A la suite de l’extension des enquêtes de la CPI (Cour Penale Internationale) à Septembre 2002, les enquêteurs sont à pied d’œuvre, en exploration dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, dont Duékoué. M. Amady Ba, l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse, organisée le 14 Mars 2012, à l’hôtel Pullman.
Selon Amady Ba, les enquêteurs se déploient sur l’ensemble du territoire mais ils ne sont pas visibles. Car «une enquête est confidentielle même si la justice est transparente». Aussi, estime-t-il, il est important qu’on ne s’y méprenne pas sur le compte de la CPI. Dans la mesure où il ne s’agit pas d’une enquête politique mais d’une enquête judiciaire. «D’autres mandats d’arrêt suivront et aucune personne ne sera épargnée. Nous ne faisons pas de justice aléatoire. Nous allons présenter d’autres cas de personnes qui ont une responsabilité importante dans la commission de crimes graves», a-t-il laissé entendre. Revenant sur la mission des enquêteurs, il a fait savoir que des incidents de crimes continuent d’être analysés. «Nous avons trouvé trois aires géographiques localisées dans le ‘’quartier carrefour’’ où on pourrait avoir des charniers possibles, des charniers probables et des charniers quasi-certains», a-t-il révélé. Toutefois, le fonctionnaire de la CPI a tenu à lever toute équivoque : «Nous continuons de recueillir et d’analyser des éléments de preuves pour identifier les personnes qui portent la plus grande part de responsabilité dans de tels crimes. Dès que nous aurons recueilli suffisamment d’éléments démontrant que telle ou telle personne a commis ces crimes, nous les présenterons aux juges, à qui il reviendra de décider s’il y a lieu de délivrer des mandats d’arrêt à l’encontre des intéressés». Le faisant, la CPI entend donner un signal fort aux dirigeants du monde. «En ouvrant des enquêtes et en engageant des poursuites, le Bureau cherche à faire comprendre aux dirigeants de la Côte d’Ivoire et de tous les autres pays qu’il n’est plus possible de recourir à la violence ni de commettre des crimes pour accéder au pouvoir et s’y maintenir. Nul ne peut échapper à la justice pour ces crimes-là», a-t-il commenté. Mieux, Amady Ba croit dur comme fer que le fait de mettre en œuvre cette justice, participe de la consolidation du processus de réconciliation nationale mise en place par le gouvernement. «Je pense que nous sommes d’accord avec les membres du gouvernement, avec les autorités, avec les partis politiques, la société civile que faire la justice - qu’elle soit nationale ou internationale - participe d’une paix durable. Une vraie paix, une paix solide s’adosse sur une justice forte et indépendante», a-t-il souligné. Quid du transfèrement de Laurent Gbagbo à La Haye ? L’envoyé de Luis Moreno-Ocampo a expliqué que «sur la base des éléments de preuves qui leur ont été présentés, les juges de la CPI ont délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de M. Gbagbo». Cependant, poursuit-il, même si les autorités ivoiriennes l’ont exécuté, conformément à leurs obligations, «M. Gbagbo est présumé innocent et jouira de tous les droits garantis aux suspects».
K. Hyacinthe
Selon Amady Ba, les enquêteurs se déploient sur l’ensemble du territoire mais ils ne sont pas visibles. Car «une enquête est confidentielle même si la justice est transparente». Aussi, estime-t-il, il est important qu’on ne s’y méprenne pas sur le compte de la CPI. Dans la mesure où il ne s’agit pas d’une enquête politique mais d’une enquête judiciaire. «D’autres mandats d’arrêt suivront et aucune personne ne sera épargnée. Nous ne faisons pas de justice aléatoire. Nous allons présenter d’autres cas de personnes qui ont une responsabilité importante dans la commission de crimes graves», a-t-il laissé entendre. Revenant sur la mission des enquêteurs, il a fait savoir que des incidents de crimes continuent d’être analysés. «Nous avons trouvé trois aires géographiques localisées dans le ‘’quartier carrefour’’ où on pourrait avoir des charniers possibles, des charniers probables et des charniers quasi-certains», a-t-il révélé. Toutefois, le fonctionnaire de la CPI a tenu à lever toute équivoque : «Nous continuons de recueillir et d’analyser des éléments de preuves pour identifier les personnes qui portent la plus grande part de responsabilité dans de tels crimes. Dès que nous aurons recueilli suffisamment d’éléments démontrant que telle ou telle personne a commis ces crimes, nous les présenterons aux juges, à qui il reviendra de décider s’il y a lieu de délivrer des mandats d’arrêt à l’encontre des intéressés». Le faisant, la CPI entend donner un signal fort aux dirigeants du monde. «En ouvrant des enquêtes et en engageant des poursuites, le Bureau cherche à faire comprendre aux dirigeants de la Côte d’Ivoire et de tous les autres pays qu’il n’est plus possible de recourir à la violence ni de commettre des crimes pour accéder au pouvoir et s’y maintenir. Nul ne peut échapper à la justice pour ces crimes-là», a-t-il commenté. Mieux, Amady Ba croit dur comme fer que le fait de mettre en œuvre cette justice, participe de la consolidation du processus de réconciliation nationale mise en place par le gouvernement. «Je pense que nous sommes d’accord avec les membres du gouvernement, avec les autorités, avec les partis politiques, la société civile que faire la justice - qu’elle soit nationale ou internationale - participe d’une paix durable. Une vraie paix, une paix solide s’adosse sur une justice forte et indépendante», a-t-il souligné. Quid du transfèrement de Laurent Gbagbo à La Haye ? L’envoyé de Luis Moreno-Ocampo a expliqué que «sur la base des éléments de preuves qui leur ont été présentés, les juges de la CPI ont délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de M. Gbagbo». Cependant, poursuit-il, même si les autorités ivoiriennes l’ont exécuté, conformément à leurs obligations, «M. Gbagbo est présumé innocent et jouira de tous les droits garantis aux suspects».
K. Hyacinthe