A l’occasion des législatives passées, les populations de Ferké avaient émis le vœu que leur fils, Guillaume Soro, gravisse d’autres échelons. Cette prière est exaucée depuis qu’il est élu président de l’Assemblée nationale. La ville a été attentive à la retransmission en direct de cette ascension.
Les populations n’ont pas vraiment croisé les doigts à Ferké lors du décompte des voix, pour l’élection du président de l’Assemblée nationale. C’est même sans surprise qu’elles ont accueilli un résultat pour lequel elles avaient prié voire souhaité. Lundi donc, elles étaient toutes ou presque, scotchées à un poste téléviseur. Un silence régnait sur la ville pourtant en chantier. Car, des travaux de profilage et de bitumage des principales artères étaient en cours. Malgré l’épaisse poussière mêlée à l’air, irrespirable, sur la cité du Tchologo, des habitants avaient daigné braver les nuisances dues aux travaux publics. Pour prendre place devant de petits écrans installés soit devant un commerce ou sur une place publique. Comme si une campagne était ouverte, les posters et autres tee-shirts ayant servi pendant les législatives ont refait surface. « C’est une fierté, ce jeune homme. Il a eu un parcours exceptionnel dont rêve chaque père pour son fils. Puisse notre cité en profiter », lance un sexagénaire, assis, admiratif devant un poste téléviseur. Juste en face du marché, dans un kiosque à café, Doumbia Lacina, assis, sirote un café, tout en devisant avec un voisin. Ils commentent l’évènement. Ils parlent notamment du parcours de l’ancien Premier ministre. Ils sont unanimes qu’ «il a eu un parcours exceptionnel». Pour Sita Coulibaly, vendeuse d’ignames au marché, l’accession de Guillaume Soro est méritée. « Malgré toutes les difficultés, il a su prendre les décisions justes et courageuses. Parfois au risque de sa vie », précise-t-elle. Nombreuses sont les populations qui ont immortalisé l’installation du député Soro dans le fauteuil de président de l’Assemblé nationale. A l’aide de téléphones portables, des jeunes ont capté des images ; quand d’autres se sont plu à réaliser de petit vidéo de la scène. A la fin de la cérémonie, nous décidons de mettre le cap sur Lafokpokaha, le village de Guillaume Soro, situé à 15 km de Ferkessédougou. Huit minutes plus tard, nous sommes à destination. Le village est presque désert. De loin, on aperçoit quatre silhouettes d’enfants. Les cris qui nous parviennent indiquent clairement qu’ils jouent au ballon. A droite, se trouve la cour familiale du Premier ministre sortant. Visible de loin, grâce à l’immense demeure construite à l’intérieur par le député. Notre guide nous conduit chez le chef du village. La concession de ce dernier se trouve presque à équidistance de celle de l’ancien Premier ministre. Assis sous un manguier, le chef du village échange avec sa notabilité. Informé du motif de notre visite, il fait appel à l’oncle de Soro, représentant la famille. L’entretien peut alors commencer. C’est ainsi que nous apprendrons, qu’ «informé que leur fils est devenu la deuxième personnalité de la République, la chefferie traditionnelle, fort du soutien de la famille de celui-ci, s’est tournée vers les mânes. Afin que ceux-ci le protègent et lui donnent la force et la lucidité durant son mandat », a dit le chef de village, Sékongo Borodjougou.
Cheick Timité envoyé spécial à Ferké
Les populations n’ont pas vraiment croisé les doigts à Ferké lors du décompte des voix, pour l’élection du président de l’Assemblée nationale. C’est même sans surprise qu’elles ont accueilli un résultat pour lequel elles avaient prié voire souhaité. Lundi donc, elles étaient toutes ou presque, scotchées à un poste téléviseur. Un silence régnait sur la ville pourtant en chantier. Car, des travaux de profilage et de bitumage des principales artères étaient en cours. Malgré l’épaisse poussière mêlée à l’air, irrespirable, sur la cité du Tchologo, des habitants avaient daigné braver les nuisances dues aux travaux publics. Pour prendre place devant de petits écrans installés soit devant un commerce ou sur une place publique. Comme si une campagne était ouverte, les posters et autres tee-shirts ayant servi pendant les législatives ont refait surface. « C’est une fierté, ce jeune homme. Il a eu un parcours exceptionnel dont rêve chaque père pour son fils. Puisse notre cité en profiter », lance un sexagénaire, assis, admiratif devant un poste téléviseur. Juste en face du marché, dans un kiosque à café, Doumbia Lacina, assis, sirote un café, tout en devisant avec un voisin. Ils commentent l’évènement. Ils parlent notamment du parcours de l’ancien Premier ministre. Ils sont unanimes qu’ «il a eu un parcours exceptionnel». Pour Sita Coulibaly, vendeuse d’ignames au marché, l’accession de Guillaume Soro est méritée. « Malgré toutes les difficultés, il a su prendre les décisions justes et courageuses. Parfois au risque de sa vie », précise-t-elle. Nombreuses sont les populations qui ont immortalisé l’installation du député Soro dans le fauteuil de président de l’Assemblé nationale. A l’aide de téléphones portables, des jeunes ont capté des images ; quand d’autres se sont plu à réaliser de petit vidéo de la scène. A la fin de la cérémonie, nous décidons de mettre le cap sur Lafokpokaha, le village de Guillaume Soro, situé à 15 km de Ferkessédougou. Huit minutes plus tard, nous sommes à destination. Le village est presque désert. De loin, on aperçoit quatre silhouettes d’enfants. Les cris qui nous parviennent indiquent clairement qu’ils jouent au ballon. A droite, se trouve la cour familiale du Premier ministre sortant. Visible de loin, grâce à l’immense demeure construite à l’intérieur par le député. Notre guide nous conduit chez le chef du village. La concession de ce dernier se trouve presque à équidistance de celle de l’ancien Premier ministre. Assis sous un manguier, le chef du village échange avec sa notabilité. Informé du motif de notre visite, il fait appel à l’oncle de Soro, représentant la famille. L’entretien peut alors commencer. C’est ainsi que nous apprendrons, qu’ «informé que leur fils est devenu la deuxième personnalité de la République, la chefferie traditionnelle, fort du soutien de la famille de celui-ci, s’est tournée vers les mânes. Afin que ceux-ci le protègent et lui donnent la force et la lucidité durant son mandat », a dit le chef de village, Sékongo Borodjougou.
Cheick Timité envoyé spécial à Ferké