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Politique Publié le lundi 5 mars 2012 | Le Patriote

Violence meurtrière lors des élections partielles : Paul Koffi Koffi impose la paix à Bonon

© Le Patriote Par Prisca
Justice : Le tribunal militaire d’Abidjan ouvre ses portes
Jeudi 1 mars 2012. Abidjan. Plateau. Etat major. Le tribunal militaire d’Abidjan a ouvert ses portes en presence des membres du gouvernements et responsables de l’armées.Photo : Paul Koffi Koffi
La fièvre était certes bombée. Mais le feu d’une recrudescence de la violence meurtrière qui s’est emparée de la ville de Bonon au soir du 26 février couvait toujours. Le ministre délégué à la Défense Paul Koffi Koffi informé de la situation s’est rendu sur les lieux pour désamorcer la bombe à retardement. En effet, le premier responsable de la défense du territoire national a foulé samedi le sol d’une ville à la recherche de la paix après la violence qui a émaillé les élections législatives partielles avec son cortège de 5 personnes tuées. Marchés, magasins, boutiques et autres ateliers de travail qui avaient baissé le rideau ont rouvert les portes. Le quotidien des populations perturbé depuis quelques temps tend à retrouver la normalité.

C’est une ville apparemment calme qui s’accroche à la vie que l’émissaire du gouvernement a retrouvée. Cependant dans les rues, les nombreux soldats des FRCI, de la gendarmerie nationale et de la police nationale veillent au grain. Ils sont appuyés dans leur tâche de sécurisation par leurs frères d’arme onusiens. Accompagné par le secrétaire général de la préfecture de Bouaflé, du commandant de la 2è légion militaire de Daloa, du sous-préfet de Bonon et du représentant du maire, le ministre a installé son QG à la mairie. Avant d’engager des échanges francs avec les différentes couches de la population de Bonon avec en toile de fond les rencontres avec les deux candidats. Après les chefs traditionnels, les imams et prêtres de la ville cosmopolite, que les habitants appellent fièrement ‘’la CEDEAO en miniature’’, Paul Koffi Koffi a reçu les deux candidats séparément. L’envoyé du président de la République n’a pas, selon lui, fait la fine bouche devant Koné Yacouba, candidat du RDR et Kouadio Kouakou Denis, candidat indépendant proche du PDCI, au centre des malheurs de Bonon. Dans son résumé fait à la population, le ministre a indiqué qu’il a parlé aux candidats et que ces derniers se sont engagés à contenir leurs sympathisants en vue de faire l’économie d’autres violences et surtout de favoriser le retour de la paix. «Je leur ai parlé.

Chacun a dit ce qu’il avait sur le cœur. L’essentiel à retenir c’est que tous les deux sont prêts à aller à la paix. Car la situation était grave. Je dis qu’il est inadmissible qu’on s’en prenne aux forces de l’ordre. L’armée est un symbole de la République qui mérite respect et considération», a-t-il souligné. Avant d’annoncer qu’une enquête a été diligentée pour savoir la vérité sur les évènements de Bonon afin que les coupables soient traduits devant la justice et jugés. «J’ai été clair avec les candidats. Je leur ai dit de parler à leurs militants et sympathisants. On ne peut pas humilier un sous-préfet, brutaliser les forces de l’ordre. C’est inacceptable et nous n’allons pas tolérer ces genres d’actions. Celui qui a perdu les élections doit accepter le verdict des urnes un point. Si la situation dégénère encore, les deux seront tenus pour responsables», a-t-il menacé. Tout en recommandant aux populations de ne pas céder aux manipulations politiciennes de sorte à sauvegarder la paix qui a toujours régné à Bonon. Pour le représentant du maire de la cité, M Bakayoko, la présence du ministre a été un réconfort. «Il y a eu mort d’hommes et Bonon ne veut plus de cela sur sa terre. Nous ne voulons pas de violence et de guerre. Nous voulons la paix et invitons toutes les populations à s’inscrire dans cette dynamique», a-t-il souhaité. La mission de bon office du ministre délégué à la Défense, on le voit, était nécessaire pour la restauration de la paix à Bonon. Et Paul Koffi Koffi n’a pas failli à ses talents de négociateur de paix.

Lacina Ouattara, envoyé spécial

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