x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 31 mars 2012 | Notre Voie

Rébellion Touareg et coup d’Etat : Le Mali au bord de l’éclatement

© Notre Voie Par Aristide
CEDEAO: fin du Sommet extraordinaire des chefs d`Etats sur le Mali
Mardi 27 mars 2012. Abidjan. Palais des Congrès de l`Hôtel Ivoire. Fin des travaux du Sommet extraordinaire des chefs d`Etats sur le Mali.
Confronté à une rébellion armée dans le nord du pays et un coup d’Etat intervenu, le 22 mars dernier, le Mali court vers une implosion.

La Cedeao annonce un embargo diplomatique et financier, pendant que la rébellion Touareg prend le contrôle de la ville stratégique de Kidal, au nord-Est du pays. Deux évolutions inquiétantes pour l’avenir immédiat du Mali. La situation préoccupante, depuis le déclenchement de la rébellion armée, le 9 mars dernier, s’est aggravée avec le putsch militaire du 22 mars dernier. Les mesures prises par la Cedeao et la nouvelle progression de la rébellion Touareg ont enflammé le scepticisme. Réunis en session extraordinaire, mardi dernier à Abidjan, les chefs d’Etat de la Cedeao ont sommé la junte militaire dirigée par le Capitaine Sanogo de quitter le pouvoir, dans les plus brefs délais, au risque d’une intervention militaire. «En cas du non respect par les mouvements (ndrl : la junte militaire et les rebelles) de ces décisions, la conférence prendra toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à la rébellion, et veillera à préserver l’intégrité territoriale du Mali, y compris par l’usage de la force», mentionne le communiqué final du sommet. A l’endroit de la rébellion armée Touareg, les dirigeants de la sous-région ont exigé une cessation immédiate des hostilités, et appelé au dialogue pour le règlement de la crise. La fermeté de la Cedeao n’a ni ramolli les putschistes, ni freiner l’ardeur des rebelles Touareg. Elle a plutôt exacerbé la situation déjà explosive. Le jeudi 29 mars, la délégation des chefs d’Etat qui s’est rendue à Bamako pour signifier aux militaires de partir, a été chassée à l’aéroport, par une manifestation pro-junte, hostile à la Cedeao. L’avion transportant la délégation a fait demi-tour, pour des «raisons de sécurité». Au même moment, à Bamako, une gigantesque marche de protestation contre les décisions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a rassemblé plusieurs milliers de personnes. Les manifestants protestent contre l’interventionnisme de la Cedeao et la guerre. De son côté, la rébellion armée a bougé sur ses lignes. Alors qu’on observait une accalmie sur les fronts, les hostilités ont repris, jeudi, avec une attaque à Kidal, au nord-Est du pays. La ville a été prise sans résistance.

La rébellion avance à grands pas, pendant que les tractations avec la junte militaire se crispent. Le Mali est au bord de l’implosion. Elle est menacée au nord par une velléité d’indépendance de la rébellion Touareg. Et si l’on n’y prend garde, le coup d’Etat va désagréger l’organisation de la République. L’exemple récent du Soudan avec la création du Sud-Soudan peut faire tâche d’huile. Dans cette situation, l’efficacité des décisions de la Cedeao est à prouver. Car on se demande bien comment le fait de geler les avoirs des responsables de la junte qui, ont le sait sont quasi inexistants, peut faire avancer les choses.

César Ebrokié
ebrokie2@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ