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Société Publié le samedi 3 mars 2012 | Le Nouveau Réveil

Assignation en expulsion à la Mugefci / Joseph Holland N’da (président) réagit : « C’est une affaire montée de toutes pièces »

Joseph Holland N’da, Président de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat (Mugefci), entouré de son directeur du département juridique et de son avocat, a animé une importante conférence de presse le vendredi 02 mars dernier pour réagir à son assignation en expulsion par le collectif des 2/3 des syndicats affiliés à la Mugefci dirigé par Gnagna et faire le point de la situation. A cette occasion, Holland N’da, avec assurance et le sourire aux lèvres, a vivement dénoncé l’«illégalité» de l’assemblée générale des syndicats du 21 décembre, donc de l’«illégitimité» du Colonel Albert Touré Albert, désigné par ces assises comme nouveau président du Conseil d’administration de la Mugefci. «Nous sommes surpris par cette décision de justice qui donne autorisation à Albert Touré Yao de nous expulser des locaux de la Mugefci. C’est du faux ! Il y a quelque chose qui ne va pas. C’est un complot de haut niveau. On sait les conditions dans lesquelles la décision a été prise de façon favorable. Vous pouvez deviner cela. Même sans être juriste, cela saute aux yeux. C’est un fait grave au sortir d’une crise aigüe que celle qu’a connue la Côte d’Ivoire. Le jugement et la décision ont été rendus le même jour. C’est un montage grossier sur cette affaire. Que celui qui veut venir s’installer à la tête de la Mugefci, vienne clairement présenter sa candidature à l’assemblée générale du 27 juin prochain. Il s’agit d’un problème juridique, nous allons le régler par le droit», a-t-il préconisé en soutenant que la mutuelle se porte bien «la mutuelle n’a jamais autant de marchés que maintenant. Je n’ai pas de dossiers de fonctionnaires mécontents des prestations», a indiqué l’ex directeur du patrimoine. Poursuivant, il a présenté son adversaire comme un repris de justice. «Yao Albert est un militaire froussard, un fugitif. Il a fait plusieurs fois la prison. Il est recherché par la justice. Il n’a pas été désigné par la hiérarchie de l’armée. Son nom ne figure même pas sur l’arrêté N° 265/ INT/ AT/ AG/5, du 29 mai 1990, portant approbation des statuts et de la composition du conseil d’administration de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat, et signé du ministre Léon Konan Koffi. Il est arrivé à la Mugefci par la fenêtre, il en est sorti par la fenêtre ! Il a détourné l’argent des militaires et l’affaire est encore pendante devant les tribunaux. Si tu me gagnes par la justice, je t’aurai par la justice. C’est œil pour oil, dent pour dent», a-t-il révélé. Me Pacôme Comlan, avocat conseil de la Mugefci, rappelant les procédures qui ont eu lieu dans ce dossier, a balayé la possibilité de son adversaire de se prévaloir le titre de président du Conseil d’administration de la Mugefci. «L’Age du 21 décembre est irrégulière. Les résolutions n’ont pas été notifiées à la Mugefci. Albert Yao et ses suiveurs se sont désistés en appel. Qu’ils ne se précipitent pas. La cour d’appel rendra sa décision. Qu’on laisse le droit s’appliquer. Yao n’a pas qualité de déloger Holland N’da puisque l’Age qui l’a élu est jugée illégale. Laissons le droit régler définitivement ce problème.»
Junior Jean Kablan, directeur du département juridique, documents à l’appui, a démontré que toutes les actions de l’équipe de Hollande N’da sont légales.

SERGE AMANY
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