Avant son départ, l’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire a fait ses adieux au président la CDVR, Charles Konan Banny. Nous vous proposons ici ses propos à sa sortie d’audience.
Le Patriote : Vous venez de rencontre le président Banny et nous savons que vous quittez définitivement la Côte d’ivoire. De quoi avez-vous parlé ?
Jean-Marc Simon : Je suis venu faire ma visite d’adieu au président Konan Banny après un séjour de près de trois ans. Je connais le président Konan Banny depuis longtemps et pendant toutes ces années que j’étais ici nous avons souvent partagé nos informations et nos analyses. Nous avons beaucoup travaillé ensemble depuis quelques mois, il est le président d’une commission qui est très importante pour l’avenir de la Côte d’Ivoire. Puisqu’il s’agit de mettre en œuvre de façon institutionnelle la réconciliation nationale qui est un impératif pour ce pays. C’est une tâche complexe, difficile qui fait entrer ligne en compte beaucoup de demandes à la fois judiciaires, économiques, ethniques. Donc, ce sont des questions sensibles délicates. Je crois que le président Banny a pris les choses en main avec beaucoup de lucidité, de prudence et de patience. Il y a que comme cela qu’on peut avancer dans un domaine comme celui-là. On ne peut pas décréter la réconciliation du jour au lendemain. C’est un processus qui demande du temps et de beaucoup consulter, de voir les uns et les autres et beaucoup écouter aussi. Je crois que le président Banny est l’homme qu’il convenait pour mener ces travaux. Je lui souhaite beaucoup de courage, parce qu’il en faut dans une œuvre pareille, pour mener à bien la mission qui lui a été confiée par le président de la République.
LP : Est-ce que vous ne quitter pas la Côte d’Ivoire quand on sait qu’au plan sécuritaire, il y a encore beaucoup de difficultés ?
J-M S : Ecoutez ! Il y a encore des difficultés. Bien entendu. Mais vous savez, après ce qu’a vécu la Côte d’ivoire l’année dernière et près de dix ans, mon sentiment est que d’énormes progrès ont été réalisés de façon spectaculaire en quelques mois. Et d’après, ce que nous observons, les incidents sécuritaires aujourd’hui ne sont pas plus nombreux qu’ils étaient en 2008. Donc, c’est qu’ils sont encore très nombreux et qu’il y a des armes qui circulent. Il y a des problèmes, parce qu’il y a des sujets de fond qu’il reste à traiter. Le danger est que lorsqu’il y a des problèmes, les armes sortent. C’est ce qu’il faut absolument éviter. Et pour l’éviter, il faut ramasser les armes, mais il faut aussi traiter les problèmes dans le fond et dans la durée. Je crois que c’est l’une des missions à laquelle travaillent la commission et le président Banny.
LP : Quel souvenir gardez-vous de la Côte d’Ivoire ?
J-M S : Je garde un souvenir très fort et très ému. J’étais ici dans une période difficile et très intense. Je pars d’ici avec le sentiment du devoir accompli. Parce que d’abord la relation franco-ivoirienne a été restaurée et rétablie. Lorsque je suis arrivé, elle était dans une situation difficile. On se parlait quasiment plus entre Paris et Abidjan. Notre coopération a été coupée. Aujourd’hui, tout cela a repris et je crois que c’est une grande satisfaction.
Recueillis par JCC
Le Patriote : Vous venez de rencontre le président Banny et nous savons que vous quittez définitivement la Côte d’ivoire. De quoi avez-vous parlé ?
Jean-Marc Simon : Je suis venu faire ma visite d’adieu au président Konan Banny après un séjour de près de trois ans. Je connais le président Konan Banny depuis longtemps et pendant toutes ces années que j’étais ici nous avons souvent partagé nos informations et nos analyses. Nous avons beaucoup travaillé ensemble depuis quelques mois, il est le président d’une commission qui est très importante pour l’avenir de la Côte d’Ivoire. Puisqu’il s’agit de mettre en œuvre de façon institutionnelle la réconciliation nationale qui est un impératif pour ce pays. C’est une tâche complexe, difficile qui fait entrer ligne en compte beaucoup de demandes à la fois judiciaires, économiques, ethniques. Donc, ce sont des questions sensibles délicates. Je crois que le président Banny a pris les choses en main avec beaucoup de lucidité, de prudence et de patience. Il y a que comme cela qu’on peut avancer dans un domaine comme celui-là. On ne peut pas décréter la réconciliation du jour au lendemain. C’est un processus qui demande du temps et de beaucoup consulter, de voir les uns et les autres et beaucoup écouter aussi. Je crois que le président Banny est l’homme qu’il convenait pour mener ces travaux. Je lui souhaite beaucoup de courage, parce qu’il en faut dans une œuvre pareille, pour mener à bien la mission qui lui a été confiée par le président de la République.
LP : Est-ce que vous ne quitter pas la Côte d’Ivoire quand on sait qu’au plan sécuritaire, il y a encore beaucoup de difficultés ?
J-M S : Ecoutez ! Il y a encore des difficultés. Bien entendu. Mais vous savez, après ce qu’a vécu la Côte d’ivoire l’année dernière et près de dix ans, mon sentiment est que d’énormes progrès ont été réalisés de façon spectaculaire en quelques mois. Et d’après, ce que nous observons, les incidents sécuritaires aujourd’hui ne sont pas plus nombreux qu’ils étaient en 2008. Donc, c’est qu’ils sont encore très nombreux et qu’il y a des armes qui circulent. Il y a des problèmes, parce qu’il y a des sujets de fond qu’il reste à traiter. Le danger est que lorsqu’il y a des problèmes, les armes sortent. C’est ce qu’il faut absolument éviter. Et pour l’éviter, il faut ramasser les armes, mais il faut aussi traiter les problèmes dans le fond et dans la durée. Je crois que c’est l’une des missions à laquelle travaillent la commission et le président Banny.
LP : Quel souvenir gardez-vous de la Côte d’Ivoire ?
J-M S : Je garde un souvenir très fort et très ému. J’étais ici dans une période difficile et très intense. Je pars d’ici avec le sentiment du devoir accompli. Parce que d’abord la relation franco-ivoirienne a été restaurée et rétablie. Lorsque je suis arrivé, elle était dans une situation difficile. On se parlait quasiment plus entre Paris et Abidjan. Notre coopération a été coupée. Aujourd’hui, tout cela a repris et je crois que c’est une grande satisfaction.
Recueillis par JCC