La nouvelle Assemblée ivoirienne sortie des urnes en 2011, doit bouillonner pour que la Côte d’Ivoire soit dotée de véritables lois. De même les députés qui constituent la nouvelle Assemblée nationale ivoirienne, doivent être des hommes politiques de devoir et non des députés corrompus à qui on donnera à grand flot l’argent pour tripatouiller la constitution de la Côte d’Ivoire ou prolonger le mandat du chef de l’Etat. Aujourd’hui, le député ivoirien doit être une potion du sacrifice de la société ivoirienne, et surtout avoir du respect pour ses électeurs. Le parlement 2012 doit être une célébrité dans la construction sociale et juridique de la Côte d’Ivoire. Je sais que depuis le 24 décembre 1999, les hommes politiques ivoiriens avaient rompu avec le respect des lois et des institutions républicaines de la Côte d’Ivoire. Ce qui, à mon avis, a enfanté toutes les rébellions administratives et la crise militaro-politique. Depuis septembre 2002, la Côte d’Ivoire est désertée par la morale et la confiance. Le tout dominé par l’intolérance politique ethnique et clanique. Dans cette ambiance, l’homme politique, ivoirien s’est nourri de haine, de vengeance. Aujourd’hui, c’est bien les mêmes hommes politiques aux mêmes sentiments de vengeance et de haine qui constituent la nouvelle Assemblée nationale : les plus malins se croient à l’abri de toute levée d’immunité parlementaire, parce qu’ils sont membres du Pdci, Rdr ou tout simplement du Rhdp. Il y a aussi les plus habiles qui se recroquevilleront sur leur amitié avec le président Ouattara parce que président de la République, président du Rdr. Ceux qui ne sont ni malins, ni habiles, se crisperont sur leurs revendications claniques et ethniques. Ils vont prendre conseils chez Ouattara ou Bédié. Et, il ne reste plus que ceux qui ont basculé dans le ‘’retournement des vestes’’ politiques. Ceux-là, maquilleront leur colère contre le parti politique d’origine. Ainsi, fonctionnera la nouvelle Assemblée nationale de Côte d’Ivoire dans une ‘’guerre’’ de clan, tribu, et ethnique… loin des intérêts des populations et de la solidarité républicaine. C’est pourquoi, il sera très difficile pour ces députés d’être des hommes politiques de devoir, pour songer à la bonne marche de l’Etat de Côte d’Ivoire, malade depuis le 19 septembre 2002, marqué par la déstabilisation des lois et des institutions républicaines. Nous savons que toutes les lois qui ont créé et conditionné le processus de paix, et de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire ont été adoptées par les Accords politiques de Ouaga et de Pretoria. Il ne reste plus qu’à dire aux nouveaux députés issus du Pdci, Rdr, Upci, Udpci, d’être des hommes politiques de devoir pour songer à la Côte d’Ivoire malade. Ceux qui sont majoritaires doivent renoncer à leur marque de ‘’premier parti’’ et entrer dans une souplesse de débat politique pour la compréhension des lois et des textes. Inutile de réclamer des avantages à certaines décisions ou forcer le passage d’un projet parce que ‘’alassaniste’’ et pousser le débat à l’enfantillage. 253 députés c’est la juste répartition de la Côte d’Ivoire sociale. Mais aussi 253 députés chacun avec une facture du lourd fardeau de la crise militaro-politique à payer. Quand je regarde la crise de confiance, d’intolérance et de vengeance ethnique qui frappe la Côte d’Ivoire, il est important pour ce pays d’avoir une Assemblée nationale gagnante et des députés à réflexions morales et spirituelles dont les fruits s’appellent ‘’respect de l’homme’’, surtout le respect pour son adversaire politique. J’ai connu dans les années 1980-1990 une Assemblée nationale ivoirienne qui avait tout de même une branche morale malgré ‘’l’ingérence’’ intempestive de Félix Houphouët-Boigny dans la gestion politique. A l’Assemblée nationale à l’époque, il y avait le Fpi et le Pit. Mais les députés Francis Wodié, Laurent Gbagbo n’étaient pas belliqueux ; ils étaient des hommes politiques de bonne volonté. Discutaient et proposaient des ‘’choses’’ propices à l’épanouissement des Ivoiriens. Mais jamais des pluies d’injures et de dénigrements politiques. En tout état de cause, les députés de la législature actuelle doivent être des hommes politiques de devoir… Et non des députés d’intérêts ethniques et claniques.
Par Ben Ismaël
Par Ben Ismaël