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Politique Publié le lundi 2 avril 2012 | Trait d’Union

Réconciliation nationale/ Le coup de fil de Ouattara à Simone Gbagbo : Le chef de l’Etat veut gracier l’ex-première dame

© Trait d’Union
Simone Gbagbo lors d`un rassemblement au Palais de la Culture d`Abidjan, où 5.000 pro-Gbagbo Ivoiriens se sont rassemblés pour prier pour la victoire et la paix
Ce n’est pas un poisson d’Avril, mais une information émanant de ‘’Grandes oreilles’’. Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, aurait eu, la semaine dernière, un entretien téléphonique avec Simone Gbagbo. L’information émane d’une de source crédible. Le Président de la République, Alassane Ouattara, aurait passé un coup de fil, en fin de semaine dernière, à l’épouse de l’ancien chef de l’Etat, Simone Gbagbo, détenue depuis des mois dans une résidence à Odienné au nord du pays. Le chef de l’Etat, a indiqué la source qui nous a vendu la mèche, aurait notamment assuré l’ex-première dame de ‘’la protection’’ des hautes autorités ivoiriennes, bien qu’elle soit inculpée par la justice. Notre source a ajouté que le président Ouattara serait plutôt favorable à ce que Madame Gbagbo soit jugée en Côte d’Ivoire et non à la Haye par la Cour pénale internationale(CPI). «Il reviendra à Simone Gbagbo de choisir si elle veut être jugée en Côte d’Ivoire ou à la Haye. Mais le président de la République souhaiterait qu’elle le soit ici au pays», a précisé notre informateur. Le coup de fil du chef de l’Etat à l’épouse de Laurent Gbagbo la semaine dernière, non confirmée de source officielle, serait de nature à décrisper l’atmosphère politique tendu dans le pays. Un échange téléphonique pas vraiment fortuit, qui intervient au moment où le gouvernement prépare des négociations ouvertes et franches avec le Front populaire ivoirien(FPI). Outre l’info relative au coup de fil donné par M. Ouattara à Simone Gbagbo, certaines sources ont aussi évoqué, le weekend passée, une ‘’grâce présidentielle’’ dont pourrait bénéficier, à terme, l’ancienne présidente du groupe parlementaire FPI. Cette autre révélation, reprise par plusieurs sites d’informations, a fait le tour d’Abidjan vendredi et samedi derniers. L’information émanerait d’un proche du président Ouattara dont les sources n’ont pas voulu citer le nom. On le voit, le dossier Simone Gbagbo revêt, pour le pouvoir en quête de bons points et d`adhésion populaire, d`un enjeu majeur. Après le transfèrement de son époux à la Haye, l’ex-première dame de Côte d’Ivoire pourrait connaître un bien meilleur sort que son mari. Elle pourrait profiter de la volonté affichée des autorités ivoiriennes d’aller à la paix et d’inclure le FPI, principal parti de l’opposition, dans le prochain gouvernement. Toutefois, la grâce présidentielle qui pourrait être accordée à Simone Gbagbo interviendrait, vraisemblablement, seulement après qu’elle a été jugée en Côte d’Ivoire. La grâce présidentielle est un acte politique qui n’intervient que quand la justice a fait son travail. A Odienné où elle est détenue depuis bientôt un an, l`ex première dame aurait un comportement plutôt exemplaire dans son emprisonnement nord ivoirien. En tout cas, l’audience de Mme Gbagbo, initialement prévue mercredi 28 mars puis reportée à vendredi 29, a été finalement annulée. Le porte-parole de ses avocats, Me Zahoui Toussaint, a fait savoir que les magistrats de la justice et du parquet, qui les avaient convoqués à Odienné pour leur “notifier un acte” concernant leur cliente, ont finalement désisté. Ils ont indiqué, au téléphone, que l’audience ne pouvait se tenir, sans plus de détails sur la question. « Nous sommes au regret de vous dire, à notre corps défendant, que nous sommes obligés de quitter Odienné », a signifié Me Zahoui à la presse, non sans regretter que lui et ses confrères aient été informés, par voie téléphonique, de l’impossibilité pour les magistrats d’effectuer le déplacement d’Abidjan à Odienné, pour la tenue de cette audience. Du reste, le porte-parole des avocats de l’ex-première dame a dit ignorer les raisons du faux bond de la justice, affirmant ne pas comprendre “pourquoi il a fallu que nous les appelions d’abord avant de savoir qu’ils peuvent pas venir”. Les avocats de Simone Gbagbo ont passé toute la journée de mercredi dernier avec elle sur son lieu de détention. Agée de 63 ans, elle a été inculpée le 18 août 2011 pour “vol aggravé, détournement de deniers publics, concussion, pillage et atteinte à l’économie nationale’’, avant d’être placée en détention préventive. Les surenchères sur le sort de l`épouse de Laurent Gbagbo continuent d`alimenter l`opinion et la passion ivoirienne.

TOURE M. Adams
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