Quarante trois (43) ans bien remplis. La taille et la corpulence qui imposent respect. Sans véhicule ni autre moyen de locomotion, Klowa Aimé Sy a osé dans son Tabou natal (sud-ouest, en pays Kroumen) et triomphé au soir du 26 février 2012.
Avec 65,54 % des suffrages exprimés, ce professeur de sciences physiques est désormais député de la circonscription de Tabou, sous réserve de confirmation de sa victoire. Son élection serait sans attrait si elle n’était singulière. ‘’Les institutions peuvent être mauvaises mais comme le recommande Laurent Gbagbo, il faut faire confiance. Les nôtres sont certes mauvaises mais on peut les améliorer à travers le combat politique’’. Le néodéputé retient ce pan d’un cours de science politique. Et vous l’aurez compris, il se réclame de Laurent Gbagbo avant d’avouer son appartenance au Cojep de Blé Goudé. Le Cojep qu’il a dirigé au niveau de Tabou comme secrétaire général adjoint de la coordination à partir de 2002. C’est ici tout l’intérêt de son élection dans le contexte actuel. Klowa Aimé fait sa maturation dans le milieu syndical. Il a été secrétaire général du Synesci, le bouillant syndicat des profs, à Tabou de 1998 à 2003. Il cumule ces fonctions avec celles de secrétaire général des associations de consommateurs de Tabou (Ascota), puis vice-président de la jeunesse communale de Tabou.
Il est membre fondateur de la Nouvelle académie du savoir africain (Nasa), un espace de libre expression en vogue à partir de 2002. Avec autant de cordes à son arc, Klowa s’était constitué un électorat captif dans son Tabou natal. L’élu a connu l’exil du 4 avril au 7 juin 2011. Ironie du sort, c’est son adversaire du Pdci, Barou Ballou Denis, maire de Tabou, qui facilite son retour aux sources. Ce dernier, explique-t-il, fut élevé par son père. Revenu au pays, il entreprend des tournées pour balayer les préjugés. Ses missions connaissent un succès auprès des Frci avec qui l’entente devient cordiale. Aux législatives, l’enseignant n’a pas voulu laisser passer ses chances. Il prend le contre-pied du mot d’ordre de boycott et il en donne les raisons. ‘’Chaque localité a ses réalités. On répandait l’idée d’une rébellion à partir de Tabou. Ne pas participer donnerait encore plus d’arguments à nos détracteurs.
De plus, la donne a changé et le Cojep qui a porté le flambeau de la résistance devait nécessairement se réorienter. Après le 11 avril, on devrait à mon avis passer à une autre dimension de la résistance car nos adversaires ont pris le pouvoir. J’ai maintenant quarante trois (43) ans, dix ans après mon arrivée au Fpi et au Cojep’’, argue Klowa Aimé. Qui assumera son mandat en tant qu’indépendant même s’il ne nie pas son appartenance au Fpi où il était le fédéral adjoint avant sa suspension depuis qu’il s’est porté candidat. Son mandat de député, il en donne une idée : ‘’je place mon mandat sous le signe de l’union des cadres et des élus pour le développement de Tabou. Nous devons pour cela redynamiser les mutuelles de développement’’.
Appartenir à un groupe parlementaire, il ne trouve pas cela nécessaire, deux partis étant déjà dominants, selon lui. Il n’échappe pas pour autant à la cour de ces grands partis comme il le révèle. ‘’Tout compte fait, je vais pour défendre les idéaux de Laurent Gbagbo, c'est-à-dire, l’amour de la patrie. Il ne s’agira pas d’aller bloquer des lois, je n’en ai pas les capacités. Mais je vais adhérer à celles qui vont faire avancer la Côte d’Ivoire’’, alerte le député pro-Gbagbo. Il finit par un message à ses camarades de lutte en exil, se disant prêt à entreprendre une mission de bons offices auprès d’eux. ‘’Rentrez camarades ! Nous n’avons rien à nous reprocher. Nul ne viendra développer le pays à notre place. Nous pouvons reconquérir le pouvoir à travers les méthodes démocratiques qui s’offrent à nous. La preuve, en tant que fruit de LMP, j’ai gagné les élections à Tabou’’, termine Klowa Aimé.
S.Débailly
Avec 65,54 % des suffrages exprimés, ce professeur de sciences physiques est désormais député de la circonscription de Tabou, sous réserve de confirmation de sa victoire. Son élection serait sans attrait si elle n’était singulière. ‘’Les institutions peuvent être mauvaises mais comme le recommande Laurent Gbagbo, il faut faire confiance. Les nôtres sont certes mauvaises mais on peut les améliorer à travers le combat politique’’. Le néodéputé retient ce pan d’un cours de science politique. Et vous l’aurez compris, il se réclame de Laurent Gbagbo avant d’avouer son appartenance au Cojep de Blé Goudé. Le Cojep qu’il a dirigé au niveau de Tabou comme secrétaire général adjoint de la coordination à partir de 2002. C’est ici tout l’intérêt de son élection dans le contexte actuel. Klowa Aimé fait sa maturation dans le milieu syndical. Il a été secrétaire général du Synesci, le bouillant syndicat des profs, à Tabou de 1998 à 2003. Il cumule ces fonctions avec celles de secrétaire général des associations de consommateurs de Tabou (Ascota), puis vice-président de la jeunesse communale de Tabou.
Il est membre fondateur de la Nouvelle académie du savoir africain (Nasa), un espace de libre expression en vogue à partir de 2002. Avec autant de cordes à son arc, Klowa s’était constitué un électorat captif dans son Tabou natal. L’élu a connu l’exil du 4 avril au 7 juin 2011. Ironie du sort, c’est son adversaire du Pdci, Barou Ballou Denis, maire de Tabou, qui facilite son retour aux sources. Ce dernier, explique-t-il, fut élevé par son père. Revenu au pays, il entreprend des tournées pour balayer les préjugés. Ses missions connaissent un succès auprès des Frci avec qui l’entente devient cordiale. Aux législatives, l’enseignant n’a pas voulu laisser passer ses chances. Il prend le contre-pied du mot d’ordre de boycott et il en donne les raisons. ‘’Chaque localité a ses réalités. On répandait l’idée d’une rébellion à partir de Tabou. Ne pas participer donnerait encore plus d’arguments à nos détracteurs.
De plus, la donne a changé et le Cojep qui a porté le flambeau de la résistance devait nécessairement se réorienter. Après le 11 avril, on devrait à mon avis passer à une autre dimension de la résistance car nos adversaires ont pris le pouvoir. J’ai maintenant quarante trois (43) ans, dix ans après mon arrivée au Fpi et au Cojep’’, argue Klowa Aimé. Qui assumera son mandat en tant qu’indépendant même s’il ne nie pas son appartenance au Fpi où il était le fédéral adjoint avant sa suspension depuis qu’il s’est porté candidat. Son mandat de député, il en donne une idée : ‘’je place mon mandat sous le signe de l’union des cadres et des élus pour le développement de Tabou. Nous devons pour cela redynamiser les mutuelles de développement’’.
Appartenir à un groupe parlementaire, il ne trouve pas cela nécessaire, deux partis étant déjà dominants, selon lui. Il n’échappe pas pour autant à la cour de ces grands partis comme il le révèle. ‘’Tout compte fait, je vais pour défendre les idéaux de Laurent Gbagbo, c'est-à-dire, l’amour de la patrie. Il ne s’agira pas d’aller bloquer des lois, je n’en ai pas les capacités. Mais je vais adhérer à celles qui vont faire avancer la Côte d’Ivoire’’, alerte le député pro-Gbagbo. Il finit par un message à ses camarades de lutte en exil, se disant prêt à entreprendre une mission de bons offices auprès d’eux. ‘’Rentrez camarades ! Nous n’avons rien à nous reprocher. Nul ne viendra développer le pays à notre place. Nous pouvons reconquérir le pouvoir à travers les méthodes démocratiques qui s’offrent à nous. La preuve, en tant que fruit de LMP, j’ai gagné les élections à Tabou’’, termine Klowa Aimé.
S.Débailly