« Est-ce que ces jeunes qui arrivent sont prêts à revenir avec les armes ? » La réponse à la question que le ministre pose au chef de terre de Toulepleu, Moé Zion, est la condition à laquelle le gouvernement peut admettre le retour des ex-miliciens réfugiés au Libéria. Pour Paul Koffi Koffi, il est difficile de comprendre que des bras valides qui ont combattu pour le compte de l’ancien régime veuillent revenir les bras ballants. « S’ils veulent être pardonnés qu’ils nous disent, où ils ont caché leurs armes ». Voilà la condition clairement énoncée par Paul Koffi Koffi, qui, dans un appel aux parents des ex-combattants réfugiés, a souhaité qu’ils aillent les sensibiliser. Afin que les jeunes retournent avec leurs outils de combat. Ou tout au moins, pour qu’ils puissent bénéficier d’une période de grâce au cours de laquelle ils sont tenus de restituer les armes. Auquel cas, le gouvernement les sommerait de le faire. « Dites à vos enfants qu’il n’y a aucun problème à leur retour. Celui qui vient, on ne va rien lui faire. Mais qu’ils rendent les armes », a répété Paul Koffi Koffi. Il s’est appuyé sur l’exemple rwandais dans lequel les ex-combattants avaient 15 F, pas plus, pour déposer les armes après leur retour au pays. Ce préalable sonne comme une condition sine qua non, parce que les autorités ivoiriennes ont reçu une mise en garde de leurs homologues libériennes. En effet, selon lui, elles les ont prévenues qu’elles ne peuvent pas libérer les ex-combattants interpellés sur leurs territoires parce qu’ils sont encore armés. Raisons de plus, toujours selon Paul Koffi Koffi, pour que les uns et les autres jouent franc jeu. D’où sa fermeté dans le contrat arme contre arme. Le sexagénaire Moé Zion avait publiquement plaidé, en demandant la clémence du gouvernement, pour le retour de ‘’ses’’ enfants ex-miliciens au Libéria. « Il y a encore beaucoup de personnes au Libéria. Ils veulent venir… Que le ministre soit notre porte-parole auprès du gouvernement et des Ong pour leur retour, leur alimentation », l’avait-il sollicité. A ses dires, des jeunes ex-combattants rentrés ont été malmenés par des soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Ces brimades intimident les autres à rester au Libéria, ils ne peuvent rentrer. D’où la doléance qu’il accepte au près du ministre afin qu’il parle à ses hommes.
Il n’y a pas d’infiltration…
Major James Young est le commandant des troupes libériennes stationnées à la frontière ivoirienne avec le Libéria. Il a tenu à apporter un démenti formel aux allégations d’infiltration du territoire ivoirien par des mercenaires et autres miliciens à partir du Libéria. « Il n’en est rien », a-t-il publiquement fait savoir à la délégation conduite par le ministre Paul Koffi Koffi. Aucune velléité du genre n’a été signalée et lui-même n’en n’a pas eu connaissance depuis qu’il officie à la frontière. Mieux, il rassure qu’un officier ivoirien était allé s’enquérir de la situation sécuritaire entre les deux pays. Major James Young se souvient avoir invité son homologue à faire une tournée des camps de réfugiés ivoiriens. Tous deux ont mené des investigations qui se sont avérées rassurantes à ses dires. « Aucun acte subversif ne saurait partir du Libéria, est-il formel, pour une déstabilisation de la Côte d’Ivoire », qu’il a qualifiée de pays-frère et ami. Rassurés, Paul Koffi Koffi, des Frci et les membres du corps préfectoral de la région de Man et de Toulepleu ont échangé des contacts avec les soldats libériens qui les ont accompagnés à Pékanhouébly, village abritant le poste militaire ivoirien, frontalier au Libéria. Mais avant, les gendarmes nationaux en fonction à cet ancien poste douanier avaient rassuré l’autorité. Le mdl-chef Gotta de la brigade de gendarmerie de Toulepleu a été formel. « Nous vivons à l’aise ici. Il n’y a aucun problème. Seulement, nos conditions de travail ne sont pas améliorées ».
B. I., envoyé spécial
Il n’y a pas d’infiltration…
Major James Young est le commandant des troupes libériennes stationnées à la frontière ivoirienne avec le Libéria. Il a tenu à apporter un démenti formel aux allégations d’infiltration du territoire ivoirien par des mercenaires et autres miliciens à partir du Libéria. « Il n’en est rien », a-t-il publiquement fait savoir à la délégation conduite par le ministre Paul Koffi Koffi. Aucune velléité du genre n’a été signalée et lui-même n’en n’a pas eu connaissance depuis qu’il officie à la frontière. Mieux, il rassure qu’un officier ivoirien était allé s’enquérir de la situation sécuritaire entre les deux pays. Major James Young se souvient avoir invité son homologue à faire une tournée des camps de réfugiés ivoiriens. Tous deux ont mené des investigations qui se sont avérées rassurantes à ses dires. « Aucun acte subversif ne saurait partir du Libéria, est-il formel, pour une déstabilisation de la Côte d’Ivoire », qu’il a qualifiée de pays-frère et ami. Rassurés, Paul Koffi Koffi, des Frci et les membres du corps préfectoral de la région de Man et de Toulepleu ont échangé des contacts avec les soldats libériens qui les ont accompagnés à Pékanhouébly, village abritant le poste militaire ivoirien, frontalier au Libéria. Mais avant, les gendarmes nationaux en fonction à cet ancien poste douanier avaient rassuré l’autorité. Le mdl-chef Gotta de la brigade de gendarmerie de Toulepleu a été formel. « Nous vivons à l’aise ici. Il n’y a aucun problème. Seulement, nos conditions de travail ne sont pas améliorées ».
B. I., envoyé spécial