En cas de condamnation après son jugement à la Cpi, Laurent Gbagbo quittera la prison de Scheveningen de La Haye, pour une autre destination.
Contrairement à l’ancien chef milicien congolais Thomas Lubanga qui risque 30 ans de prison, l’ancien président ivoirien n’est pas encore fixé sur son sort. Le 18 juin, aura lieu le procès de la confirmation des charges retenues contre Laurent Gbagbo, que ses adversaires ont surnommé ‘’le boucher des lagunes’’, pour les nombreux crimes commis par son camp pendant la crise postélectorale ivoirienne. Aura-t-il la même chance que le Rwandais Callixte Mbarushimana, libéré début décembre par les juges de la Cpi ? Pas si sûr, au regard du millier de plaintes déposées, preuves à l’appui, contre lui à la Cpi. Ils sont nombreux, ceux qui parient sur les difficultés qu’aura l’ex-homme fort d’Abidjan, pour s’en sortir. Mais ce sera à la Cour de décider après jugement. L’article 77 du statut de Rome sur les peines applicables à la Cpi prévoit quatre types de peines. Parmi lesquelles, la peine maximum d’emprisonnement de 30 ans et de la perpétuité ou prison à vie. Après les interminables procès comme on en connaît avec la justice internationale, lorsque les juges reconnaîtront Laurent Gbagbo coupable, l’Ivoirien ne continuera pas de rester à la prison de Scheveningen. Il sera accueilli par un des six pays ayant conclu des accords avec la Cpi, pour héberger dans une prison, le condamné, pour qu’il purge sa peine. Il s’agit de la Grande-Bretagne, de l’Autriche, respectivement signataires en 2005 et 2007, la Belgique, le Danemark et la Finlande en 2010, puis le Mali, le premier pays africain à avoir conclu cet accord le 13 janvier 2012. Des informations non confirmées ajoutent à cette liste, la Colombie et la Serbie. Mais c’est à ces pays de dire s’ils sont disposés à accueillir les condamnés. Parce que Gbagbo n’est pas seul à avoir sur la tête l’épée de Damoclès. Outre Thomas Lubanga, le premier à être jugé par la Cpi depuis sa création, Jean Pierre Bemba, Germain Katanga et Mathieu N’Gudjolo, tous de la RDC, sont aussi concernés. Ainsi, si Laurent Gbagbo est condamné, la Cpi peut décider de le conduire en Finlande ou en Autriche, loin de son pays. A condition que l’un de ces pays accepte de le recevoir. Toute chose qui rendra difficile la tâche à ses partisans qui voudront lui rendre visite. Il se peut également que la Cour porte son choix sur le Mali, pays voisin de la Côte d’Ivoire. Ce qui facilitera la tâche à ses proches. Mais le pays d’Amadou Toumani Touré peut refuser d’héberger l’époux de Simone, par crainte d’être envahi par ses supporters qui n’auront pas d’efforts à faire pour avoir accès à Sikasso, Bamako, Tombouctou ou Kaye. Pour l’instant, nous n’en sommes pas là. Le premier Ivoirien détenu à La Haye, et son conseil, préparent plutôt le rendez-vous du 18 juin. Très déterminant pour l’ancien régime et les barons qui le composaient.
Ouattara Abdoul Karim
Contrairement à l’ancien chef milicien congolais Thomas Lubanga qui risque 30 ans de prison, l’ancien président ivoirien n’est pas encore fixé sur son sort. Le 18 juin, aura lieu le procès de la confirmation des charges retenues contre Laurent Gbagbo, que ses adversaires ont surnommé ‘’le boucher des lagunes’’, pour les nombreux crimes commis par son camp pendant la crise postélectorale ivoirienne. Aura-t-il la même chance que le Rwandais Callixte Mbarushimana, libéré début décembre par les juges de la Cpi ? Pas si sûr, au regard du millier de plaintes déposées, preuves à l’appui, contre lui à la Cpi. Ils sont nombreux, ceux qui parient sur les difficultés qu’aura l’ex-homme fort d’Abidjan, pour s’en sortir. Mais ce sera à la Cour de décider après jugement. L’article 77 du statut de Rome sur les peines applicables à la Cpi prévoit quatre types de peines. Parmi lesquelles, la peine maximum d’emprisonnement de 30 ans et de la perpétuité ou prison à vie. Après les interminables procès comme on en connaît avec la justice internationale, lorsque les juges reconnaîtront Laurent Gbagbo coupable, l’Ivoirien ne continuera pas de rester à la prison de Scheveningen. Il sera accueilli par un des six pays ayant conclu des accords avec la Cpi, pour héberger dans une prison, le condamné, pour qu’il purge sa peine. Il s’agit de la Grande-Bretagne, de l’Autriche, respectivement signataires en 2005 et 2007, la Belgique, le Danemark et la Finlande en 2010, puis le Mali, le premier pays africain à avoir conclu cet accord le 13 janvier 2012. Des informations non confirmées ajoutent à cette liste, la Colombie et la Serbie. Mais c’est à ces pays de dire s’ils sont disposés à accueillir les condamnés. Parce que Gbagbo n’est pas seul à avoir sur la tête l’épée de Damoclès. Outre Thomas Lubanga, le premier à être jugé par la Cpi depuis sa création, Jean Pierre Bemba, Germain Katanga et Mathieu N’Gudjolo, tous de la RDC, sont aussi concernés. Ainsi, si Laurent Gbagbo est condamné, la Cpi peut décider de le conduire en Finlande ou en Autriche, loin de son pays. A condition que l’un de ces pays accepte de le recevoir. Toute chose qui rendra difficile la tâche à ses partisans qui voudront lui rendre visite. Il se peut également que la Cour porte son choix sur le Mali, pays voisin de la Côte d’Ivoire. Ce qui facilitera la tâche à ses proches. Mais le pays d’Amadou Toumani Touré peut refuser d’héberger l’époux de Simone, par crainte d’être envahi par ses supporters qui n’auront pas d’efforts à faire pour avoir accès à Sikasso, Bamako, Tombouctou ou Kaye. Pour l’instant, nous n’en sommes pas là. Le premier Ivoirien détenu à La Haye, et son conseil, préparent plutôt le rendez-vous du 18 juin. Très déterminant pour l’ancien régime et les barons qui le composaient.
Ouattara Abdoul Karim