La précampagne pour les futures élections municipales a pris un tournant, hier, à Abobo, avec l’entrée en scène du maire sortant Adama Toungara.
Il a certainement fini par se convaincre qu’il ne doit plus laisser l’espace médiatique à ses seuls challengers. Surtout que le plus sérieux d’entre eux, le maire-adjoint Lanssana Méité, réussit une communication fulgurante. Hier, Adama Toungara a donc décidé de rompre le silence devant des journalistes au palais de l’unité d’Abobo-Baoulé. Officiellement, ce déjeuner de presse avait pour but d’adresser des vœux de nouvel an aux invités, et de renforcer les liens avec les principaux quotidiens de la place. Mais le vrai sujet n’a pas tardé à se retrouver au cœur des débats. Vu que les plus menaçants de ses adversaires sont du même parti que lui, le Rassemblement des républicains (Rdr), et visiblement convaincu que l’étendard de cette formation ne lui échappera pas, le maire sortant a commencé par la mise en garde suivante : « le candidat sera celui que le parti aura choisi… » Or, poursuit-il, Abobo est un ‘’bastion du Rdr’’. Le reste de sa stratégie est facile à imaginer. Mais une précision, il n’est pas encore candidat. « Je suis au travail. Mon mandat n’est pas terminé. Le moment venu, je dirai à la population si je suis candidat ou non », a-t-il annoncé. Ses dix ans de gestion sont bien souvent décriés, y compris par des administrés de sa famille politique. Cependant, Adama Toungara ne doute point du soutien que pourraient lui apporter les électeurs du Rdr. La raison est simple, selon lui. Il est d’après ses propos l’unificateur du parti dans la commune : « avant moi, on ne parlait pas tant d’Abobo. C’est grâce à moi qu’on entend dire partout aujourd’hui qu’Abobo est un bastion du Rdr. Il y a dix ans, c’était la déchirure entre les sections. Le président et la sécrétaire générale (Henriette Dagri Diabaté) m’ont demandé de venir ramener l’unité. » Il revendique actuellement 172 sections contre les 22 que comprenait la commune à son arrivée.
Le maire sortant ne compte pas sur un bilan politique. Il dit avoir aussi à son actif sa lutte contre la pauvreté. « Je n’ai jamais touché mon salaire de maire. Je ne connais même pas ce salaire parce qu’il a toujours servi à aider des nécessiteux », révèle-t-il. Une façon de dire que les ressources de la municipalité ont beaucoup servi à soutenir les indigents qui foisonnent dans la ‘’commune martyre’’. Du moins, le peu de ressources qu’elle a reçu dans ses caisses. Car, à en croire l’élu, durant 10 ans, la mairie n’a bénéficié que d’une infime partie de ses recettes mensuelles de 3 milliards de Fcfa. Elles ont été régulièrement versées au trésor public. Faute de moyens, l’équipe municipale, souitient-il, n’a pu accomplir certaines de ses tâches comme la réhabilitation des voies communales. Ce qui a accentué la dégradation de cette bourgade déjà oubliée, selon son premier magistrat, dans la viabilisation de la ville d’Abidjan. Néanmoins, il reste fier de la nouvelle gare routière qu’il est en train de créer à Anonkoi-kouté. Elle devrait permettre de désengorger le rond-point central.
Cissé Sindou
Il a certainement fini par se convaincre qu’il ne doit plus laisser l’espace médiatique à ses seuls challengers. Surtout que le plus sérieux d’entre eux, le maire-adjoint Lanssana Méité, réussit une communication fulgurante. Hier, Adama Toungara a donc décidé de rompre le silence devant des journalistes au palais de l’unité d’Abobo-Baoulé. Officiellement, ce déjeuner de presse avait pour but d’adresser des vœux de nouvel an aux invités, et de renforcer les liens avec les principaux quotidiens de la place. Mais le vrai sujet n’a pas tardé à se retrouver au cœur des débats. Vu que les plus menaçants de ses adversaires sont du même parti que lui, le Rassemblement des républicains (Rdr), et visiblement convaincu que l’étendard de cette formation ne lui échappera pas, le maire sortant a commencé par la mise en garde suivante : « le candidat sera celui que le parti aura choisi… » Or, poursuit-il, Abobo est un ‘’bastion du Rdr’’. Le reste de sa stratégie est facile à imaginer. Mais une précision, il n’est pas encore candidat. « Je suis au travail. Mon mandat n’est pas terminé. Le moment venu, je dirai à la population si je suis candidat ou non », a-t-il annoncé. Ses dix ans de gestion sont bien souvent décriés, y compris par des administrés de sa famille politique. Cependant, Adama Toungara ne doute point du soutien que pourraient lui apporter les électeurs du Rdr. La raison est simple, selon lui. Il est d’après ses propos l’unificateur du parti dans la commune : « avant moi, on ne parlait pas tant d’Abobo. C’est grâce à moi qu’on entend dire partout aujourd’hui qu’Abobo est un bastion du Rdr. Il y a dix ans, c’était la déchirure entre les sections. Le président et la sécrétaire générale (Henriette Dagri Diabaté) m’ont demandé de venir ramener l’unité. » Il revendique actuellement 172 sections contre les 22 que comprenait la commune à son arrivée.
Le maire sortant ne compte pas sur un bilan politique. Il dit avoir aussi à son actif sa lutte contre la pauvreté. « Je n’ai jamais touché mon salaire de maire. Je ne connais même pas ce salaire parce qu’il a toujours servi à aider des nécessiteux », révèle-t-il. Une façon de dire que les ressources de la municipalité ont beaucoup servi à soutenir les indigents qui foisonnent dans la ‘’commune martyre’’. Du moins, le peu de ressources qu’elle a reçu dans ses caisses. Car, à en croire l’élu, durant 10 ans, la mairie n’a bénéficié que d’une infime partie de ses recettes mensuelles de 3 milliards de Fcfa. Elles ont été régulièrement versées au trésor public. Faute de moyens, l’équipe municipale, souitient-il, n’a pu accomplir certaines de ses tâches comme la réhabilitation des voies communales. Ce qui a accentué la dégradation de cette bourgade déjà oubliée, selon son premier magistrat, dans la viabilisation de la ville d’Abidjan. Néanmoins, il reste fier de la nouvelle gare routière qu’il est en train de créer à Anonkoi-kouté. Elle devrait permettre de désengorger le rond-point central.
Cissé Sindou
