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Politique Publié le jeudi 29 mars 2012 | Le Patriote

Reportage / Multiplicité des zones sombres, non fonctionnement des lampadaires… / En ouverture : Contribution

Les endroits non éclairés encore appelés points d’ombre qui s’apparentent de plus en plus à de véritables nids de bandits, on en trouve un peu partout à Abidjan et dans le reste du District. Avec pour conséquence immédiate, une insécurité galopante. De Yopougon à Port-Bouët en passant par les communes d’Adjamé, Treichville, Marcory et Koumassi, on trouve des endroits du genre. Du fait de la longue crise socio-politique qui a secoué le pays et a accentué la paupérisation, le nombre de ces zones et le taux du banditisme s’est accru. Et avec le temps, certains de ces endroits sont devenus de véritables no man’s land, des zones rouges, une fois la nuit tombée. L’existence des zones d’ombre s’explique par les défaillances observées sur le réseau mais aussi et surtout par le fait des vols et pillages perpétrés sur les installations électriques. A en croire les responsables de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) et ceux du District d’Abidjan en charge de la question de l’éclairage public, c’est le second cas qui est principalement à l’origine des dysfonctionnements sur le réseau. Des individus sans foi ni loi s’attaquent à toutes les installations : poteaux électriques, postes, lignes aériennes et souterraines d’où ils soutirent des câbles et divers autres objets. Par la faute de ces derniers, de nombreux endroits baignent, aujourd’hui dans le noir. Toute chose qui contribue à l’augmentation du taux de banditisme. D’autant que ces points d’ombre s’avèrent des lieux de prédilection et donc des sites d’opération pour les gangsters et autres malfrats. Ces problèmes ne doivent pas faire occulter à l’autorité concédante, l’Etat de Côte d’Ivoire le fait que certains endroits du District d’Abidjan n’ont jamais bénéficié des bienfaits de l’éclairage public. A cette réalité s’ajoute le problème des voies qui sont à réhabiliter. Les endroits concernés étant connus, identifiés et chiffrés, comme l’indique la CIE, des mesures doivent être prises en ce sens pour le bien-être des populations. Le programme présidentiel d’urgence (PPU) qui a donné le ton de ces réhabilitations en entamant les travaux de réparation sur la voie de CARENA est une initiative à saluer et à encourager. Vivement que ce programme de réhabilitation aille à son terme. Le pouvoir actuel ayant commencé à faire sa part, chacun des citoyens doit prendre conscience du phénomène et apporter à son tour sa contribution et son concours pour la sauvegarde des installations du réseau électrique constamment l’objet de pillages.
Coulibaly zoumana
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