Sale temps pour les putschistes maliens. Jamais dans l'histoire de l'espace CEDEAO, autant de sanctions n'ont été prises contre un régime. Les six chefs d’État mandatés par la CEDEAO pour régler la crise malienne se sont retrouvés, hier jeudi 29 mars 2012 à l'aéroport international Félix Houphouët Boigny de Port Bouët pour faire le point de l'évolution de la situation au Mali.
Et à l'issue de leur réunion, une batterie de sanctions, applicable à partir de lundi prochain si la situation n'évolue pas favorablement, a été prise contre les mutins maliens pour les contraindre à lâcher le pouvoir. Il s'agit de sanctions politiques et diplomatiques, économiques, financières et même des sanctions sportives et culturelles. En des termes clairs, les présidents de la CEDEAO ont décidé du « Gel des comptes du Mali à la BCEAO, du non approvisionnement des comptes de l’État malien dans les banques privées à partir de la BCEAO, du gel des concours financiers à partir de la BOAD et de la BIDC ». Il a également été décidé du « gel des avoirs des membres de la junte militaire au pouvoir et de leurs associés, de la fermeture au Mali de l'accès des Ports des pays côtiers de la CEDEAO ». Sans oublier la « suspension du Mali de toutes les instances de la CEDEAO, du rappel des ambassadeurs des États membres de la CEDEAO accrédités auprès de la République du Mali pour consultation, de l'interdiction aux membres de la junte militaire et leurs associés de voyager dans l'espace CEDEAO ». Pis, la Conférence des chefs d’État de la CEDEAO a décidé de « fermer les frontières de leur pays respectifs au Mali sauf pour les aides humanitaires ».
En ce qui concerne les autres sanctions, il s’agit du « gel de la participation du Mali à toute activité sportive et culturelle au sein de l'espace CEDEAO ». Que de difficultés pour en arriver là. C'est que dans la matinée d'hier, le président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara devait se rendre, avec le président en exercice de l'Union africaine (UA), Yayi Boni, les présidents Blaise Compaoré, Mahamadou Issoufou, Goodluck Jonathan et Ellen Johnson Sirleaf au Mali. Et ce, pour faire plier les militaires au pouvoir depuis maintenant une semaine. La délégation de ces chefs d’État était déjà précédée par le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso et de celui de l'Intégration africaine de la Côte d'Ivoire, et des chefs d'état-major de l'espace CEDEAO. Contre toute attente, la délégation des chefs d’État n'a pu arriver au Mali. L'avion du président en exercice de la CEDEAO ayant été empêché d'atterrir à l'aéroport de Bamako par une centaine de manifestants qui ont occupé le tarmac. Contraint de rebrousser chemin, Alassane Ouattara convoque ses pairs pour une réunion d'urgence à Abidjan en vue de tirer les conséquences de l'acte des mutins et prendre les décisions qui s'imposent.
D'intenses tractations avant les sanctions
A 13h30, quatre chefs d’État sur les cinq qui composent la délégation, répondent à l'appel du président de la CEDEAO. Il s'agit des présidents Yayi Boni du Bénin, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Mahamadou Issoufou du Niger et Ellen Johnson Sirleaf du Libéria. Le président nigérian s'est fait représenter par son ministre délégué aux Affaires étrangères. La réunion débute et deux heures plus tard, soit à 15h30, les chefs d’État quittent le salon d'honneur où se tient la rencontre pour le pavillon d'honneur pour un déjeuner. A 16h40, ils retournent au salon d'honneur pour poursuivre la réunion. Leurs délégations attendent dans le salon attenant à la salle de réunion du salon d'honneur. A 18h29, le président nigérien quitte la salle, sans doute, pour la prière du soir. Il est suivi plus tard par le couple Alassane Ouattara-Yayi Boni. Le président en exercice de la CEDEAO a le visage souriant. Lui et son homologue font les cent pas dans la cour de l'aéroport pour laisser le temps au président nigérien de finir sa prière.
A 18h47, Mahamadou Issoufou revient dans la salle de réunion. Il est suivi par le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, Adama Bictogo, à 18h49. Une minute après, le président du Niger sort de la salle de réunion. Il revient deux minutes plus tard, suivi par les chefs d’État-major de la CEDEAO. A 18h58, les présidents Ouattara et Yayi regagnent la salle de réunion. Une minute après, une délégation de l'Union africaine, conduite par son représentant, Ambroise Nyonsamba fait son apparition. Le ministre des Affaires étrangères de la Côte d'Ivoire, Daniel Kablan Duncan rejoint les présidents. A 19h03, les présidents sortent de la salle, le visage rayonnant et se prêtent aux flashes des photographes et cameramen. Le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo lit le communiqué final, qui du reste, est très salé pour les putschistes.
Y.DOUMBIA
Et à l'issue de leur réunion, une batterie de sanctions, applicable à partir de lundi prochain si la situation n'évolue pas favorablement, a été prise contre les mutins maliens pour les contraindre à lâcher le pouvoir. Il s'agit de sanctions politiques et diplomatiques, économiques, financières et même des sanctions sportives et culturelles. En des termes clairs, les présidents de la CEDEAO ont décidé du « Gel des comptes du Mali à la BCEAO, du non approvisionnement des comptes de l’État malien dans les banques privées à partir de la BCEAO, du gel des concours financiers à partir de la BOAD et de la BIDC ». Il a également été décidé du « gel des avoirs des membres de la junte militaire au pouvoir et de leurs associés, de la fermeture au Mali de l'accès des Ports des pays côtiers de la CEDEAO ». Sans oublier la « suspension du Mali de toutes les instances de la CEDEAO, du rappel des ambassadeurs des États membres de la CEDEAO accrédités auprès de la République du Mali pour consultation, de l'interdiction aux membres de la junte militaire et leurs associés de voyager dans l'espace CEDEAO ». Pis, la Conférence des chefs d’État de la CEDEAO a décidé de « fermer les frontières de leur pays respectifs au Mali sauf pour les aides humanitaires ».
En ce qui concerne les autres sanctions, il s’agit du « gel de la participation du Mali à toute activité sportive et culturelle au sein de l'espace CEDEAO ». Que de difficultés pour en arriver là. C'est que dans la matinée d'hier, le président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara devait se rendre, avec le président en exercice de l'Union africaine (UA), Yayi Boni, les présidents Blaise Compaoré, Mahamadou Issoufou, Goodluck Jonathan et Ellen Johnson Sirleaf au Mali. Et ce, pour faire plier les militaires au pouvoir depuis maintenant une semaine. La délégation de ces chefs d’État était déjà précédée par le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso et de celui de l'Intégration africaine de la Côte d'Ivoire, et des chefs d'état-major de l'espace CEDEAO. Contre toute attente, la délégation des chefs d’État n'a pu arriver au Mali. L'avion du président en exercice de la CEDEAO ayant été empêché d'atterrir à l'aéroport de Bamako par une centaine de manifestants qui ont occupé le tarmac. Contraint de rebrousser chemin, Alassane Ouattara convoque ses pairs pour une réunion d'urgence à Abidjan en vue de tirer les conséquences de l'acte des mutins et prendre les décisions qui s'imposent.
D'intenses tractations avant les sanctions
A 13h30, quatre chefs d’État sur les cinq qui composent la délégation, répondent à l'appel du président de la CEDEAO. Il s'agit des présidents Yayi Boni du Bénin, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Mahamadou Issoufou du Niger et Ellen Johnson Sirleaf du Libéria. Le président nigérian s'est fait représenter par son ministre délégué aux Affaires étrangères. La réunion débute et deux heures plus tard, soit à 15h30, les chefs d’État quittent le salon d'honneur où se tient la rencontre pour le pavillon d'honneur pour un déjeuner. A 16h40, ils retournent au salon d'honneur pour poursuivre la réunion. Leurs délégations attendent dans le salon attenant à la salle de réunion du salon d'honneur. A 18h29, le président nigérien quitte la salle, sans doute, pour la prière du soir. Il est suivi plus tard par le couple Alassane Ouattara-Yayi Boni. Le président en exercice de la CEDEAO a le visage souriant. Lui et son homologue font les cent pas dans la cour de l'aéroport pour laisser le temps au président nigérien de finir sa prière.
A 18h47, Mahamadou Issoufou revient dans la salle de réunion. Il est suivi par le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, Adama Bictogo, à 18h49. Une minute après, le président du Niger sort de la salle de réunion. Il revient deux minutes plus tard, suivi par les chefs d’État-major de la CEDEAO. A 18h58, les présidents Ouattara et Yayi regagnent la salle de réunion. Une minute après, une délégation de l'Union africaine, conduite par son représentant, Ambroise Nyonsamba fait son apparition. Le ministre des Affaires étrangères de la Côte d'Ivoire, Daniel Kablan Duncan rejoint les présidents. A 19h03, les présidents sortent de la salle, le visage rayonnant et se prêtent aux flashes des photographes et cameramen. Le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo lit le communiqué final, qui du reste, est très salé pour les putschistes.
Y.DOUMBIA