Le Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (Synafeci) n’a pas donné d ans la dentelle en organisant une rencontre avec la presse, hier, à l’Hôtel du District d’Abidjan. Il réclame plus de 100 milliards Fcfa au Trésor et prévoit, par ailleurs, un sit -in, le 4 avril prochain, pour demander à l’Inspection générale des Finances (IGF) d’acheminer les factures à la régie. « L’Etat ivoirien doit plus de 100 milliards Fcfa au Synafeci au titre du paiement des factures des opérateurs dans le cadre de la dette intérieure. Il gagnerait à payer cette dette parce que il y va de la capacité de la Côte d’Ivoire à atteindre le point d’achèvement du PPTE », a déclaré Gré Faustin, président national du Synafeci. Pour le règlement total des factures, celui-ci recommande la mise en place d’un Fonds par l’Etat, qui sera géré par le Trésor public. « Dans ces conditions, nous ferons parvenir nos états au Trésor en vue du paiement de nos factures. Ici, le paiement sera destiné directement au fournisseur. Ceci va empêcher les prélèvements illicites au sein du Trésor », a-t-il argué, souhaitant, pour ce faire, que ce fonds soit alimenté à hauteur de 12 milliards Fcfa par trimestre. Dans le but de forcer l’Inspection générale des finances à traiter les factures avec célérité pour les transmettre ensuite au Trésor en vue d’être payés, les fournisseurs de l’Etat vont organiser un sit in. « Les factures qui sont à l’IGF avaient un coût global de 8 milliards Fcfa avant 2010 », a-t-il dit, pour justifier la tenue de ce mouvement. Le Synafeci n’a pas manqué d’égrener un certain nombre de difficultés. Il s’agit, entre autres, des fameux « prélèvements illicites de 10% » et la pression qu’ils subissent de la part de leurs fournisseurs. La rencontre avec la presse a été l’occasion pour le syndicat des fournisseurs de l’Etat d’annoncer un projet immobilier et une assurance pour ses membres.
Kouakou Atta
Kouakou Atta