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Politique Publié le jeudi 1 mars 2012 | Nord-Sud

Après la sortie de Bamba Yacouba : La réaction du conseil constitutionnel

© Nord-Sud Par DR
Législatives 2011: Bamba Yacouba, porte-parole de la CEI, donne les premiers résultats sur le plateau de la RTI
Dimanche 11 Décembre 2011. Abidjan. Siège de la Commission électorale indépendante, à Cocody-les-2 Plateaux. Le porte-parole de la CEI, M. Bamba Yacouba donne les premiers résultats sur le plateau de la RTI
Le Conseil constitutionnel ne partage pas les critiques faites, hier, par Bamba Yacouba, le vice-président de la Commission électorale indépendante.

Ce n’est pas encore l’escalade mais, la polémique est engagée. Après des tentatives infructueuses de faire réagir les responsables du Conseil constitutionnel sur les récriminations de Bamba Yacouba, le vice-président de la Commission électorale indépendante (Cei), un proche collaborateur de Francis Wodié a fini par décrocher son téléphone. Sous le couvert de l’anonymat, notre interlocuteur a tenu à répliquer aux propos du vice-président de la Cei. « Dire que nous avons désavoué la Cei, n’est pas juste. Nous n’avons fait que donner une suite aux requêtes à nous adressées par certains candidats au scrutin du 11 décembre (2011, ndlr). Cela rentre dans nos prérogatives. Nous sommes bien dans notre rôle. Faites lire les textes relatifs aux attributions du Conseil constitutionnel à M. Bamba », a réagi notre interlocuteur. Même s’il dit se rendre à l’évidence que le porte-parole de la Cei parle au nom et « avec la bénédiction » de plusieurs responsables de l’organe électoral, notre source assure que la polémique autour de la reprise des élections ne contribuera qu’à décrédibiliser les deux institutions en charge du processus électoral. C’est d’ailleurs pour tenter de limiter les ‘’dégâts’’ que notre interlocuteur a pris son courage à deux mains pour réagir. « Si nous avions décidé de répondre, c’est pour éviter la polémique. Mais, en même temps, nous avons le devoir de rétablir la vérité parce qu’après les actes de l’ancienne équipe dirigeante qui ont terni l’image du Conseil constitutionnel, c’est ensemble que nous devons rebâtir le prestige perdu de nos institution, principalement le Conseil constitutionnel », soutient notre source. Mais, au-delà des deux institutions, le collaborateur de Francis Wodié pense que celui qui pâtit de ces genres de palabres, c’est le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. « C’est lui le garant de toutes les institutions de la République », insiste-t-il.

De la nécessité de crever l’abcès

Manifestement, il y a une mini-crise entre la Commission électorale indépendante (Cei) de Youssouf Bakayoko et le Conseil constitutionnel de Francis Wodié. Une crise qui, selon toute vraisemblance, aurait pu être évitée si les patrons de ces deux institutions complémentaires dans le processus électoral communiquaient régulièrement. Car, en cherchant la cause du malaise des responsables de la Cei (y compris Youssouf Bakayoko qui presque dit la même chose que Bamba Yacouba), on se rend compte que ceux-ci espéraient voir le juge des élections endosser les résultats par eux proclamés, sur la base d’un mode opératoire non dévoilé. « Vous avez constaté que le Représentant spécial du Secrétaire général, dans sa certification, est allé dans le même sens que nous. Et, s’il a mis du temps pour certifier, partiellement le scrutin, c’est parce que les arrêts du Conseil constitutionnel n’avaient pas été suffisamment motivés. Pis, avec le score des vainqueurs que nous avons proclamés, le conseil (constitutionnel, ndlr), aurait dû nous suivre », indique un commissaire de la Cei. Le fameux mode opératoire a-t-il été bien compris par tous ? Apparemment pas. Mais, bien plus que ce mode opératoire, la Cei qui n’était pas vraiment d’accord avec les décisions du Conseil d’invalider certaines candidatures aux législatives du 11 décembre dernier, est persuadée que les requêtes déposées devant le juge des élections manquaient d’argumentaires et de preuves solides. Rien donc que des incompréhensions. Et, comme s’ils attendaient leurs partenaires au tournant, certains commissaires de la Cei sont montés au créneau, les résultats à l’appui, pour dire au Conseil constitutionnel qu’il a eu tort d’écouter les candidats qui ont perdu plutôt que leur faire confiance.

Marc Dossa
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