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Politique Publié le jeudi 22 mars 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Sénégal / Il y a quatre ans Macky Sall annonçait déjà les couleurs : ‘’Nous ne sommes pas pressés, nous faisons notre chemin’’

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Macky Sall, ancien Premier ministre sénégalais
Il y a quatre ans, Macky Sall levait un coin du voile sur son ambition présidentielle. Il n’était certes plus à la primature. Mais, il était à cette époque là, président de l’Assemblée nationale du Sénégal. Il étoffait petit à petit son carnet d’adresse, rencontrait ses compatriotes de la Diaspora, parlait de son rêve pour son pays. Parti à Minneapolis dans le Minnesota (Etats-Unis) au moment de l’investiture du candidat des Républicains, Thon Mccain, après avoir assisté à celle de Barack Obama, à Derver Macky Sall a accordé un entretien au Directeur de Publication de L’Intelligent d’Abidjan Touré Youssouf, qui était à cette investiture en compagnie du Directeur général Alafé Wakili. Nous vous proposons cet entretien.
Vous avez été Premier ministre sénégalais et on vous retrouve à Minneapolis à l’ouverture de la convention des républicains. Quel est l’objet de votre visite ici ?
Je suis à Minneapolis pas pour la convention des Républicains. J’étais venu au Colorado pour participer à la convention des démocrates à l’invitation du National Democratic Institute (NDI). Et comme vous l’avez constaté, elle s’est très bien déroulée avec une apothéose le 28 août 2008, marquée par le discours de Barack Obama qui a vu son investiture définitive par le parti démocrate. A la suite de cela, j’ai été invité ici à Minneapolis par un membre du congrès, M. Calixton, qui était aussi en campagne pour sa réélection et qui partageait aussi un barbecue à l’occasion du «labour day» qui est comme la fête du travail, ici aux Etats-Unis. Nous avons aussi une communauté sénégambienne très forte et dynamique qui nous a convié à échanger sur le rôle et la place de la Diaspora dans le développement de notre pays. Les échanges ont été fructueux, mais j’ai surtout apprécié la qualification de nos immigrés du Minnesota. La plupart du temps, nous avons des Sénégalais de l’extérieur qui sont dans le secteur informel mais là, nous avons des concitoyens qui sont des universitaires compétents dans plusieurs domaines comme l’économie, l’éducation et bien d’autres.

Voulez-vous dire que vous n’accordez aucune importance à la convention des Républicains ?
Ce n’est pas que je n’accorde aucune importance à la convention Républicaine, mais, je ne suis pas simplement concerné. Mais je l’ai suivie à la télévision. J’ai été invité par les démocrates, donc je peux parler de cette convention. L’autre fait c’est que, je là suis comme tout le monde. D’ailleurs, je pense qu’il y a des inquiétudes par rapport à son déroulement compte tenu du contexte avec le cyclone qui menace encore la Nouvelle-Orléans. A ce niveau je n’ai aucun commentaire à faire, sinon de suivre l’évolution de la convention démocrate.

Après avoir été Premier ministre du Sénégal, que devenez-vous maintenant ?
Après avoir été ministre plusieurs fois dans le gouvernement en charge des départements des mines, de l’Energie, de l’Hydraulique, j’ai été aussi ministre de l’Intérieur puis Premier ministre et puis maintenant député et président de l’Assemblée nationale du Sénégal.

Quelles sont vos perspectives pour l’avenir ?
Il est difficile d’en parler. Mais je pense que l’avenir est devant nous. Nous ne sommes pas pressé, nous faisons notre chemin. Il n’y a aucune raison de se poser des questions ou de s’inquiéter outre mesure. Je vis mon quotidien, je vis le présent et à partir de là, je prépare l’avenir.

Avez-vous rencontré la Diaspora sénégalaise d’ici et quels projets avez-vous pour elle et pour les Sénégalais ?
La Diaspora sénégalaise des Etats-Unis comme la Diaspora sénégalaise d’ailleurs est une Diaspora travailleuse qui contribue de façon déterminante à l’économie du pays. Une étude a montré que leur impact peut être évalué à 400 milliards de francs Cfa par an dans l’économie nationale. C’est très important. C’est plus que l’aide publique au développement que le Sénégal reçoit. Cela traduit l’impact de leur contribution dans l’économie nationale. Moi, je ne suis plus au gouvernement; donc je n’ai pas à proposer de solution urgente. Mais ce qui est certain, quand nous avons échangé avec eux, nous avons parlé de ce que doit être leur contribution, comment l’optimiser de façon qu’au-delà de la construction de maisons, ils puissent agir dans l’économie formelle et même informelle à travers le «small business». C’est-à-dire les Pme et Pmi. Dans ce cadre-là, nous avons apporté des réflexions que nous avons partagées avec cette Diaspora. Qui, en réalité, malgré sa contribution, ne pense pas à revenir au pays. Je crois qu’il nous appartient, en tant qu’Africains, de travailler davantage sur les politiques en faveur des immigrés. C’est ce que d’ailleurs le gouvernement sénégalais et le président Wade ont initié à travers le plan «Habitat pour l’immigration » ainsi que le plan «Go anna», où les immigrés ont un certain nombre de facilités qui leur sont accordées au niveau de l’agriculture. Ce sont des choses sur lesquelles nous pouvons travailler à travers les forums d’échange et les visites des officiels sénégalais à l’étranger.

Comptez-vous rebondir au niveau de la politique nationale dans votre pays ?
Je suis dans la politique nationale ! Je ne suis plus chef du gouvernement. Je suis président de l’Assemblée nationale et je pense que je suis sur la scène politique.

Réalisé en août 2008 aux Etats-Unis (Minneapolis) par Touré Youssouf (retranscrit : S. D)
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