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Politique Publié le samedi 31 mars 2012 | L’Inter

Un an après la crise post-électorale / Ouattara : « Il n`y a pas de risques de déstabilisation » / « Gbagbo est responsable de son propre transfèrement » / Mangou et Kassaraté nommés ambassadeurs

© L’Inter Par Aristide
Communication: le Président Alassane Ouattara face à la presse nationale
Vendredi 30 Mars 2012. Abidjan. Photo: le chef de l`Etat, lors de l`interview radiodiffusée et télévisée qu`il a accordée aux journalites de la presse nationale
Le président de la République, Alassane Ouattara a tranché : « il n`y a pas de risques de déstabilisation de la Côte d`Ivoire ». Hier vendredi 30 mars, au cours d`une interview qu`il a accordée à la télévision nationale, il a été on ne peut plus rassurant. « Considérez que la Côte d`Ivoire est stable. Il n`y aura pas déstabilisation. Ils peuvent rêver debout. Certains peuvent se faire des illusions. Comme le disait le président Houphouët, on ne va pas empêcher quelqu`un de rêver », a-t-il déclaré. En ce qui concerne les questions de sécurité, le président Ouattara pense qu`il y a beaucoup d`amélioration. En témoignent, selon lui, les unités spéciales qu`il a mises en place pour lutter contre le grand banditisme et les faux éléments des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI) « qui sèment la désolation sur leur passage ». D`ailleurs, a-t-il soutenu, d`une dizaine de rapports qu`il recevait de la Gendarmerie et de la Police nationale tous les matins concernant les attaques à main armée, il dit ne plus rien recevoir. Ce qui justifie, à ses yeux, une nette amélioration de la situation sécuritaire. Le chef de l’État a, par ailleurs, indiqué avoir parlé avec les officiers supérieurs et généraux de l`armée, qui ont soutenu l`ancien président Laurent Gbagbo pendant la crise post-électorale. Ceux-ci, à l`en croire, lui ont dit des choses qu`il préfère garder pour lui. « Après la crise, le 11 avril, je les (certains gradés) ai reçus individuellement. Et j`ai parlé avec eux, ils m`ont dit des choses que je garde pour moi. J`ai été ému, parce que pour beaucoup, il y avait beaucoup de contraintes, beaucoup de menaces. Ce sont des hommes. Quand (…) on menace vos femmes, vos enfants, vos filles, (…) à un moment donné, vous craquez », a-t-il révélé. Avant d`annoncer des décisions qu`il a prises en faveur des généraux des Corps d`Armée que sont Philippe Mangou et Kassaraté Tiapé Édouard. Ces deux généraux ont été nommés par le président Ouattara, pour le premier, ambassadeur de la Côte d`Ivoire au Gabon et le second, ambassadeur au Sénégal. Le numéro un ivoirien dit en avoir parlé avec le présidents gabonais, Ali Bongo et l`ancien président sénégalais, Me Abdoulaye Wade. « Je viens de proposer au président du Gabon, Ali Bongo d`accréditer le Gal Mangou comme ambassadeur au Gabon ; j`ai proposé au président Wade que le Gal Kassaraté soit nommé ambassadeur de la Côte d`Ivoire au Sénégal. Il a accepté. Il voyage avec moi au Sénégal ce week-end pour aller à l`investiture du nouveau président Macky Sall », a-t-il révélé en substance. Selon le locataire de la Présidence du Plateau, l`impunité, sous son règne, ne sera qu`un vieux souvenir. C`est ce qui justifie, a-t-il expliqué, la mise sur pied de la Commission nationale d`enquête.

Zéro impunité sous son règne

Dont les résultats des investigations seront appliqués à tous ceux qui seront épinglés, y compris ceux considérés comme proches de lui. Revenant sur le cas de l`ancien président, Alassane Ouattara a estimé que c`est de la faute de Laurent Gbagbo s`il a été transféré à la Cour pénale internationale (CPI). Parce que, a-t-il expliqué, il a avait déjà été mis en garde sur les risques qu`il court s`il persistait dans sa volonté de se maintenir au pouvoir en dépit du résultat des urnes. « L`ancien président a juré sur la Constitution qu`il protégerait les Ivoiriens. Il ne l`a pas fait », a-t-il retorqué, ajoutant que le transfèrement de l`ancien président relève, de ce fait, de son propre fait. Quant aux autres proches de Gbagbo contre lesquels des mandats d`arrêt sont lancés, Ouattara a souhaité les faire juger en Côte d`Ivoire. Il a cité le cas de Blé Goudé Charles et de Simone Gbagbo qu`il veut voir comparaitre devant un tribunal ivoirien, sauf « s`ils veulent aller à la CPI ». « Je veux que les Ivoiriens soient jugés ici. Je veux protéger les Ivoiriens, même ceux qui ne le « méritent » pas », a-t-il fait savoir. Le président de la République souhaite donc que les Ivoiriens soient traités équitablement devant la justice, pour la consolidation de la réconciliation. D`ailleurs, pour lui, sa visite à l`Ouest de la Côte d`Ivoire, une région qui a souffert de la crise, vise à rassurer les populations. Là-bas, il compte sensibiliser les populations sur la volonté des Ivoiriens d`aller à la paix pour bâtir une nation prospère. Si l`Ouest a bénéficié de plus d`investissements que toutes les régions de la Côte d`Ivoire depuis qu`il est investi président, Alassane Ouattara pense que c`est pour l`aider à surmonter la crise et à favoriser la réconciliation et le retour des réfugiés. Il a même indiqué que le chiffre des réfugiés ivoiriens au Liberia est passé de plus 200.000 à moins de 90.000 aujourd`hui. Tout cela prouve, à ses yeux, que beaucoup est en train d`être fait pour la normalisation de la Côte d`Ivoire. Pour finir, il a demandé aux Ivoiriens de lui faire confiance parce qu`il tiendra les promesses qu`il leur a faites pendant la campagne électorale.

Y.DOUMBIA
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