Les populations saccagent leur caserne à Abobo
Deux faits, deux lieux, mêmes acteurs : des supplétifs Frci aux prises avec des civils. Des éléments des Frci, plus exactement les volontaires ayant combattu à leurs côtés pendant la guerre, se sont de nouveau illustrés négativement. Ils ont encore tiré sur des civils, faisant 3 morts : 1 à Abobo et 2 à Seguela. A Abobo, précisément au quartier Bocabo, tout est parti d'une rixe entre des jeunes gens et des éléments des Frci. Selon Rfi, qui rapporte l'information, des éléments des Frci en faction ont interpellé lundi 27 février, un jeune homme du nom de Fabrice Irié, qui jouait aux jeux vidéo en compagnie de ses camarades. Ils lui réclament 600 Fcfa. Celui-ci refuse de céder à ce qui apparaît comme du racket. S'ensuit une altercation. C'est alors qu'il s'éloignait de ses interlocuteurs, qu'il reçoit une balle dans le dos. Évacué dare-dare à l'hôpital, Fabrice Irié y succombera. Révoltés par ce crime crapuleux, les habitants du quartier se sont rués mercredi dernier sur le maquis qui tient lieu de caserne aux supplétifs Frci, auteurs du meurtre. L'espace est totalement dévasté. La sœur du défunt, Valentine, était encore sous le choc : « Il n’a rien fait du tout, du tout… Et puis on le tue comme ça dans le dos. A cause de combien ? 600 F !… Qu’ils quittent le quartier ! Si c’est pour tuer les innocents, comme ça… ». Interrogé sur le statut des soldats impliqués dans cette bavure, le commandement d'Abobo a fait savoir qu'ils ne sont pas immatriculés comme éléments des Frci. Trois de ces présumés fautifs ont été mis aux arrêts et sont en garde à vue à la gendarmerie d'Abobo. A quelque nuance près, ce sont les mêmes faits qui se sont produits à des centaines de kilomètres plus loin, à Séguéla. Là-bas, ce sont deux civils qui ont été froidement abattus avant-hier, mercredi, par un combattant Frci démobilisé. A en croire Onuci. Fm, qui rapporte les faits, tout est parti d'une altercation entre ce démobilisé et un vieil homme, à qui l'ex-combattant reprochait d'avoir pointé sa torche sur son visage. Furieux, il s'en prend violemment au vieil homme, à qui il lance qu'il est un ancien militaire. Une attitude désinvolte qui fera réagir des passants, qui se mettent à tancer l'impertinent démobilisé. C'est alors que celui-ci entre dans une colère noire et décide de laver l'affront, dans le sang. « Attendez-moi ici, je vais vous montrer que je suis un militaire », leur balance-t-il, avant de courir enfiler son treillis et prendre son arme. Il revient sur le lieu et ouvre le feu sur deux personnes, qui tombent sur le coup. Saisies, les autorités militaires de la cité sont aux trousses du tueur. La version officielle, livrée par le porte-parole du ministre de la Défense, le capitaine Léon Allah, sur le plateau de la télévision hier soir, confirme les faits tels que rapportés ci-dessus. Il a toutefois ajouté que le démobilisé de Séguéla en fuite après son forfait, a été surpris par des chasseurs dans un champ de maïs hier aux environs de 17h, mais est toujours en cavale. « Cet individu est un véritable criminel parce qu'il n'appartient pas aux Frci », a-t-il souligné. C'est le lieu d'attirer l'attention de la hiérarchie militaire sur ces incessantes bévues des supplétifs Frci, qui ternissent par leurs dérives à répétition l'image de l'armée. Par-delà les discours de fermeté que l'on entend çà et là, il faut poser des actes qui mettront définitivement un terme à ces exactions.
Assane NIADA
Deux faits, deux lieux, mêmes acteurs : des supplétifs Frci aux prises avec des civils. Des éléments des Frci, plus exactement les volontaires ayant combattu à leurs côtés pendant la guerre, se sont de nouveau illustrés négativement. Ils ont encore tiré sur des civils, faisant 3 morts : 1 à Abobo et 2 à Seguela. A Abobo, précisément au quartier Bocabo, tout est parti d'une rixe entre des jeunes gens et des éléments des Frci. Selon Rfi, qui rapporte l'information, des éléments des Frci en faction ont interpellé lundi 27 février, un jeune homme du nom de Fabrice Irié, qui jouait aux jeux vidéo en compagnie de ses camarades. Ils lui réclament 600 Fcfa. Celui-ci refuse de céder à ce qui apparaît comme du racket. S'ensuit une altercation. C'est alors qu'il s'éloignait de ses interlocuteurs, qu'il reçoit une balle dans le dos. Évacué dare-dare à l'hôpital, Fabrice Irié y succombera. Révoltés par ce crime crapuleux, les habitants du quartier se sont rués mercredi dernier sur le maquis qui tient lieu de caserne aux supplétifs Frci, auteurs du meurtre. L'espace est totalement dévasté. La sœur du défunt, Valentine, était encore sous le choc : « Il n’a rien fait du tout, du tout… Et puis on le tue comme ça dans le dos. A cause de combien ? 600 F !… Qu’ils quittent le quartier ! Si c’est pour tuer les innocents, comme ça… ». Interrogé sur le statut des soldats impliqués dans cette bavure, le commandement d'Abobo a fait savoir qu'ils ne sont pas immatriculés comme éléments des Frci. Trois de ces présumés fautifs ont été mis aux arrêts et sont en garde à vue à la gendarmerie d'Abobo. A quelque nuance près, ce sont les mêmes faits qui se sont produits à des centaines de kilomètres plus loin, à Séguéla. Là-bas, ce sont deux civils qui ont été froidement abattus avant-hier, mercredi, par un combattant Frci démobilisé. A en croire Onuci. Fm, qui rapporte les faits, tout est parti d'une altercation entre ce démobilisé et un vieil homme, à qui l'ex-combattant reprochait d'avoir pointé sa torche sur son visage. Furieux, il s'en prend violemment au vieil homme, à qui il lance qu'il est un ancien militaire. Une attitude désinvolte qui fera réagir des passants, qui se mettent à tancer l'impertinent démobilisé. C'est alors que celui-ci entre dans une colère noire et décide de laver l'affront, dans le sang. « Attendez-moi ici, je vais vous montrer que je suis un militaire », leur balance-t-il, avant de courir enfiler son treillis et prendre son arme. Il revient sur le lieu et ouvre le feu sur deux personnes, qui tombent sur le coup. Saisies, les autorités militaires de la cité sont aux trousses du tueur. La version officielle, livrée par le porte-parole du ministre de la Défense, le capitaine Léon Allah, sur le plateau de la télévision hier soir, confirme les faits tels que rapportés ci-dessus. Il a toutefois ajouté que le démobilisé de Séguéla en fuite après son forfait, a été surpris par des chasseurs dans un champ de maïs hier aux environs de 17h, mais est toujours en cavale. « Cet individu est un véritable criminel parce qu'il n'appartient pas aux Frci », a-t-il souligné. C'est le lieu d'attirer l'attention de la hiérarchie militaire sur ces incessantes bévues des supplétifs Frci, qui ternissent par leurs dérives à répétition l'image de l'armée. Par-delà les discours de fermeté que l'on entend çà et là, il faut poser des actes qui mettront définitivement un terme à ces exactions.
Assane NIADA