"Faites-moi confiance ou je quitte la politique", a déclaré, hier, en substance Nicolas Sarkozy aux Français, à 44 jours du premier tour de l'élection présidentielle.
Il s’attend au pire mais prépare le meilleur. En cas de défaite le 6 mai prochain, le président-candidat Nicolas Sarkozy fera «autre chose». Réponse directe à une question directe hier matin sur RMC/BFMTV. "Si vous perdez cette élection présidentielle, est-ce que vous arrêtez la politique ?", interrogé, le chef de l'Etat français a confirmé la rumeur qu'il avait lancée. «Je me bats de toutes mes forces pour la France forte (...) Mais si les Français devaient ne pas me faire confiance, est-ce vous croyez vraiment que je devrais continuer dans la politique? Non», a-t-il tranché. Avant d’ajouter : "Je ne me mets pas dans cette perspective, mais puisque Julia (l'auditrice qui a posé la question à M. Sarkozy) me pose une question (...) je lui dis que je ne suis pas sûr de m'installer à Annemasse (le domicile de l'auditrice) mais que je ferai autre chose. Mais quoi, je ne sais pas". Dans tous les cas, «j'aurais fait une très belle vie politique», a-t-il conclu. En janvier, en Guyane, Nicolas Sarkozy s’était déjà laissé aller à des confidences du même type. «En cas d'échec, j'arrête la politique. Oui, j'en ai la certitude. J'ai 56 ans, je fais de la politique depuis 35 ans, j'ai un métier (NDLR : il est avocat), je changerai complètement de vie, vous n'entendrez plus parler de moi si je suis battu», avait-il déjà affirmé. En 2005, alors ministre de l'Intérieur, avec l'Elysée en ligne de mire, il avait, selon l'AFP, déjà dit peu ou prou la même chose à des journalistes lors d'un déplacement. Et en 2008, il expliquait qu'il ne ferait pas de second mandat, mettant également en avant son métier d'avocat. «Je fais ça pendant cinq ans et, ensuite, je pars faire du fric», avait-il dit, selon «Le Point» à l'époque. Soulignons que le président français a profité de son intervention d’hier pour revenir sur les dernières polémiques. Morceaux choisis :
- Sur les propos de Claude Guéant qui n'avait pas hésité à faire un lien entre droit de vote des étrangers aux élections locales et halal "obligatoire" dans les cantines, le chef de l'Etat estime : "Faire le lien (…) est excessif" mais ne pas parler d'un risque de communautarisme, "c'est excessif aussi". Et d'évoquer la "tentation de repli communautariste" en France.
- Sur les critiques essuyées ces derniers jours par sa porte-parole de campagne, Nathalie Kosciusko-Morizet : "Je suis très fier et très heureux" d'avoir NKM "qui est une femme de grande qualité et qui me rend grand service en ayant accepté d'être la porte-parole". "Ignorer le prix du métro, cela peut arriver à tout le monde", a-t-il estimé. L'ancienne ministre des Transports n'avait pas su dire le prix d'un ticket de métro. Et Nicolas Sarkozy de confier, si certains en doutaient encore, que lui-même n'avait pas pris le métro depuis le temps où il était ministre de l'Intérieur.
Bakayoko Youssouf
Il s’attend au pire mais prépare le meilleur. En cas de défaite le 6 mai prochain, le président-candidat Nicolas Sarkozy fera «autre chose». Réponse directe à une question directe hier matin sur RMC/BFMTV. "Si vous perdez cette élection présidentielle, est-ce que vous arrêtez la politique ?", interrogé, le chef de l'Etat français a confirmé la rumeur qu'il avait lancée. «Je me bats de toutes mes forces pour la France forte (...) Mais si les Français devaient ne pas me faire confiance, est-ce vous croyez vraiment que je devrais continuer dans la politique? Non», a-t-il tranché. Avant d’ajouter : "Je ne me mets pas dans cette perspective, mais puisque Julia (l'auditrice qui a posé la question à M. Sarkozy) me pose une question (...) je lui dis que je ne suis pas sûr de m'installer à Annemasse (le domicile de l'auditrice) mais que je ferai autre chose. Mais quoi, je ne sais pas". Dans tous les cas, «j'aurais fait une très belle vie politique», a-t-il conclu. En janvier, en Guyane, Nicolas Sarkozy s’était déjà laissé aller à des confidences du même type. «En cas d'échec, j'arrête la politique. Oui, j'en ai la certitude. J'ai 56 ans, je fais de la politique depuis 35 ans, j'ai un métier (NDLR : il est avocat), je changerai complètement de vie, vous n'entendrez plus parler de moi si je suis battu», avait-il déjà affirmé. En 2005, alors ministre de l'Intérieur, avec l'Elysée en ligne de mire, il avait, selon l'AFP, déjà dit peu ou prou la même chose à des journalistes lors d'un déplacement. Et en 2008, il expliquait qu'il ne ferait pas de second mandat, mettant également en avant son métier d'avocat. «Je fais ça pendant cinq ans et, ensuite, je pars faire du fric», avait-il dit, selon «Le Point» à l'époque. Soulignons que le président français a profité de son intervention d’hier pour revenir sur les dernières polémiques. Morceaux choisis :
- Sur les propos de Claude Guéant qui n'avait pas hésité à faire un lien entre droit de vote des étrangers aux élections locales et halal "obligatoire" dans les cantines, le chef de l'Etat estime : "Faire le lien (…) est excessif" mais ne pas parler d'un risque de communautarisme, "c'est excessif aussi". Et d'évoquer la "tentation de repli communautariste" en France.
- Sur les critiques essuyées ces derniers jours par sa porte-parole de campagne, Nathalie Kosciusko-Morizet : "Je suis très fier et très heureux" d'avoir NKM "qui est une femme de grande qualité et qui me rend grand service en ayant accepté d'être la porte-parole". "Ignorer le prix du métro, cela peut arriver à tout le monde", a-t-il estimé. L'ancienne ministre des Transports n'avait pas su dire le prix d'un ticket de métro. Et Nicolas Sarkozy de confier, si certains en doutaient encore, que lui-même n'avait pas pris le métro depuis le temps où il était ministre de l'Intérieur.
Bakayoko Youssouf