L’hôtel des députés abrite aujourd’hui la cérémonie solennelle d’installation et du vote du bureau de la nouvelle Assemblée nationale. Des tractations, naîtront les organes qui vont présider aux destinées de la 6è législature.
Pour une grande première, l’installation de la 6è législature de l’Assemblée nationale, à Yamoussoukro, en est une. Et comme toutes les autres qui l’ont précédées, elle sera mise en place aujourd’hui, selon un rituel propre à l’institution. Il est bon de préciser que si le rituel parlementaire émane des règlements de l’Assemblée, il est toutefois empreint de symboles. Le bureau de séance qui conduit la première partie de cette rentrée parlementaire extraordinaire, est composé du doyen d’âge et des deux plus jeunes députés. Le secrétaire général de l’institution fait aussi partie de l’équipe. Or, avec le limogeage à ce poste de Claude Guéhi Brissi, il faut que l’intérimaire Kodi Assa Basile soit confirmé. Chose qui devrait être faite incessamment, si un autre secrétaire général n’était pas nommé.
Ainsi, convoqué pour la première fois à l’hôtel des députés dans la capitale politique, chacun des 253 élus répondra « présent » à l’appel nominatif que fera le secrétaire général. Le quorum est de 50 plus 1 ; c’est-à-dire 50% du nombre d’élus plus 1. Si on part sur la base du chiffre indiqué plus haut, il s’agit de constater la présence effective de 126+1 (soit 127 élus). Il est certain que le quorum sera amplement atteint, eu égard à l’envergure de l’évènement et à l’engouement qu’il suscite. Passée l’étape de la vérification du quorum, vient l’annonce de l’ordre du jour. Il s’agit de l’élection du président et la constitution de son bureau. Outre donc le président, dix vice-présidents seront désignés. De sources proches du bureau de la 5è législature sortante, une fois le président élu il peut donner un discours de remerciements et d’orientation. Ensuite, le successeur du Pr Mamadou Koulibaly, président sortant, est commis à la formation de son bureau et à la préparation de la rentrée solennelle.
La foire aux concessions
Les vice-présidents ont un mandat d’un an renouvelable, contrairement au président qui en a pour cinq ans. Ils sont cooptés selon l’importance des groupes parlementaires ou partis politiques dont ils sont issus. Le croissant de l’occupation de l’hémicycle se dessine de la façon qui suit : Rassemblement des républicains (Rdr) : 138 sièges, soit 54,54%, Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) : 86 sièges, soit 34%, Candidats indépendants : 17 sièges, soit 6,72%, Union pour la démocratie et la Paix (Udpci) : 08 sièges, soit 3,16%, Mouvement des Forces d'avenir (Mfa) : 03 sièges, soit 1,18%, Union pour la Côte d'Ivoire (Upci) : 01 siège, soit 0,40%. Entre-temps, les lignes ont bougé du fait des ralliements aux deux grands partis politiques. Mais, la hiérarchie reste intacte et les républicains sont maître du temple des lois. Les dix vice-présidents seront donc répartis en fonction de la taille des partis. Il ne sera donc pas surprenant de voir le Rdr se tailler légitimement la part du lion. C’est le règlement. Toutefois, il n’est pas indiqué qu’un parti politique doit avoir un tel nombre de vice-présidents parce qu’il est le plus influent à l’hémicycle. Les tractations et autres concessions seront assurément de la partie. D’où la probabilité que la présidence soit assez représentative des partis présents à l’Assemblée nationale. Tout dépend des négociations. Par exemple, si le Rdr veut se donner un interlocuteur, il peut attribuer un poste de vice-président à un parti. Ceci, afin que ce dernier le soutienne lors des débats internes au bureau. Mais, le poste de 1er vice-président est électif et soumis aux mêmes conditions d’éligibilité que celui de la présidence. Il faut relever qu’un parti absent du bureau peut aussi l’être dans d’autres organes, telle la Conférence des présidents. Il est fort probable que ces derniers soient connus aujourd’hui, soit dit en passant. En séance plénière, en avril, le bureau conçu au préalable présidera les travaux quand le plus jeune secrétaire de séance aura lu le mot d’ouverture.
Bidi Ignace
Pour une grande première, l’installation de la 6è législature de l’Assemblée nationale, à Yamoussoukro, en est une. Et comme toutes les autres qui l’ont précédées, elle sera mise en place aujourd’hui, selon un rituel propre à l’institution. Il est bon de préciser que si le rituel parlementaire émane des règlements de l’Assemblée, il est toutefois empreint de symboles. Le bureau de séance qui conduit la première partie de cette rentrée parlementaire extraordinaire, est composé du doyen d’âge et des deux plus jeunes députés. Le secrétaire général de l’institution fait aussi partie de l’équipe. Or, avec le limogeage à ce poste de Claude Guéhi Brissi, il faut que l’intérimaire Kodi Assa Basile soit confirmé. Chose qui devrait être faite incessamment, si un autre secrétaire général n’était pas nommé.
Ainsi, convoqué pour la première fois à l’hôtel des députés dans la capitale politique, chacun des 253 élus répondra « présent » à l’appel nominatif que fera le secrétaire général. Le quorum est de 50 plus 1 ; c’est-à-dire 50% du nombre d’élus plus 1. Si on part sur la base du chiffre indiqué plus haut, il s’agit de constater la présence effective de 126+1 (soit 127 élus). Il est certain que le quorum sera amplement atteint, eu égard à l’envergure de l’évènement et à l’engouement qu’il suscite. Passée l’étape de la vérification du quorum, vient l’annonce de l’ordre du jour. Il s’agit de l’élection du président et la constitution de son bureau. Outre donc le président, dix vice-présidents seront désignés. De sources proches du bureau de la 5è législature sortante, une fois le président élu il peut donner un discours de remerciements et d’orientation. Ensuite, le successeur du Pr Mamadou Koulibaly, président sortant, est commis à la formation de son bureau et à la préparation de la rentrée solennelle.
La foire aux concessions
Les vice-présidents ont un mandat d’un an renouvelable, contrairement au président qui en a pour cinq ans. Ils sont cooptés selon l’importance des groupes parlementaires ou partis politiques dont ils sont issus. Le croissant de l’occupation de l’hémicycle se dessine de la façon qui suit : Rassemblement des républicains (Rdr) : 138 sièges, soit 54,54%, Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) : 86 sièges, soit 34%, Candidats indépendants : 17 sièges, soit 6,72%, Union pour la démocratie et la Paix (Udpci) : 08 sièges, soit 3,16%, Mouvement des Forces d'avenir (Mfa) : 03 sièges, soit 1,18%, Union pour la Côte d'Ivoire (Upci) : 01 siège, soit 0,40%. Entre-temps, les lignes ont bougé du fait des ralliements aux deux grands partis politiques. Mais, la hiérarchie reste intacte et les républicains sont maître du temple des lois. Les dix vice-présidents seront donc répartis en fonction de la taille des partis. Il ne sera donc pas surprenant de voir le Rdr se tailler légitimement la part du lion. C’est le règlement. Toutefois, il n’est pas indiqué qu’un parti politique doit avoir un tel nombre de vice-présidents parce qu’il est le plus influent à l’hémicycle. Les tractations et autres concessions seront assurément de la partie. D’où la probabilité que la présidence soit assez représentative des partis présents à l’Assemblée nationale. Tout dépend des négociations. Par exemple, si le Rdr veut se donner un interlocuteur, il peut attribuer un poste de vice-président à un parti. Ceci, afin que ce dernier le soutienne lors des débats internes au bureau. Mais, le poste de 1er vice-président est électif et soumis aux mêmes conditions d’éligibilité que celui de la présidence. Il faut relever qu’un parti absent du bureau peut aussi l’être dans d’autres organes, telle la Conférence des présidents. Il est fort probable que ces derniers soient connus aujourd’hui, soit dit en passant. En séance plénière, en avril, le bureau conçu au préalable présidera les travaux quand le plus jeune secrétaire de séance aura lu le mot d’ouverture.
Bidi Ignace
