Depuis le mercredi 21 mars 2012, un coup d’Etat militaire a renversé le président Amani Toumani Touré.72 heures après, le nouvel homme fort du Mali fait des précisions sur sa mission.
Bonjour, comment faut-il vous appeler ? Monsieur le président, mon capitaine ou monsieur le putschiste ?
Le terme que vous souhaitez.
Comme vous portez des galons de capitaine, alors mon capitaine, pourquoi ce coup d’Etat ?
Je vous dis déjà, que depuis 50 ans malheureusement, les forces armées de sécurité ne sont pas dans des conditions minimales, n’ont pas la formation requise, n’ont pas le matériel adéquat pour faire face à l’intégrité du territoire national. Il y a défaillance, c’est d’un. De deux, en tant que soldat, au-delà de ta mission de défense de l’intégrité territoriale, nous sommes citoyens, conscients de la cherté de la vie. Il n’y a pas eu d’école depuis deux décennies. Tout le monde n’a pas accès aux soins de santé. L’équité n’existe pas, ça fait révolter. Les civils en ont réclamé, les gens ont parlé, les militaires pareil. C’est ce qui nous a emmenés à cet instant précis.
Ce n’est donc pas seulement à cause de la situation au nord du pays, pas le manque d’armes pour lutter contre les rebelles et les islamistes armés, que vous prenez le pouvoir…
Au fait, je m’en vais faire un point. Que le Malien et l’opinion internationale sachent ça. Je ne suis pas un homme de guerre directement. Bien que formé avec toutes les spécialités du combattant, il se pourrait qu’avec ce changement, bien des groupes qui sont citoyens de ce pays, observent de la patience pour savoir quelle sera la suite à donner. Je précise, je ne suis pas là pour, juste, m’équiper, équiper l’armée malienne et aller tuer tout sur mon passage. Je ne suis pas un homme de ce genre.
Vous êtes donc pour la négociation ?
Si la négociation est sur cette table, demain matin, j’en serai heureux .C ’est ce que je souhaite parce que je veux un Mali uni et prospère pour le bien-être de tous.
Combien de temps va durer la transition ?
Je précise, nous n’allons pas faire une transition militaire. Ça va concerner toutes les couches sociales, les personnes ressources de ce pays, société civile, tout le monde. Je précise également que ça ne va pas être constitué de parents ou de connaissances. On a besoin de valeurs pour ce pays.
Vous êtes le chef de l’Etat, aujourd’hui, et on constate des actes de vandalisme dans la ville de Bamako. On a vu des militaires attaquer des maisons. On a vu aussi des gens qui ne sont pas militaires qui portaient des uniformes pour s’attaquer aux biens d’autrui. Que faites-vous pour ramener le calme, pour assurer la sécurité des biens et des personnes, mon capitaine ?
Tout d’abord, que mon peuple sache que nous sommes encore là dans notre lutte mais la mission première demeure, c`est-à-dire la défense de l’intégrité du territoire national et la protection des biens et des personnes. Je déplore ces actes de vandalisme et de pillages qui ont eu lieu. Mais que le peuple malien comprenne que ce sont des individus mal intentionnés qui, pour dresser les populations contre nous, sont allés commettre ses actes en portant des uniformes de la police et de l’armée. Je prie les populations de bien vouloir nous excuser pour tous les désagréments causés. Au moment opportun, justice sera faite et réparation sera faite. D’ici là, j’exhorte tous les Maliens et toutes les Maliennes, à quelque niveau qu’ils soient, d’arrêter sans délai, ces actes de vandalisme, de pillage. Cela n’est pas notre mission, ni notre objectif.
Actuellement, mon capitaine, dans le camp Soundjata Keïta où nous sommes, sont mis aux arrêts des autorités, anciens ministres, d’anciens Premiers ministres. Que leur reprochez-vous ?
Pour l’instant, je ne vous dirai pas ça. Mais je peux assurer tout le peuple malien, rassurer toute l’opinion internationale que ces gens sont sains et saufs. J’interdis toutes exactions.
Ils n’ont pas droit aux visites, mon capitaine…
Pour l’instant non, mais je vais vous dire quelque chose, sain et sauf. On ne touchera à un seul cheveu de quelqu’un, c’est contre notre objectif. Et le moment venu, je les remettrai à une institution compétente pour que le peuple malien sache toute la vérité.
Propos recueillis sur Rfi par Dieusmonde TADE
Bonjour, comment faut-il vous appeler ? Monsieur le président, mon capitaine ou monsieur le putschiste ?
Le terme que vous souhaitez.
Comme vous portez des galons de capitaine, alors mon capitaine, pourquoi ce coup d’Etat ?
Je vous dis déjà, que depuis 50 ans malheureusement, les forces armées de sécurité ne sont pas dans des conditions minimales, n’ont pas la formation requise, n’ont pas le matériel adéquat pour faire face à l’intégrité du territoire national. Il y a défaillance, c’est d’un. De deux, en tant que soldat, au-delà de ta mission de défense de l’intégrité territoriale, nous sommes citoyens, conscients de la cherté de la vie. Il n’y a pas eu d’école depuis deux décennies. Tout le monde n’a pas accès aux soins de santé. L’équité n’existe pas, ça fait révolter. Les civils en ont réclamé, les gens ont parlé, les militaires pareil. C’est ce qui nous a emmenés à cet instant précis.
Ce n’est donc pas seulement à cause de la situation au nord du pays, pas le manque d’armes pour lutter contre les rebelles et les islamistes armés, que vous prenez le pouvoir…
Au fait, je m’en vais faire un point. Que le Malien et l’opinion internationale sachent ça. Je ne suis pas un homme de guerre directement. Bien que formé avec toutes les spécialités du combattant, il se pourrait qu’avec ce changement, bien des groupes qui sont citoyens de ce pays, observent de la patience pour savoir quelle sera la suite à donner. Je précise, je ne suis pas là pour, juste, m’équiper, équiper l’armée malienne et aller tuer tout sur mon passage. Je ne suis pas un homme de ce genre.
Vous êtes donc pour la négociation ?
Si la négociation est sur cette table, demain matin, j’en serai heureux .C ’est ce que je souhaite parce que je veux un Mali uni et prospère pour le bien-être de tous.
Combien de temps va durer la transition ?
Je précise, nous n’allons pas faire une transition militaire. Ça va concerner toutes les couches sociales, les personnes ressources de ce pays, société civile, tout le monde. Je précise également que ça ne va pas être constitué de parents ou de connaissances. On a besoin de valeurs pour ce pays.
Vous êtes le chef de l’Etat, aujourd’hui, et on constate des actes de vandalisme dans la ville de Bamako. On a vu des militaires attaquer des maisons. On a vu aussi des gens qui ne sont pas militaires qui portaient des uniformes pour s’attaquer aux biens d’autrui. Que faites-vous pour ramener le calme, pour assurer la sécurité des biens et des personnes, mon capitaine ?
Tout d’abord, que mon peuple sache que nous sommes encore là dans notre lutte mais la mission première demeure, c`est-à-dire la défense de l’intégrité du territoire national et la protection des biens et des personnes. Je déplore ces actes de vandalisme et de pillages qui ont eu lieu. Mais que le peuple malien comprenne que ce sont des individus mal intentionnés qui, pour dresser les populations contre nous, sont allés commettre ses actes en portant des uniformes de la police et de l’armée. Je prie les populations de bien vouloir nous excuser pour tous les désagréments causés. Au moment opportun, justice sera faite et réparation sera faite. D’ici là, j’exhorte tous les Maliens et toutes les Maliennes, à quelque niveau qu’ils soient, d’arrêter sans délai, ces actes de vandalisme, de pillage. Cela n’est pas notre mission, ni notre objectif.
Actuellement, mon capitaine, dans le camp Soundjata Keïta où nous sommes, sont mis aux arrêts des autorités, anciens ministres, d’anciens Premiers ministres. Que leur reprochez-vous ?
Pour l’instant, je ne vous dirai pas ça. Mais je peux assurer tout le peuple malien, rassurer toute l’opinion internationale que ces gens sont sains et saufs. J’interdis toutes exactions.
Ils n’ont pas droit aux visites, mon capitaine…
Pour l’instant non, mais je vais vous dire quelque chose, sain et sauf. On ne touchera à un seul cheveu de quelqu’un, c’est contre notre objectif. Et le moment venu, je les remettrai à une institution compétente pour que le peuple malien sache toute la vérité.
Propos recueillis sur Rfi par Dieusmonde TADE