Il n’y aura bientôt plus de chimpanzés en Côte d’Ivoire. Si rien n’est fait, selon les spécialistes, cette espèce sera victime de la déforestation tropicale. Hier, lors de la cérémonie de remise de Compact disc (Cd) pour la sensibilisation sur la protection des chimpanzés, par la Wild chimpanzee foundation (Wcf), au ministère des Affaires étrangères au Plateau, le président fondateur de la Wcf, Christophe Boesch, a tiré la sonnette d’alarme. Il a interpellé les autorités ainsi que la population sur la disparition presque totale des chimpanzés dans certaines régions de la Côte d’Ivoire. «Si on protège la forêt tropicale, on protège les chimpanzés ainsi que le climat. Walt Disney a d’ailleurs fait un film sur les chimpanzés du parc de Taï qui sortira le 20 avril. Il faut protéger cette espèce ressource, car elle est menacée et dans certaines régions, elle a disparu à cause de sa viande qui est très convoitée », a déploré Christophe Boesch. Pour sa part, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Allah Kouadio Rémi, a révélé que ces trente dernières années, la population de chimpanzés est passée de 600.000 à 200.000 de nos jours. Selon la tutelle, cette régression est un indicateur de la dégradation drastique de l’environnement. «Les experts sont unanimes à reconnaître que la déforestation tropicale est l’une des causes de la disparition de cette espèce. Il y a donc urgence à mener des actions visant à réduire les pressions anthropiques et à œuvrer pour un changement de comportement de la population. C’est pourquoi je salue, au nom du gouvernement, l’implication constante et visible de la Wcf dans la gestion des parcs nationaux et réserves naturelles », a salué le ministre de l’Environnement. Il a ensuite insisté sur l’information du public et l’éducation qui sont deux outils essentiels pour l’atteinte des objectifs du développement durable et la sauvegarde du patrimoine naturel.
Napargalè Marie
Napargalè Marie