Démobilisés ou pas, des supplétifs et même des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire sèment l’insécurité. Ceux d’entre eux qui ont été interpellés en ce mois de mars par la police criminelle répondront de leurs forfaits.
Ils n’ont pas déposé les armes après la crise post-électorale. Ils s’en servent pour brimer les populations. Eux, ce sont les supplétifs des forces régulières qui sèment la terreur, à travers vols et braquages. Des éléments en service des forces nationales les imitent. C’est le cas de Diomandé Sékou et de Konaté Abdoulaye, tous deux caporaux à la garde républicaine (gr). Ils sont aux mains de la police criminelle. « Faites sortir les gars de Wattao ! », ordonne un officier de la police criminelle, vendredi, dans la cour de l’ancienne police judiciaire, au Plateau. Il est un peu plus de 11h. La grille de la prison, au 1er sous-sol du bâtiment à 2 niveaux, grince. Deux robustes jeunes hommes, teint noir, taille moyenne, en sortent, torse nu. Amers, ils boudent, les yeux rivés au sol. « Regardez la caméra ! », leur enjoint un autre policier. Ça tourne ! Les flashes crépitent, l’objectif d’une caméra ne les quitte plus. Cette fois, c’est le directeur de la police criminelle, le commissaire principal, Honoré Gnagne Ehipka, qui ordonne qu’ils retournent en cellule. Comme tout bon prisonnier, ils disent être « innocents ». Mais ils le crient avec mépris. « Vous filmez les gens alors qu’ils n’ont rien fait. Appelez Wattao ! Qu’il vienne ! Nous sommes venus ici de nous-mêmes », clament-ils avec rage. Eux, restent placides. Les policiers justifient leur sérénité. « Un Libanais a été victime d’un vol à main armée dans une société de fabrication de boisson. Lorsque nous avons visualisé le film de la caméra de surveillance, il apparaissait clairement qu’un élément Frci donnait des instructions au téléphone…lorsque le vol a été perpétré, il s’est tranquillement retiré de la scène», explique leur chef. Qui poursuit : «quand nous avons poursuivi nos investigations, il s’est avéré qu’il était un élément de la garde républicaine ; du groupement tactique de Wattao (commandant Issiaka Ouattara). Il a été approché, lui-même a visualisé le film et sans hésiter, il a mis ces deux éléments à notre disposition ». Les quidams ont-ils mieux à dire après ce récit accablant? Allez, au violon ! D’autres gangs démantelés y croupissent aussi. Les policiers les dénomment ironiquement «la bande à Zombra », «les frères Diakité» et « le groupe de Zoumoré». Spécialisés dans les braquages de véhicules et de domiciles, certains d’entre eux se réclament des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Ils ont gardé par devers eux des armes de guerre avec lesquelles ils écument le district d’Abidjan et banlieues, informe le chef de la police criminelle. L’arsenal récupéré sur eux est dissuasif : 3 grenades, 3 kalachnikovs, des pistolets automatiques, un fusil calibre 14, des centaines de munitions d’armes diverses (kalach, Sigue, Famass, Ak 47…), des treillis, des radios émetteurs. De même source, les indélicats ont reconnu avoir volé ou dépossédé des éléments des forces de l’ordre et de sécurité de leurs armes, lors de la crise post-électorale. Une partie du butin exposé laisse perplexe. Des treillis sales, des grenades offensives, des chargeurs, des ceinturons, des tee-shirts estampillés ‘’Police‘’… «Il y a, par exemple, des armes de guerre que nous avons saisies avec l’étroite collaboration des chefs de grands commandements», indique Honoré Gnagne. Il se félicite d’ailleurs de l’étroite collaboration des Cdts Wattao, Shérif Ousmane, Koné Zackaria.
Bidi Ignace
Ils n’ont pas déposé les armes après la crise post-électorale. Ils s’en servent pour brimer les populations. Eux, ce sont les supplétifs des forces régulières qui sèment la terreur, à travers vols et braquages. Des éléments en service des forces nationales les imitent. C’est le cas de Diomandé Sékou et de Konaté Abdoulaye, tous deux caporaux à la garde républicaine (gr). Ils sont aux mains de la police criminelle. « Faites sortir les gars de Wattao ! », ordonne un officier de la police criminelle, vendredi, dans la cour de l’ancienne police judiciaire, au Plateau. Il est un peu plus de 11h. La grille de la prison, au 1er sous-sol du bâtiment à 2 niveaux, grince. Deux robustes jeunes hommes, teint noir, taille moyenne, en sortent, torse nu. Amers, ils boudent, les yeux rivés au sol. « Regardez la caméra ! », leur enjoint un autre policier. Ça tourne ! Les flashes crépitent, l’objectif d’une caméra ne les quitte plus. Cette fois, c’est le directeur de la police criminelle, le commissaire principal, Honoré Gnagne Ehipka, qui ordonne qu’ils retournent en cellule. Comme tout bon prisonnier, ils disent être « innocents ». Mais ils le crient avec mépris. « Vous filmez les gens alors qu’ils n’ont rien fait. Appelez Wattao ! Qu’il vienne ! Nous sommes venus ici de nous-mêmes », clament-ils avec rage. Eux, restent placides. Les policiers justifient leur sérénité. « Un Libanais a été victime d’un vol à main armée dans une société de fabrication de boisson. Lorsque nous avons visualisé le film de la caméra de surveillance, il apparaissait clairement qu’un élément Frci donnait des instructions au téléphone…lorsque le vol a été perpétré, il s’est tranquillement retiré de la scène», explique leur chef. Qui poursuit : «quand nous avons poursuivi nos investigations, il s’est avéré qu’il était un élément de la garde républicaine ; du groupement tactique de Wattao (commandant Issiaka Ouattara). Il a été approché, lui-même a visualisé le film et sans hésiter, il a mis ces deux éléments à notre disposition ». Les quidams ont-ils mieux à dire après ce récit accablant? Allez, au violon ! D’autres gangs démantelés y croupissent aussi. Les policiers les dénomment ironiquement «la bande à Zombra », «les frères Diakité» et « le groupe de Zoumoré». Spécialisés dans les braquages de véhicules et de domiciles, certains d’entre eux se réclament des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Ils ont gardé par devers eux des armes de guerre avec lesquelles ils écument le district d’Abidjan et banlieues, informe le chef de la police criminelle. L’arsenal récupéré sur eux est dissuasif : 3 grenades, 3 kalachnikovs, des pistolets automatiques, un fusil calibre 14, des centaines de munitions d’armes diverses (kalach, Sigue, Famass, Ak 47…), des treillis, des radios émetteurs. De même source, les indélicats ont reconnu avoir volé ou dépossédé des éléments des forces de l’ordre et de sécurité de leurs armes, lors de la crise post-électorale. Une partie du butin exposé laisse perplexe. Des treillis sales, des grenades offensives, des chargeurs, des ceinturons, des tee-shirts estampillés ‘’Police‘’… «Il y a, par exemple, des armes de guerre que nous avons saisies avec l’étroite collaboration des chefs de grands commandements», indique Honoré Gnagne. Il se félicite d’ailleurs de l’étroite collaboration des Cdts Wattao, Shérif Ousmane, Koné Zackaria.
Bidi Ignace