Le coup d'État qui a eu lieu au Mali ressemble à un saut dans l'inconnu aux conséquences incalculables pour les droits de l'Homme et la fragile démocratie malienne, ainsi que la stabilité de la sous-région. Le nouveau président en exercice de la Cedeao, son Excellence Alassane Ouattara, s’attèle à juguler cette saignée démocratique de son voisin. Et c’est aujourd’hui, mardi 27 mars, que le chef de l’Etat, Sem Alassane Ouattara et ses pairs de la Cedeao se concertent sur la crise au Mali. Frappé par un coup d’Etat unanimement condamné par la communauté internationale, le Mali peine à recouvrer la stabilité politique et le retour à l’ordre constitutionnel. La France, l’Union Européenne, l’Union Africaine, les Etats-Unis ont, tous, condamné ce coup de force qui, incontestablement, brûle l’étendard de la démocratie dans cet Etat. Situation d’autant plus préoccupante que ce pays est confronté à une rébellion armée menée au Nord par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Ainsi, loin de croiser les doigts, la Cedeao, avec à sa tête le nouveau président en exercice, joue sa partition. Au bord de la Lagune Ebrié, Ado et ses pairs tenteront de rappeler à l’ordre le capitaine Amadou Sanogo, le nouvel homme fort du Mali. Rien ne semble pourtant facile, vu que les putschistes restent convaincus du bien-fondé de leur action. Sans compter que leur coup de force est diversement apprécié à l’intérieur du pays où deux camps sont nés. L’un apporte son soutien aux putschistes, l’autre condamne fermement leur acte. Face à cette dyarchie au sommet de la classe politique du Mali, Ado doit proposer son plan de sortie de crise. ATT, introuvable aux dernières nouvelles, doit-il revenir aux affaires ? En tout cas, la thérapie Ado est attendue aujourd’hui et les oreilles restent tendues vers cette rencontre au sommet sur le voisin malien.
BORIS N’GOTTA
BORIS N’GOTTA