Ils ont tiré dans la nuit du vendredi 14 au 15 octobre 2011 dans le camp de gendarmerie d'Agban. Les soldats de l'escadron blindé proches de l'ancien commandant de cette unité, Abéhi Jean-Noël au nombre de 20, passent aujourd'hui devant la présidente de la cour du tribunal militaire, la magistrate, Allah Kouadio Alice pour s'expliquer sur les motivations réelles de cet acte qui a fortement troublé l'ordre public. Que voulaient-t-ils, qui a commandité cette opération qui s'apparente à une tentative de déstabilisation du régime, comment l'opération a été montée? Voici autant de questions auxquelles les assaillants d'Agban vont devoir répondre avec clarté. A la barre, il est évident, que les gendarmes seront ''cuisinés'' par le juge avant d'être situés sur leur sort. Les procès du tribunal militaire débuté le 03 mars dernier par un colonel de la gendarmerie, Adou Donga, ex-directeur de cabinet de l'ancien commandant supérieur de la gendarmerie, Kassaraté Edouard, se veulent des jugements transparents et équitables. Pour rappel, ces gendarmes s'étaient mis à tirer à Agban cette nuit en appelant à la libération du pays à la demande de leur chef Abéhi pourtant en fuite. En fait, il était annoncé sur les bords de la lagune Ebrié pour appuyer l'opération. C'est le lendemain 15 octobre que le redoutable tueur, ex-aide de camp de l'ancienne première dame Seka Seka Anselme a été arrêté à l'aéroport international Félix Houphouët Boigny. Venait-il pour l'intensification de l'opération? Le peuple sera situé aujourd'hui après le procès des gendarmes.
LO