Le salon du livre de Paris qui a démarré, vendredi dernier, enregistre cette année la participation officielle de la Côte d’Ivoire. Une trentaine d’auteurs ivoiriens ont effectué le déplacement.
Les allées du salon du livre, porte de Versailles (XVe Arrondissement), fourmillent de monde ce samedi 19 mars 2012. Difficile de se frayer un chemin, sans être bousculé au passage. Dès les premières heures d’ouverture des portes du salon, les stands sont littéralement pris d’assaut. Dehors, une file impressionnante impatiente d’y avoir accès. Devant le stand officiel de la Côte d’Ivoire, situé à l’emplacement W42, une femme blanche et son fils marquent un arrêt. «C’est vous qui avez écrit Aya de Yopougon ? Oui ? », ose-t-elle, surprise et visiblement enchantée. En face d’elle, sur une table où étaient empilés des dizaines de livres de la série littéraire à succès Aya de Yopougon, se tenait effectivement l’auteure Marguerite Abouet. L’écrivaine ivoirienne résidant en France depuis une vingtaine d’années, ne boude pas son plaisir. Sans attendre la réponse, la visiteuse enchaîne : «c’est un peu votre histoire ? C’est super bien écrit, les illustrations sont très réussies. Bravo».A proximité de Marguerite Abouet, deux autres écrivains ivoiriens se faisaient le plaisir de dédicacer leurs ouvrages. En l’occurrence Fatou Kéïta et Ibrahim Sy Savané. Ce dernier, venu prendre part à une réunion de la Francophonie, a saisi l’opportunité offerte par ce grand rendez-vous de la culture livresque pour présenter son récent ouvrage : D’espérance et de douleurs vives ; mémoires d’une crise (éditions Mici-Embaci, 2012). «C’est beaucoup de plaisir et un grand honneur pour moi d’être venu. C’est une bonne avancée pour notre pays, car lorsqu’on regarde, il n’y a pas beaucoup de pays africains qui ont pu avoir un stand », nous a-t-il confié.
La présence ivoirienne à ce salon était très remarquée. Le ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie a marqué un gros point en s’octroyant un stand de près de 20 mètres carrés aux couleurs ivoiriennes. Alors que dans un passé récent, les auteurs et autres professionnels du livre venus de Côte d’Ivoire devaient squatter des stands de promoteurs français. D’où la grande fierté exprimée dans le camp ivoirien, à l’instar de Fatou Kéïta qui dissimulait mal son émotion. «La Côte d’Ivoire renaît de la façon la plus belle par les Lettres. Je suis venue souvent au salon du livre de Paris. Mais cette fois, je suis fière de voir le drapeau de la Côte d’Ivoire. Vous ne pouvez pas imaginer le bonheur qu’on a d’être officiellement représentés», a-t-elle affirmé, enthousiaste. Outre la Côte d’Ivoire, très peu de pays africains étaient formellement visibles dans les allées du salon. L’Algérie, la Guinée et les pays du Bassin du fleuve Congo (comme affiché sur leur stand) avaient honoré cette édition de leur présence.
En attendant de tirer un bilan de cette participation, Mme Isabelle Kassy Fofana, l’une des responsables du comité ivoirien d’organisation, souligne et salue l’initiative du ministre Maurice Bandama (représenté au salon par Fauséni Dembélé, son directeur de cabinet). «C’est la première fois que le ministère de la Culture et de la Francophonie a décidé d’avoir une telle présence importante à Paris. Le ministre qui est un homme du sérail, connaît l’importance du salon, pour y avoir lui-même participé à plusieurs reprises. La Côte d’Ivoire marque son retour au niveau de la culture de fort belle manière. Le ministère a décrété 2012, année du livre. Nous démarrons cette action en force », a indiqué Mme Kassi Fofana.
Durant ces cinq jours de salon, près d’une trentaine d’écrivains ivoiriens, (Tiburce Koffi, Biton Koulibaly, Frédéric Grah Mel…) dont une dizaine installée en France (Tanella Boni, Marguerite Abouet, Flore Hazoumé…) espèrent engranger le maximum de lecteurs. Outre les écrivains, des imprimeurs, des éditeurs, des bibliothécaires et autres professionnels du secteur du livre en Côte d’Ivoire sont également au rendez-vous. Tous entendent profiter de l’occasion pour nouer des contacts fructueux et renforcer leurs domaines. Le salon du livre de Paris qui est à sa 32ème édition connaît un succès jamais démenti en termes de fréquentation (180.000 visiteurs en 2011). Cette année, la part belle est faite au Japon (invité d’honneur) et à la capitale russe, Moscou. Les amoureux du livre ont également droit à de nombreuses conférences qui agrémentent le programme alléchant du salon.
Karim Wally, à Paris
Les allées du salon du livre, porte de Versailles (XVe Arrondissement), fourmillent de monde ce samedi 19 mars 2012. Difficile de se frayer un chemin, sans être bousculé au passage. Dès les premières heures d’ouverture des portes du salon, les stands sont littéralement pris d’assaut. Dehors, une file impressionnante impatiente d’y avoir accès. Devant le stand officiel de la Côte d’Ivoire, situé à l’emplacement W42, une femme blanche et son fils marquent un arrêt. «C’est vous qui avez écrit Aya de Yopougon ? Oui ? », ose-t-elle, surprise et visiblement enchantée. En face d’elle, sur une table où étaient empilés des dizaines de livres de la série littéraire à succès Aya de Yopougon, se tenait effectivement l’auteure Marguerite Abouet. L’écrivaine ivoirienne résidant en France depuis une vingtaine d’années, ne boude pas son plaisir. Sans attendre la réponse, la visiteuse enchaîne : «c’est un peu votre histoire ? C’est super bien écrit, les illustrations sont très réussies. Bravo».A proximité de Marguerite Abouet, deux autres écrivains ivoiriens se faisaient le plaisir de dédicacer leurs ouvrages. En l’occurrence Fatou Kéïta et Ibrahim Sy Savané. Ce dernier, venu prendre part à une réunion de la Francophonie, a saisi l’opportunité offerte par ce grand rendez-vous de la culture livresque pour présenter son récent ouvrage : D’espérance et de douleurs vives ; mémoires d’une crise (éditions Mici-Embaci, 2012). «C’est beaucoup de plaisir et un grand honneur pour moi d’être venu. C’est une bonne avancée pour notre pays, car lorsqu’on regarde, il n’y a pas beaucoup de pays africains qui ont pu avoir un stand », nous a-t-il confié.
La présence ivoirienne à ce salon était très remarquée. Le ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie a marqué un gros point en s’octroyant un stand de près de 20 mètres carrés aux couleurs ivoiriennes. Alors que dans un passé récent, les auteurs et autres professionnels du livre venus de Côte d’Ivoire devaient squatter des stands de promoteurs français. D’où la grande fierté exprimée dans le camp ivoirien, à l’instar de Fatou Kéïta qui dissimulait mal son émotion. «La Côte d’Ivoire renaît de la façon la plus belle par les Lettres. Je suis venue souvent au salon du livre de Paris. Mais cette fois, je suis fière de voir le drapeau de la Côte d’Ivoire. Vous ne pouvez pas imaginer le bonheur qu’on a d’être officiellement représentés», a-t-elle affirmé, enthousiaste. Outre la Côte d’Ivoire, très peu de pays africains étaient formellement visibles dans les allées du salon. L’Algérie, la Guinée et les pays du Bassin du fleuve Congo (comme affiché sur leur stand) avaient honoré cette édition de leur présence.
En attendant de tirer un bilan de cette participation, Mme Isabelle Kassy Fofana, l’une des responsables du comité ivoirien d’organisation, souligne et salue l’initiative du ministre Maurice Bandama (représenté au salon par Fauséni Dembélé, son directeur de cabinet). «C’est la première fois que le ministère de la Culture et de la Francophonie a décidé d’avoir une telle présence importante à Paris. Le ministre qui est un homme du sérail, connaît l’importance du salon, pour y avoir lui-même participé à plusieurs reprises. La Côte d’Ivoire marque son retour au niveau de la culture de fort belle manière. Le ministère a décrété 2012, année du livre. Nous démarrons cette action en force », a indiqué Mme Kassi Fofana.
Durant ces cinq jours de salon, près d’une trentaine d’écrivains ivoiriens, (Tiburce Koffi, Biton Koulibaly, Frédéric Grah Mel…) dont une dizaine installée en France (Tanella Boni, Marguerite Abouet, Flore Hazoumé…) espèrent engranger le maximum de lecteurs. Outre les écrivains, des imprimeurs, des éditeurs, des bibliothécaires et autres professionnels du secteur du livre en Côte d’Ivoire sont également au rendez-vous. Tous entendent profiter de l’occasion pour nouer des contacts fructueux et renforcer leurs domaines. Le salon du livre de Paris qui est à sa 32ème édition connaît un succès jamais démenti en termes de fréquentation (180.000 visiteurs en 2011). Cette année, la part belle est faite au Japon (invité d’honneur) et à la capitale russe, Moscou. Les amoureux du livre ont également droit à de nombreuses conférences qui agrémentent le programme alléchant du salon.
Karim Wally, à Paris