Le taux de la criminalité grimpe dans la capitale politique et administrative ivoirienne. La semaine dernière a été particulièrement éprouvante tant pour les populations que pour les policiers qui, sans grands moyens, doivent faire face aux quidams souvent mieux armés pour leurs sales besognes. Outre les braquages qui ont eu lieu dans les nuits de mardi à mercredi (braquage de l’hôtel Padé Achille, situé à Kokrénou non loin du carrefour cabinébô) et de mercredi à jeudi (attaque de la boulangerie de la Fondation sise à Kokrénou, étage Diaby), c’est la station d’essence Oil Libya qui a eu la visite de ces indélicats personnages. Et ce, dans la nuit du dimanche 18 mars dernier aux environs de 20h30mn. Où profitant de la pluie et surtout de la coupure de l’électricité, ils ont pu accomplir leur sale besogne et emporter la somme de 4.217 000 F.cfa, qui équivaut à la recette de vendredi, samedi et dimanche. Mais comment ont-ils opéré ? De source policière notamment le commissariat du 2ème arrondissement où nous nous sommes rendu, il nous a été indiqué que «les malfrats ont fait irruption au domicile du gérant de ladite station, à Kokrénou-Sompim 1er terrain. Ils ont tenu toute la maisonnée en respect avant d’exiger du gérant Ouattara Aboubacar Sadik les clés de son bureau. Ce dernier va s’exécuter sous la menace des scélérats qui, une fois dehors, vont braquer un taxi qui va les conduire à la station. Sur les lieux, ils n’auront aucune difficulté à s’emparer de l’importante somme d’argent et de plusieurs portables». Au domicile du gérant, ils ne partiront pas sans rien prendre. La somme de 50 000 FCFA et la caisse de sa femme dont le montant n’a pu être évalué ont été emportées. «Vu la montée de la criminalité, c’est le lieu d’attirer l’attention des autorités compétentes de la ville et du gouvernement sur l’état de précarité dans lequel nos hommes en tenue policiers et gendarmes baignent. Pas de moyens de locomotion adéquats, pas d’armes pour combattre l’insécurité. C’est pourquoi, nous faisons un plaidoyer auprès des autorités compétentes pour que quelque chose soit fait.» Tel a été le cri du cœur du préfet de police, le Commissaire divisionnaire, Ismaïla Bakayoko, lors de la cérémonie de récompense des ex combattants.
JEAN PAUL LOUKOU
JEAN PAUL LOUKOU