Abidjan - Le nouveau Premier ministre ivoirien Jeannot Ahoussou-Kouadio, nommé mardi par le président Alassane Ouattara, a affirmé mesurer "l`ampleur de la tâche", un an après une crise postélectorale (fin 2010 à avril 2011), qui a fait plus de 3.000 morts.
La nomination de M. Ahoussou-Kouadio, une figure du Parti démocratique de Côte d`Ivoire (PDCI) de l`ex-président Henri Konan Bédié, est conforme à une promesse de campagne de M. Ouattara à son grand allié, lors de la présidentielle contestée de 2010.
"Je mesure l`ampleur de la tâche, la portée politique de ce geste", a
déclaré M. Ahoussou-Kouadio, tout juste après sa nomination, devant la presse.
"Tout est priorité, il y a l`insécurité, la hausse des prix des denrées de première nécessité, la corruption (..). Tous ces problèmes, nous en avons une lourde conscience, nous inscrivons cela dans notre programme de gouvernement", a a-t-il souligné.
Le nouveau chef du gouvernement a rappelé "l`évasion de 14.000 prisonniers"
lors de la crise postélectorale pour justifier l`insécurité de ces derniers mois.
Le secrétaire général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly avait auparavant annoncé la nomination par décret de M. Ahoussou-Kouadio, quelques minutes après sa rencontre avec le président Ouattara au palais de la présidence, dans le quartier administratif du Plateau, à Abidjan.
"Je voudrais dire merci au président Ouattara de cette confiance qu`il vient de m`accorder", a affirmé le nouveau chef de gouvernement, ancien ministre de la Justice, et qui remplace à ce poste Guillaume Soro, élu la veille nouveau président de l`Assemblée nationale ivoirienne.
l`ex-président Bédié, "parrain politique"
"Mes premières pensées vont à l`endroit du président Bédié, mon parrain politique, je lui exprime ma profonde gratitude, pour avoir conduit mes pas en politique", a-t-il salué.
Une passation de pouvoir entre le sortant et l`entrant est prévue en fin de
journée à Abidjan.
M. Ouattara avait remporté le second tour de la présidentielle le 28 novembre 2010. Mais Laurent Gbagbo avait refusé de céder le pouvoir à son rival, plongeant le pays dans une crise meurtrière.
Les hommes de Guillaume Soro, plusieurs milliers de combattants de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) rebaptisés Forces républicaines (FRCI), avaient chassé Laurent Gbagbo du pouvoir en avril 2011, avec l`appui décisif de l`ONU et de la France.
M. Gbagbo est incarcéré à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, qui le soupçonne d`être "coauteur indirect" de crimes contre l`humanité commis par ses forces lors des violences postélectorales.
Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M. Gbagbo, a exclu d`emblée toute participation à un gouvernement dirigé par M. Ahoussou-Kouadio,
critiquant les "violations des droits de l`Homme" lorsqu`il était ministre de la Justice.
"Il est hors de question que le FPI participe à un quelconque gouvernement
Ahoussou", a affirmé M. Alphonse Douati, un responsable du parti.
"Il (M. Ahoussou-Kouadio) a été à l`origine de l`arrestation de Pascal Affi N`guessan", président du FPI (ancien Premier ministre de Gbagbo), actuellement incarcéré dans le nord du pays, après la chute de régime, le 11 avril, a accusé M. Douati.
"C`est encore lui qui avait estimé que Michel Gbagbo (franco-ivoirien), méritait la prison, parce qu`il était le fils de son père Laurent", a-t-il rappelé, affirmant que le nouveau Premier ministre "ne va rien apporter au processus de réconciliation, sinon diviser davantage les Ivoiriens".
ck/cpy
La nomination de M. Ahoussou-Kouadio, une figure du Parti démocratique de Côte d`Ivoire (PDCI) de l`ex-président Henri Konan Bédié, est conforme à une promesse de campagne de M. Ouattara à son grand allié, lors de la présidentielle contestée de 2010.
"Je mesure l`ampleur de la tâche, la portée politique de ce geste", a
déclaré M. Ahoussou-Kouadio, tout juste après sa nomination, devant la presse.
"Tout est priorité, il y a l`insécurité, la hausse des prix des denrées de première nécessité, la corruption (..). Tous ces problèmes, nous en avons une lourde conscience, nous inscrivons cela dans notre programme de gouvernement", a a-t-il souligné.
Le nouveau chef du gouvernement a rappelé "l`évasion de 14.000 prisonniers"
lors de la crise postélectorale pour justifier l`insécurité de ces derniers mois.
Le secrétaire général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly avait auparavant annoncé la nomination par décret de M. Ahoussou-Kouadio, quelques minutes après sa rencontre avec le président Ouattara au palais de la présidence, dans le quartier administratif du Plateau, à Abidjan.
"Je voudrais dire merci au président Ouattara de cette confiance qu`il vient de m`accorder", a affirmé le nouveau chef de gouvernement, ancien ministre de la Justice, et qui remplace à ce poste Guillaume Soro, élu la veille nouveau président de l`Assemblée nationale ivoirienne.
l`ex-président Bédié, "parrain politique"
"Mes premières pensées vont à l`endroit du président Bédié, mon parrain politique, je lui exprime ma profonde gratitude, pour avoir conduit mes pas en politique", a-t-il salué.
Une passation de pouvoir entre le sortant et l`entrant est prévue en fin de
journée à Abidjan.
M. Ouattara avait remporté le second tour de la présidentielle le 28 novembre 2010. Mais Laurent Gbagbo avait refusé de céder le pouvoir à son rival, plongeant le pays dans une crise meurtrière.
Les hommes de Guillaume Soro, plusieurs milliers de combattants de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) rebaptisés Forces républicaines (FRCI), avaient chassé Laurent Gbagbo du pouvoir en avril 2011, avec l`appui décisif de l`ONU et de la France.
M. Gbagbo est incarcéré à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, qui le soupçonne d`être "coauteur indirect" de crimes contre l`humanité commis par ses forces lors des violences postélectorales.
Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M. Gbagbo, a exclu d`emblée toute participation à un gouvernement dirigé par M. Ahoussou-Kouadio,
critiquant les "violations des droits de l`Homme" lorsqu`il était ministre de la Justice.
"Il est hors de question que le FPI participe à un quelconque gouvernement
Ahoussou", a affirmé M. Alphonse Douati, un responsable du parti.
"Il (M. Ahoussou-Kouadio) a été à l`origine de l`arrestation de Pascal Affi N`guessan", président du FPI (ancien Premier ministre de Gbagbo), actuellement incarcéré dans le nord du pays, après la chute de régime, le 11 avril, a accusé M. Douati.
"C`est encore lui qui avait estimé que Michel Gbagbo (franco-ivoirien), méritait la prison, parce qu`il était le fils de son père Laurent", a-t-il rappelé, affirmant que le nouveau Premier ministre "ne va rien apporter au processus de réconciliation, sinon diviser davantage les Ivoiriens".
ck/cpy
