Une défection de taille ! Le Comité de gestion et de restructuration du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) mis en place par le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, et présidé par le « doyen » Léonard Groguhet, vient de perdre l’un de ses membres influents. Il s’agit de la grande vedette du reggae, Tiken Jah Fakoly. Le chanteur a en effet, il y a quelques jours, adressé sa lettre de démission au ministre Bandaman, qui ne l’a pas encore répondu. Pourquoi justement cette volte-face, alors que ce comité n’est qu’au début de sa mission, qui est de remettre le Burida sur les rails. « J’ai démissionné parce que je ne suis pas installé au pays. Je ne peux donc pas assister aux réunions et assumer pleinement mes responsabilités », explique l’artiste, joint au téléphone. « Je ne veux pas frustrer l’autorité. Je demande poliment ma démission », insiste t-il, face au silence de la tutelle.
Mais, officieusement, Tiken Jah Fakoly redoute les crises sempiternelles qui minent cette structure. Et la star de confesser : « Le Burida est une vache à lait pour des artistes qui ne produisent plus. Je n’ai pas envie d’être insulté par des gens qui ne m’arrivent même pas à la cheville ». L’auteur d’ « African Revolution » avoue que l’argent, qui fait tant de bruits au burida, n’est pas « au centre de sa lutte ». Toutefois, il plaide pour l’Etat prenne en main la gestion de cette institution, qu’il fasse des enquêtes afin de situer les responsabilités sur les malversations qui ont pu y être commises. « Que ceux qui ont emprunté de l’argent, le remboursent », martèle Tiken Jah Fakoly. Pour lui, l’Etat doit s’assurer que la gestion du Burida est transparente. Le descendant de Fakoly va même plus loin en préconisant, à terme, la dissolution pure et simple du Burida, pour le remplacer par des structures éclatées de collecte et de gestion des droits des artistes. « Que ceux qui font du théâtre aient leur maison, que les musiciens qui nous accompagnent lors des concerts aient aussi leur maison, parce qu’ils n’ont pas de droits, que les chanteurs aient aussi leur maison », suggère t-il. De toute évidence, ce départ de Tiken Jah Fakoly est un coup dur pour le comité de gestion et de restructuration du Burida. En même temps, un désaveu qui ne dit pas son nom.
Y. Sangaré
Mais, officieusement, Tiken Jah Fakoly redoute les crises sempiternelles qui minent cette structure. Et la star de confesser : « Le Burida est une vache à lait pour des artistes qui ne produisent plus. Je n’ai pas envie d’être insulté par des gens qui ne m’arrivent même pas à la cheville ». L’auteur d’ « African Revolution » avoue que l’argent, qui fait tant de bruits au burida, n’est pas « au centre de sa lutte ». Toutefois, il plaide pour l’Etat prenne en main la gestion de cette institution, qu’il fasse des enquêtes afin de situer les responsabilités sur les malversations qui ont pu y être commises. « Que ceux qui ont emprunté de l’argent, le remboursent », martèle Tiken Jah Fakoly. Pour lui, l’Etat doit s’assurer que la gestion du Burida est transparente. Le descendant de Fakoly va même plus loin en préconisant, à terme, la dissolution pure et simple du Burida, pour le remplacer par des structures éclatées de collecte et de gestion des droits des artistes. « Que ceux qui font du théâtre aient leur maison, que les musiciens qui nous accompagnent lors des concerts aient aussi leur maison, parce qu’ils n’ont pas de droits, que les chanteurs aient aussi leur maison », suggère t-il. De toute évidence, ce départ de Tiken Jah Fakoly est un coup dur pour le comité de gestion et de restructuration du Burida. En même temps, un désaveu qui ne dit pas son nom.
Y. Sangaré