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Politique Publié le mercredi 21 mars 2012 | L’expression

La Haye/A trois mois de son procès, 1 038 plaintes déposées contre Gbagbo

Dans l’affaire Cpi contre Laurent Gbagbo, les victimes de la crise se sont signalées. Dans le cadre de l’enquête ouverte à la suite de la crise postélectorale, la Cour pénale internationale avait appelé les victimes à déposer plainte. A trois mois du procès de confirmation des charges contre l’ex-président ivoirien, depuis le 20 juillet 2011 (délai de dépôt des dossiers), le greffe de la Cpi a reçu 1 038 communications, sous forme de documents écrits, de CD et de cassettes vidéo. Par ces éléments de preuve, les victimes ont adressé des plaintes à la Cour en vertu de l’article 15‐3 du Statut et de la règle 50‐1 du Règlement. Sur ce millier de plaintes enregistrées, le greffe de la Cour a estimé que 679 communications semblaient satisfaire aux critères énoncés à la règle 85 du Règlement, tandis que les 359 autres, dont 28 documents audio/vidéo, sont à exclure au regard de cette règle. Suite à ces 679 communications, le greffe a reçu 51 autres documents après la date limite du 20 juillet. Sur les 1038 pièces présentées avant la date limite du 20 juillet, 141 ont été transmises au greffe par le Bureau du Procureur par voie de courriers électroniques envoyés entre le 6 et le 19 juillet 2011. En outre, 359 communications supplémentaires, parmi lesquelles des documents écrits et audiovisuels, ont été directement et personnellement livrées au greffe dans ses locaux le 19 juillet 2011, par deux avocats ivoiriens représentant un grand nombre de victimes. Dans ce lot des 679 plaintes que le greffe a pris en compte, 655 plaintes émanent de victimes individuelles et 26 autres de groupes de victimes. A l’analyse, la plupart des plaintes individuelles contre le « Woody de Mama » ont été adressées à la Cour sous la forme de fiches individuelles basées sur un formulaire standard, indiquant l’identité de la victime et ses coordonnées, et décrivant les événements douloureux que ces derniers ont vécus pour la plupart, pendant la guerre des 10 jours d’Abidjan. Après examen des 655 plaintes individuelles, le greffe a constaté qu’elles émanaient de divers sous‐groupes ethniques, appartenant aux quatre principaux groupes ethniques. S’agissant des plaintes individuelles, 151 victimes appartiennent au groupe Akan, 287 sont du groupe Krou, 5 autres du groupe Voltaïque, 97 appartiennent au groupe Mandé, 21 proviennent d’autres groupes ethniques, 17 et 94 victimes n’ont pas précisé leur groupe ethnique. Des victimes dont l’âge varient entre moins d’1 an et 50 ans. Les évaluations réalisées par les bureaux du procureur Ocampo ont abouti aux conclusions suivantes : 347 victimes ont fait état de pillages ; 256 ont fait état de meurtres ; 112 ont fait état de tortures, traitements inhumains ou autres actes inhumains ; 97 ont fait état de la destruction de biens ; 60 ont fait état d’attaques contre des civils ; 20 ont fait état de viols; 14 ont fait état de disparitions forcées; 5 ont fait état d’emprisonnements ou autres formes de privation grave de liberté.

Sam-Wakouboué
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