Le président malien Amadou Toumani Touré, renversé jeudi par un coup d`Etat militaire, est en sécurité et va très bien, a affirmé vendredi le chef des putschistes, le capitaine Amadou Sanogo, qui a promis par ailleurs de mettre fin aux pillages. Pour l`instant, je ne vous dirai pas où se trouve le président Touré. Il va très bien, il est en sécurité, a déclaré à la presse le capitaine Sanogo. Les dirigeants du gouvernement renversé sont sains et saufs. On ne touchera à l`intégrité physique d`aucun d`entre eux, a-t-il assuré. Mais je vous assure qu`ils passeront devant les juridictions compétentes, sous les yeux du peuple malien, a-t-il souligné. Je déplore les actes de vandalisme, mais tout n`est pas de notre fait, a expliqué à la presse le chef des putchistes, alors que des soldats se sont livrés à des pillages dans la capitale, où le palais présidentiel a été en partie incendié. Hier (ndlr : jeudi 22 mars), des individus mal intentionnés ont porté l`uniforme pour casser, vandaliser. Je prie les populations de nous excuser pour les désagréments causés, je demande l`arrêt des pillages, a souligné le capitaine Sanogo, qui a promis d`user de tous les moyens nécessaires pour mettre fin à ces exactions. Le capitaine Sanogo s`exprimait devant la presse lors d`un entretien au camp militaire Soundiata Këita dont il a fait son QG, dans la ville de Kati, près de Bamako. De nombreux militaires étaient sur place, mais très peu d`officiers, a-t-on constaté. Une vingtaine de bérets rouges, membres de la garde présidentielle, étaient également présents au côté du chef des putschistes. Quand un Etat a déjà cinquante ans, et que malheureusement les forces armées et de sécurité ne sont pas dans les conditions minimales pour faire face à la défense de l`intégrité territoriale, il y a défaillance, a justifié le capitaine Sanogo. Ensuite, tout le monde est conscient de la cherté de la vie. (...) Ça fait se révolter. Les civils ont parlé, réclamé. Voilà ce qui nous a amené à cette situation, a souligné l`officier. Pour l`instant, je précise que nous n`allons pas faire une transition militaire. Ca va concerner tout le monde, a commenté le capitaine Sanogo, alors que les putschistes, réunis au sein d`un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l`Etat (CNRDRE), avaient promis dernier de restaurer le pouvoir civil et d`installer un gouvernement d`union nationale. Je vais mettre en place un comité prenant en compte tous les partis, toutes les composantes de la société. Nous voulons aller à la réforme, et nous aurons besoin de toutes les composantes de la société civile (...). Ensemble on va s`asseoir, discuter des perspectives (...). Je ne suis pas un homme de guerre. Il se pourrait même que certains groupes (rebelles touareg) disent, puisque les choses ont changé: «essayons d`approcher ceux qui sont aux commandes maintenant», a-t-il avancé. Je ne suis pas là pour juste m`équiper, équiper l`armée malienne pour aller tuer tout ce qui est sur son passage. Je ne suis pas un homme de ce genre, affirmant vouloir la négociation.
L`Union Africaine suspend le Mali
L`Union africaine (UA) a suspendu hier vendredi le Mali jusqu`au retour de l`ordre constitutionnel dans ce pays. Le Conseil (de paix et de sécurité de l`UA) a décidé que le Mali serait suspendu de participation à toutes les activités (de l`organisation) jusqu`au rétablissement effectif de l`ordre constitutionnel, a déclaré à la presse le diplomate nigérian Paul Zolo, qui présidait une réunion extraordinaire consacrée à la crise au Mali, à Addis Abeba, siège de l`UA. Une délégation est maintenant sur le point d`aller au Mali, une mission conjointe UA-CEDEAO (Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest), a ajouté le président de la Commission de l`UA Jean Ping à l`issue de cette réunion. Le but est d`aller là-bas et de leur dire bien sûr qu`il est nécessaire de rétablir l`ordre constitutionnel, a poursuivi M. Ping.
La rébellion touareg continue son offensive
La rébellion touareg au Mali poursuivra son offensive dans le nord du pays, après le coup d`Etat à Bamako contre le président malien Amadou Toumani Touré, a annoncé hier sur son site internet le Mouvement national pour la libération de l`Azawad (MNLA) des rebelles touareg. Le MNLA continuera son offensive pour déloger l`armée malienne et son administration de toutes les villes de l`Azawad, région naturelle du Mali et berceau des Touareg, affirme le site (http://www.mnlamov.net/), généralement utilisé par le mouvement. Le coup d`Etat militaire au Mali ne change en rien la dynamique du MNLA, qui défend l`Azawad pour son autodétermination sans aucune condition et son indépendance vis-à-vis du Mali, selon un communiqué signé de Bakaye Ag Hamed Ahamed, chargé de communication du mouvement rebelle. Les militaires maliens ont choisi de se rebeller après leur déroute dans l`Azawad, estime ce porte-parole, qui met en garde ces mêmes militaires contre l`atteinte de l`intégrité physique des populations civiles de l`Azawad résidentes au Mali.
AFP
L`Union Africaine suspend le Mali
L`Union africaine (UA) a suspendu hier vendredi le Mali jusqu`au retour de l`ordre constitutionnel dans ce pays. Le Conseil (de paix et de sécurité de l`UA) a décidé que le Mali serait suspendu de participation à toutes les activités (de l`organisation) jusqu`au rétablissement effectif de l`ordre constitutionnel, a déclaré à la presse le diplomate nigérian Paul Zolo, qui présidait une réunion extraordinaire consacrée à la crise au Mali, à Addis Abeba, siège de l`UA. Une délégation est maintenant sur le point d`aller au Mali, une mission conjointe UA-CEDEAO (Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest), a ajouté le président de la Commission de l`UA Jean Ping à l`issue de cette réunion. Le but est d`aller là-bas et de leur dire bien sûr qu`il est nécessaire de rétablir l`ordre constitutionnel, a poursuivi M. Ping.
La rébellion touareg continue son offensive
La rébellion touareg au Mali poursuivra son offensive dans le nord du pays, après le coup d`Etat à Bamako contre le président malien Amadou Toumani Touré, a annoncé hier sur son site internet le Mouvement national pour la libération de l`Azawad (MNLA) des rebelles touareg. Le MNLA continuera son offensive pour déloger l`armée malienne et son administration de toutes les villes de l`Azawad, région naturelle du Mali et berceau des Touareg, affirme le site (http://www.mnlamov.net/), généralement utilisé par le mouvement. Le coup d`Etat militaire au Mali ne change en rien la dynamique du MNLA, qui défend l`Azawad pour son autodétermination sans aucune condition et son indépendance vis-à-vis du Mali, selon un communiqué signé de Bakaye Ag Hamed Ahamed, chargé de communication du mouvement rebelle. Les militaires maliens ont choisi de se rebeller après leur déroute dans l`Azawad, estime ce porte-parole, qui met en garde ces mêmes militaires contre l`atteinte de l`intégrité physique des populations civiles de l`Azawad résidentes au Mali.
AFP