Les chauffeurs ont décidé de prendre leur destin en main, en s’organisant contre ceux d’entre eux qui les soumettent à des cotisations obligatoires.
Des associations de chauffeurs s’apprêtent à mener des actions d’envergure contre les différents syndicats qui pullulent dans le milieu du secteur routier en vue de mettre fin au racket dans ladite filière. Mardi dernier, dans les locaux de notre rédaction, Sidiki Konaté de l’association des chauffeurs professionnels (Acproci) et Koné François, président de l’association pour la défense du droit des chauffeurs (Addci), ne sont pas allés du dos de la cuillère pour mettre à nu leur ras-le-bol face aux actes de mépris et de certains des membres de leur corporation.
Professionnaliser le secteur
Dans un langage direct, ils ont demandé à l’Etat d’assainir le milieu des transports routiers, en ce qui concerne les syndicats. Selon eux, les syndicats doivent être dans leurs bureaux et non aux abords des routes en compagnie de voyous pour brimer et même voler les chauffeurs. Au dire de Sidiki Konaté et Koné François, tous les 17 syndicats de chauffeurs sont d’accord pour que prennent fin le racket et l’humiliation auxquels ils sont soumis de la part de prétendus syndicats dont les motivations leur sont inconnues. Ils ont rappelé que les syndicats doivent vivre des cotisations volontaires de leurs membres et non des cotisations forcées. Pour ces deux interlocuteurs, les chauffeurs ne peuvent continuer de vivre le martyre dans l’indifférence totale alors même que l’Etat a entrepris de lutter contre le racket des forces de l’ordre. Mais, affirment-ils, ce combat, les chauffeurs ne peuvent le mener qu’avec l’appui de l’Etat qui est responsable de la sécurité des biens et des personnes. Pour Koné François, le chauffeur peut vivre de son travail. Mais, aujourd’hui, à cause du racket des syndicats véreux, le chauffeur survit. Il n’est pas déclaré à la caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), donc n’a pas droit à la retraite. En outre, le chauffeur travaille dans des conditions difficiles. Il ne bénéficie d’aucune assurance particulière, en dépit des risques liés à son métier. Les chauffeurs veulent donc que le processus de professionnalisation de ce corps d’activité soit en marche. Tenez, selon Koné François, à Yopougon, il y a près de 500 gbakas. Or sur chaque gbaka, il y a 3 chauffeurs. Ce qui fait environ 1500 chauffeurs de gbaka pour cette seule commune. Si on ajoute à ce nombre les conducteurs de woro woro, on s’aperçoit aisément de l’importance de cette activité dans l’économie nationale. C’est pourquoi, le président de l’Addci croit dur comme fer que la Côte d’Ivoire qui veut devenir un pays émergent à l’horizon 2020, ne peut laisser cet important pan de son économie dans l’informel et la violence.
Ahua K.
Des associations de chauffeurs s’apprêtent à mener des actions d’envergure contre les différents syndicats qui pullulent dans le milieu du secteur routier en vue de mettre fin au racket dans ladite filière. Mardi dernier, dans les locaux de notre rédaction, Sidiki Konaté de l’association des chauffeurs professionnels (Acproci) et Koné François, président de l’association pour la défense du droit des chauffeurs (Addci), ne sont pas allés du dos de la cuillère pour mettre à nu leur ras-le-bol face aux actes de mépris et de certains des membres de leur corporation.
Professionnaliser le secteur
Dans un langage direct, ils ont demandé à l’Etat d’assainir le milieu des transports routiers, en ce qui concerne les syndicats. Selon eux, les syndicats doivent être dans leurs bureaux et non aux abords des routes en compagnie de voyous pour brimer et même voler les chauffeurs. Au dire de Sidiki Konaté et Koné François, tous les 17 syndicats de chauffeurs sont d’accord pour que prennent fin le racket et l’humiliation auxquels ils sont soumis de la part de prétendus syndicats dont les motivations leur sont inconnues. Ils ont rappelé que les syndicats doivent vivre des cotisations volontaires de leurs membres et non des cotisations forcées. Pour ces deux interlocuteurs, les chauffeurs ne peuvent continuer de vivre le martyre dans l’indifférence totale alors même que l’Etat a entrepris de lutter contre le racket des forces de l’ordre. Mais, affirment-ils, ce combat, les chauffeurs ne peuvent le mener qu’avec l’appui de l’Etat qui est responsable de la sécurité des biens et des personnes. Pour Koné François, le chauffeur peut vivre de son travail. Mais, aujourd’hui, à cause du racket des syndicats véreux, le chauffeur survit. Il n’est pas déclaré à la caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), donc n’a pas droit à la retraite. En outre, le chauffeur travaille dans des conditions difficiles. Il ne bénéficie d’aucune assurance particulière, en dépit des risques liés à son métier. Les chauffeurs veulent donc que le processus de professionnalisation de ce corps d’activité soit en marche. Tenez, selon Koné François, à Yopougon, il y a près de 500 gbakas. Or sur chaque gbaka, il y a 3 chauffeurs. Ce qui fait environ 1500 chauffeurs de gbaka pour cette seule commune. Si on ajoute à ce nombre les conducteurs de woro woro, on s’aperçoit aisément de l’importance de cette activité dans l’économie nationale. C’est pourquoi, le président de l’Addci croit dur comme fer que la Côte d’Ivoire qui veut devenir un pays émergent à l’horizon 2020, ne peut laisser cet important pan de son économie dans l’informel et la violence.
Ahua K.