LP : Vous avez dit que ce qui s’est passé à Bonon est dû à un problème de sécurité. En tant qu’acteur de la société civile, êtes-vous satisfait de l’indice sécuritaire en Côte d’Ivoire ?
TWF : Il faut reconnaître que depuis son arrivée au pouvoir, le président Alassane Ouattara a abattu un gros travail au plan sécuritaire. Depuis la chute de Laurent Gbagbo jusqu’à maintenant, il y a eu une nette amélioration. Cheick Anta Diop aimait dire que : « La sécurité précède le développement ». Tant qu’il n’y a pas de sécurité, il n’y a pas d’Etat de droit. Donc la question sécuritaire doit être résolue. C’est une question essentielle dans la vie d’une Nation. Nous suggérons au président Alassane Ouattara de convoquer les états généraux de la sécurité pour régler les problèmes de sécurité que nous rencontrons encore. Si on arrive à ouvrir le débat et à associer la population, nous pourrons y arriver. Nous pensons qu’il faut ouvrir le débat démocratique sur cette question. Car c’est une question nationale qui intéresse tout le monde.
Réalisée par Jean-Claude Coulibaly