Je lis : «… Déclaration commune. Début août 2006. Les parties ont investi énormément de temps et d’argent afin de réaliser une analyse détaillée des événements survenus à Abidjan en 2006. Dans le cas de cette procédure, plus de vingt experts intervenant dans le secteur transport maritime, de la chimie, de la modernisation, de la toxicologie, de la médecine tropicale, des sciences vétérinaires et de la psychiatrie ont été nommés afin d’examiner tous les aspects. Ces experts indépendants n’ont établi aucun lien entre l’exposition aux produits chimiques émanant des slops d’une part et des décès, les fausses couches, les naissances d’enfants mort-nés, les malformations, les pertes d’activité visuelle ou d’autres maladies graves et chroniques. A la lumière des conclusions de ces experts, Leigh & Co reconnaît désormais que les slops ne pourraient dans le pire des cas être à l’origine de symptômes bénins et passagers semblables à ceux d’un état grippal ou de l’anxiété ». C’est-à-dire que les déchets toxiques qui ont été déversés à Abidjan n’ont tué personne. Et que tout ce que les Ivoiriens déplorent est faux! Ce sont les victimes ivoiriennes qui le disent, par la voix de leurs avocats. A qui ils ont donné un mandat. Mais, mieux, avec qui, ils ont signé des documents pour dire qu’ils reconnaissaient eux-mêmes ce que le cabinet anglais avait dit. Tout simplement parce que le cabinet leur a promis mille Euros chacun. Des gens qui n’ont jamais vu mille francs CFA, à qui on promet mille Euros, ils tremblent et ils signent n’importe quoi contre eux-mêmes et contre leur pays. Ce cabinet est allé signer ce document avec Trafigura. Je poursuis la lecture du document : « Dans ces analyses, il ressort clairement que de nombreuses plaintes ont été déposées pour des symptômes n’ayant aucun lien avec une exposition aux slops. A la lumière des conclusions des experts, Leigh & Co retire les commentaires faits sur son site Web, le 8 novembre 2006 et après cette date, les slops seraient notamment à l’origine des décès et fausses couches. Par conséquent, Trafigura est requis en procédure pour diffamation contre Leigh & Co. Leigh & Co dément que certains de ses clients aient pu faire de fausses déclarations sur la base des assurances données et leurs avocats chargés de l’affaire et au gré de son avis, Leigh & Co récuse toute allégation selon laquelle Trafigura ou ses conseillers juridiques aient commis des actes répréhensibles lors des investigations menées. Leigh & Co reconnaît l’aide considérable apportée par Trafigura à la Côte d’Ivoire… ». Voilà une déclaration que font les victimes ivoiriennes, parce que l’avocat parle au nom de ses clients (victimes), qui contredisent ce que l’Etat de Côte d’Ivoire dit. Quand les avocats ont fini de passer cet accord, ils viennent le mettre à exécution dans le pays. La procédure qu’ils utilisent, est la ‘’classe action’’. C’est quoi la ‘’classe action’’ ? C’est une procédure qui existe en Angleterre et aux Etats-Unis. C’est une procédure collective dans laquelle l’on réunit plusieurs victimes. Les avocats viennent en Côte d’Ivoire et ils prennent la liste des cent mille victimes que l’Etat ivoirien a dressée. Ils vont la déposer en Angleterre. Le juge anglais leur demande d’apporter la preuve par des pétitions de l’existence du tiers des victimes. C’est comme ça qu’ils contactent les représentants qu’ils appellent représentants de victimes. On les prend et on les met dans les différents quartiers d’Abidjan. On leur demande de recruter trente mille signatures. On n’a pas dit trente mille victimes, on dit trente mille signatures. Et les voilà dans la ville à la recherche des trente mille signatures. Leigh & Co, son rôle n’est pas de gérer les victimes de Côte d’Ivoire. C’est une entreprise qui est venue et qui connaît la force financière de Trafigura et qui vient chercher de l’argent. Quand les avocats de Leigh & Co arrivent à obtenir les vingt-neuf (29) mille signatures, ils vont ouvrir la procédure de la ‘’classe action’’. Ils font du bruit dans la presse. Les coûts en bourse de Trafigura commencent à baisser. Du coup, Trafigura se dit qu’il faut négocier avec les avocats de Leigh & Co. Il appellent lesdits avocats et c’est comme ça que Trafigura noue le contact. C’est ainsi qu’ils nouent un protocole transactionnel entre Trafigura et Leigh & Co. Ce protocole n’a jamais été vu par les victimes ivoiriennes. Les victimes que Leigh & Co dit avoir représenté à Londres, n’ont jamais vu le protocole transactionnel. Quand les avocats de Leigh & Co ont été condamnés à Abidjan, nous avons engagé des procédures pour le compte de la CNVDT. Ils ont été conduits à produire ce protocole sous astreinte comminatoire de deux millions par jour de retard. Depuis 2010, les avocats de Leigh & Co n’ont jamais rien produit. Quand quelqu’un a quelque chose à cacher, il est prêt à payer des millions de francs CFA. Nous avons logé et financé la CNVDT. J’ai fait venir des avocats de France parce qu’il fallait investiguer sur Leigh & Co. J’ai fait appel à deux cabinets français qui ont été pris en charge par mes soins et à mes frais. Des cabinets ivoiriens ont aussi été mobilisés. Et ce, après avoir signé une convention en bonne et due forme. Nous avons travaillé d’abord pour empêcher de sceller ce que Leigh & Co avait commencé. Si tel n’avait pas été le cas, aujourd’hui, qui allait parler de déchets toxiques ? Même le gouvernement Ouattara ne pouvait plus parler de déchets toxiques. On ne pouvait plus revenir là-dessus puisque les victimes ivoiriennes ont dit qu’elles n’ont pas été malades suite aux déchets toxiques. Parce que Leigh & Co leur a promis mille (1000) Euros. Ils ne le savaient pas parce qu’on leur a caché cela. Heureusement, nous avons sorti ces documents et nous en sortons encore. Ces documents dans lesquels Leigh & Co disait qu’il ne payait au maximum que dix mille (10.000) victimes ivoiriennes. Ils ont éliminé tous les mineurs de la liste. Quand nous avons gagné la procédure avec la CNVDT, j’ai demandé au président Gohourou d’appeler tous les représentants et de se mettre ensemble. J’ai convoqué les quarante-trois (43) représentants à mon bureau, avec à leur tête le doyen Moto. Je leur ai dit : «Vous vous êtes battus aux côtés de Leigh & Co parce que vous ne saviez pas ce que ces avocats voulaient faire. Aujourd’hui, Gohourou s’est battu seul contre tous et il a gagné. Mais, il n’a pas gagné pour lui seul mais pour vous tous. Venez, et mettez-vous ensemble. Allez-y partager cet argent avec vos victimes ».
Pourquoi on a gagné
En réalité, la ‘’classe action’’ ne prenait en compte que vingt-neuf (29) mille personnes mais bien plus. Et après avoir distribué les dix mille (10.000) cas, Leigh & Co repartait voir Trafigura avec les signatures et si tout allait bien, Leigh & Co empochait soixante-dix (70) milliards. Nous avons bloqué et empêché Leigh & Co de les récupérer. Parce que les soixante-dix (70) milliards appartiennent aux victimes ivoiriennes. On était en train de faire ce travail quand les victimes se sont mises ensemble pour signer des protocoles. Je ne veux pas entrer dans les détails. Comment ils se sont mis à créer des protocoles pour travailler avec le cabinet d’avocats de Leigh & Co en Côte d’Ivoire, KSK. Cela n’était pas mon problème. L’essentiel, pour moi, était que les victimes soient indemnisées et que nous continuons les procédures pour aller récupérer le reste des fonds et surtout aller à la dépollution de la Côte d’Ivoire. Parce qu’il y a encore onze (11) sites pollués. On nous a dit que deux (2) ans après, les déchets toxiques touchent la nappe phréatique. Aujourd’hui, cela dure cinq (5) ans. On a en notre possession des rapports des scientifiques qui nous montrent que la nappe phréatique est certainement atteinte. Chaque fois qu’il pleut, cela augmente. Il y a du travail à faire pour dépolluer les sites et l’indemnisation des victimes. Au lieu de cela, on instrumentalise les gens. Parce que je suis président de l’Africa Sports. Avant que je ne sois président de l’Africa Sports, qui parlait de déchets toxiques ? L’Africa Sports va avancer et Koné Cheick Oumar va aussi avancer. Et nous allons chercher à aider les victimes jusqu’au bout. J’ai même intercepté des mails des soi-disant présidents de défense des victimes de déchets toxiques, qui écrivent à des partenaires à moi en France. Parce qu’ils sont jaloux que je sois le président de la société qui est en France. Ils sont deux cents (200) Français et je suis le seul Noir et j’en suis le président. Ils sont jaloux et ils veulent ma peau. Ils leur écrivent pour leur demander de l’argent pour faire des manifestations pour qu’on m’arrête. Ces partenaires-là m’appellent pour me dire de démissionner sinon ces gens veulent faire des manifestations contre moi. Je ne démissionnerai pas. Je suis et serai toujours le président. Tout ce que nous avons posé dans ce dossier, c’est dans l’intérêt des victimes ivoiriennes et dans celui de la Côte d’Ivoire. Le dossier des victimes est entre les mains des autorités politiques et judiciaires. On les suit et on regarde. Pourvu que le droit triomphe.
Retranscrite part Dédi A, Patrick K, Tapé G, D. Yala, Ange K.
Pourquoi on a gagné
En réalité, la ‘’classe action’’ ne prenait en compte que vingt-neuf (29) mille personnes mais bien plus. Et après avoir distribué les dix mille (10.000) cas, Leigh & Co repartait voir Trafigura avec les signatures et si tout allait bien, Leigh & Co empochait soixante-dix (70) milliards. Nous avons bloqué et empêché Leigh & Co de les récupérer. Parce que les soixante-dix (70) milliards appartiennent aux victimes ivoiriennes. On était en train de faire ce travail quand les victimes se sont mises ensemble pour signer des protocoles. Je ne veux pas entrer dans les détails. Comment ils se sont mis à créer des protocoles pour travailler avec le cabinet d’avocats de Leigh & Co en Côte d’Ivoire, KSK. Cela n’était pas mon problème. L’essentiel, pour moi, était que les victimes soient indemnisées et que nous continuons les procédures pour aller récupérer le reste des fonds et surtout aller à la dépollution de la Côte d’Ivoire. Parce qu’il y a encore onze (11) sites pollués. On nous a dit que deux (2) ans après, les déchets toxiques touchent la nappe phréatique. Aujourd’hui, cela dure cinq (5) ans. On a en notre possession des rapports des scientifiques qui nous montrent que la nappe phréatique est certainement atteinte. Chaque fois qu’il pleut, cela augmente. Il y a du travail à faire pour dépolluer les sites et l’indemnisation des victimes. Au lieu de cela, on instrumentalise les gens. Parce que je suis président de l’Africa Sports. Avant que je ne sois président de l’Africa Sports, qui parlait de déchets toxiques ? L’Africa Sports va avancer et Koné Cheick Oumar va aussi avancer. Et nous allons chercher à aider les victimes jusqu’au bout. J’ai même intercepté des mails des soi-disant présidents de défense des victimes de déchets toxiques, qui écrivent à des partenaires à moi en France. Parce qu’ils sont jaloux que je sois le président de la société qui est en France. Ils sont deux cents (200) Français et je suis le seul Noir et j’en suis le président. Ils sont jaloux et ils veulent ma peau. Ils leur écrivent pour leur demander de l’argent pour faire des manifestations pour qu’on m’arrête. Ces partenaires-là m’appellent pour me dire de démissionner sinon ces gens veulent faire des manifestations contre moi. Je ne démissionnerai pas. Je suis et serai toujours le président. Tout ce que nous avons posé dans ce dossier, c’est dans l’intérêt des victimes ivoiriennes et dans celui de la Côte d’Ivoire. Le dossier des victimes est entre les mains des autorités politiques et judiciaires. On les suit et on regarde. Pourvu que le droit triomphe.
Retranscrite part Dédi A, Patrick K, Tapé G, D. Yala, Ange K.