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Politique Publié le samedi 24 mars 2012 | Le Patriote

Crise postélectorale/ Nanan Boa Kouassi III (Roi de l’indénié) : “Comment nous avons sauvé des vies à Abengourou”

© Le Patriote Par DR
Campagne du candidat du RDR: Alassane Ouattara à Abengourou
Jeudi 21 octobre 2010. Abengourou. Photo: Dr Alassane Ouattara et Sa Majesté Nanan Boa Kouassi III, Roi de l`Indenié
La cité royale d’Abengourou est fière de sa tradition. Mieux, les autorités coutumières se réjouissent aujourd’hui que cette ville ait été épargnée pendant toute la crise qu’a connue la Côte d’Ivoire mais en particulier lors de la crise postélectorale qui a causé officiellement, il faut le rappeler, 3000 morts. Jeudi dernier, Nana Boa Kouassi III Roi de l’indénié a rappelé avec un brin de fierté comment grâce au respect de la tradition sa cité a été épargnée des violences qui ont prévalu en Côte d’Ivoire. « Ici à Abengourou, nous n’avons jamais fait de différence entre le Guinéen, l’Ivoirien et le Burkinabé. Tous ceux qui habitent ma cité sont mes enfants et méritent la même considération et la même protection de ma part », a expliqué sa majesté qui recevait, à l’occasion, le président du Cercle national des producteurs de café Cacao, Koné Mamadou ; venu lui présenter ses civilités après sa nomination dans le conseil de gestion du Café Cacao par le président de la république. Nana Boa Kouassi III qui s’évertue à prêcher la paix, l’amour et le pardon à ses administrés s’est honorée de cette visite. « Celui qui respect les valeurs traditionnelles arrive toujours à bon port. Celui qui connaît la tradition ne se trompe pas. En venant ici dans la cour royale, ce n’est pas moi que vous avez honoré mais les ancêtres », a dit sa majesté. Tout en accordant ses bénédictions au membre du Conseil de gestion du café cacao, le Roi a demandé à Koné Mamadou d’être l’avocat des planteurs. « Je connais la souffrance des planteurs et j’ai foi qu’avec des hommes de devoir comme vous, la reforme de la filière va profiter à ceux qui produisent », a-t-il conclu. Après la cour royale, le président du Cercle national des producteurs de café Cacao a eu une séance de travail dans la ville avec des présidents de coopératives et des planteurs venus prendre des nouvelles fraîches de la reforme qui s’annonce.
Alexandre Lebel Ilboudo, Envoyé spécial à Abengourou


Visite d’Etat du président de la République à l’Ouest
Alphonse Soro (Président de l’APC) : “Cette fois-ci sera la bonne”
Comment contribuer à parfaire la visite d’Etat qu’effectuera le chef de l’Etat dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. C’est le sens de la conférence de presse qu’a animée hier le président de l’Alliance pour le Changement. Accompagné de plusieurs leaders de jeunesse, le président Alphonse Soro dans la salle de conférence du premier étage de l’hôtel Pullman a annoncé que la visite d’Etat à l’Ouest du président Alassane Ouattara aura bel et bien lieu dans les jours à venir. Malgré, selon lui, les jérémiades de certains individus qui, pour l’en dissuader, brandissent le spectre de l’insécurité. « Le président Ouattara va entamer une visite d’Etat à l’Ouest. Elle a été reportée deux fois. Mais cette fois-ci sera la bonne. Alassane Ouattara n’est pas le président du Nord seulement. Ou on dirige ou on ne dirige pas. Alassane Ouattara ira à l’Ouest », a-t-il rassuré. Pour lui, cette visite d’Etat doit se faire, en ce sens que l’Ouest est resté une zone d’instabilité toute une décennie. « C’est pour cela que cette visite est importante », a-t-il ajouté. Le président de l’APC, à l’occasion de cette conférence de presse, a également précisé que l’APC devancera dans cette région le président de la République pour préparer le terrain. « Nous avons décidé de devancer le comité officiel d’organisation. C’est une contribution que nous voulons apporter. Nous allons à l’Ouest pour dire à nos parents que la guerre est finie et qu’ils ne doivent pas rester en marge des autres frères de la Côte d’Ivoire. Nous allons pour leur dire que l’heure de la réconciliation a sonné », a-t-il souligné. Pour ce faire, le conférencier a indiqué que lui et son équipe iront à l’Ouest pour dix jours en vue de délivrer aux populations le message de paix et de réconciliation du président de la République. Et surtout leur expliquer qu’il est temps pour elles de s’embarquer dans le train de la nouvelle Côte d’Ivoire. Le président de l’APC n’a pas manqué au passage de lancer une sévère mise en garde à tous ceux qu’ils accusent de vouloir déstabiliser le pouvoir en Côte d’Ivoire. « Cela fera bientôt un an que le président Ouattara a officiellement pris fonction. Mais il y a toujours des gens qui rêvent encore de déstabiliser son pouvoir. Nous avons fait une sortie récemment pour interpeller les uns les autres pour dire que la Côte d’Ivoire ne se laissera pas faire. Si nous sommes devant vous aujourd’hui, c’est pour donner un signal fort à ceux qui continuent de rêver », a-t-il martelé. Avant de prévenir en ces termes : « Le travail va bientôt commencer. La récréation va prendre fin. Ceux qui s’excitent, lorsque nous allons revenir de l’Ouest, nous allons nous occuper d’eux ». A sa suite, M. Evariste Yaké, ex-directeur de campagne des jeunes de Laurent Gbagbo dans le grand ouest, a appelé la jeunesse du Grand ouest à se joindre comme lui au président de l’APC pour réserver un accueil des plus chaleureux au président de la République. « La nouvelle Côte d’Ivoire est débout et a un seul président. Il s’appelle Alassane Ouattara. Quand on veut le pouvoir, les urnes sont là pour cela. Mais quiconque cherchera à utiliser d’autres moyens pour accéder au pouvoir, trouvera la jeunesse du Grand ouest sur son chemin », a-t-il menacé. Quand à MM. Touré Lanciné dit « Ben l’Arabe », président du Comité d’Action, d’Unité, de Solidarité et d’Entente, Ali Mérouhé du Mouvement ivoiro-libanais, Ehui de l’Association des jeunes diplômés sans emploi et Sié Podha, ils ont tous appelé la jeunesse à rejoindre le combat du président de l’APC pour l’émergence d’une jeunesse responsable et pour un mieux-être de l’Ivoirien. Ils accompagneront tous le président de l’APC à l’Ouest pour préparer l’arrivée du chef de l’Etat.
Jean-Claude Coulibaly


Déplacés internes
Le démantèlement des sites a débuté
Fin de clavaire. Après plus huit mois passés sous des tentes de fortune, les populations déplacées internes vont regagner bientôt leur domicile. Beaucoup l’ont déjà fait depuis quelques jours. Hier, le ministre des Ex-Combattants et des Victimes de guerre s’est rendu lui-même en personne pour constater le départ des déplacés de Bingerville. De façon symbolique, Badaud Darret Mathieu a procédé à la démolition des tentes du site des Assemblées de Dieu, Harris et Beaux arts. Une démolition qu’est s’est faite sans aucune résistance des anciens occupants des lieux. Ces derniers n’y étaient plus depuis quelques jours, nous apprends la prophétesse Véronique Siaba, responsable du site des Beaux arts. Et pour cause, en début de mois, le gouvernement et ses partenaires a procédé à la distribution de kits de leur réinstallation. « Les populations ont manifesté depuis longtemps leur volonté de retourner chez elles. Les choses ont trainé par manque de moyens », a expliqué le ministre. Aujourd’hui, a-t-il justifié, nous pouvons démonter les tentes parce que le gouvernement et ses partenaires ont fait leur part. Les populations ont fait la leur en quittant les lieux, s’est-il réjoui. Un geste qui leur permet, selon lui, de retrouver leur dignité d’homme. « C’est par la force des choses que les populations se sont retrouvées à vivre dans ces conditions auxquelles elles ne sont pas habituées. Heureusement qu’elles vont retrouver leur dignité », s’est-il réjoui. L’équipe ministérielle, après Bingerville, a mis le cap sur Jacqueville. Badaud Darret Mathieu s’y est rendu pour satisfaire à la demande des déplacés du SICOR, de l’Eglise des Assemblée de Dieu et Harris. Ces déplacés, à l’instar de ceux de Bingerville, étaient bloqués dans ces sites malgré leur volonté de partir par manque de moyens. Cet obstacle a été levé hier. « Nous sommes venus avec les moyens pour vous permettre de retourner chez vous », leur a confié l’émissaire du gouvernement. Il a demandé aux populations de regagner leur lieu d’origine. « Le gouvernement a pris toutes les dispositions pour assurer votre sécurité », leur a-t-il rassuré. Les partenaires que sont l’UNHCR, le MESAD, le PAM, la Fondation africaine pour la paix par le développement, Caritas Côte d’Ivoire…, ont salué cette initiative des déplacés internes de retrouver une vie normale. Gouli Clément a, au nom des déplacés, salué cette initiative du gouvernement. A terme, il s’agira , selon le ministre en charge des Ex-Combattants et de Victimes de guerre, de permettre à 1572 ménages pour une population estimée à 5661 personnes déplacées internes de retrouver la dignité de vivre chez elles. Le coût de l’opération est estimé à 160 millions FCFA.

Thiery Latt , Envoyé spécial
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