Les résultats 2011 du Port autonome d'Abidjan (Paa) ne sont pas reluisants, comparés à ceux de 2010. C'est ce qui ressort du bilan de l'année écoulée, évoqué hier, par Hien Sié, Directeur général du Paa, lors de la rentrée commerciale de cette structure, à son siège à Treichville. Ainsi, selon Hien Sié, entre Janvier et mai 2011, le trafic portuaire était en recul de 54% par rapport à la même période en 2010. Au titre de l'année 2011, le Port d'Abidjan affiche un trafic global de 16 642 542 tonnes contre 22 483 915 tonnes en 2010, soit une baisse globale de 26%. Le trafic en transit a enregistré une baisse de 26,3% en 2011 avec 764 940 tonnes contre 1 037 766 tonnes en 2010. A fin avril, l'on enregistrait une chute de 85,6%. Le trafic navire à l'image des autres composantes du trafic du Port d'Abidjan a été fortement touché par la crise. On a enregistré 2278 escales au titre de l'année 2011 contre 2951 escales en 2010. Soit une baisse de 22,8%. Le trafic mensuel comparatif 2010 et 2011 donne une moyenne de 8 navires par jour en 2010 contre 6 navires par jour en 2011. Mais les efforts réalisés depuis la reprise ont permis d'atténuer la forte baisse de 54% à 26%. A en croire Hien Sié, des actions commerciales agressives ont été menées pour amoindrir ce déficit. « Notre engagement commun a permis de ramener ce recul à 12% sur la période de juin à décembre 2011 comparativement à la même période en 2010. », a indiqué le Directeur général du Paa. Il a fait savoir que dans un premier temps, il a été question de rassurer les partenaires et clients du Paa de Côte d'Ivoire et d'ailleurs par des rencontres ciblées. La deuxième étape a consisté à aborder les réelles difficultés causées par une décennie de crise et qui ont mis à mal la compétitivité du Port d'Abidjan. La troisième étape a consisté a engagé des études pour définir une stratégie de développement. Hien Sié a fait savoir que le Port, pour se repositionner, est prêt à relever les défis futurs : offrir des espaces logistiques, des tirants d'eau compétitifs, accueillir des navires sans limitation de longueur, créer les conditions d'une concurrence saine entre les opérateurs portuaires, simplifier les procédures administratives, réduire les coûts de passage portuaires, renforcer la performance de la plateforme logistique. Il a aussi évoqué des réalisations à moyen et court terme (horizon 2015). Pour sa part, Patrick Achi, a salué les résultats du Paa obtenus dans un contexte difficile. Selon lui, il importe de réadapter les chiffres (6 mois d'activité). Pour Achi, Abidjan étant une zone géostratégique, le Paa doit régler des problèmes pour se repositionner : surcoût, sûreté et sécurité, administration. Il a surtout demandé aux différents acteurs de se remettre en cause. Et de se pencher sur les problèmes d'infrastructure, de compétitivité (réaction du comité) et de qualité des services, en prime le capital humain (compétence). Afin de faire de ce port, un hub et contribué à faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent car '' le développement de la Côte d'Ivoire passe par le développement du port''.
JEA
JEA