L`ancien président ivoirien Laurent Gbagbo était au centre des échanges que la procureure de la Cour pénale internationale (Cpi) a eus avec les autorités ivoiriennes durant son séjour à Abidjan. A en croire en effet Fatou Bensouda, il a été notamment question de l`audience de confirmation des charges prévue le 18 juin à La Haye, à l`occasion de laquelle l`ex-chef de l`Etat comparaîtra à nouveau. « Nous sommes en Côte d`Ivoire pour préparer également l`audience de confirmation des charges de l`ex-président Laurent Gbagbo, prévue pour le 18 juin », a en effet déclaré la juge gambienne, au sortir de l`audience que lui a accordée le Premier ministre Ahoussou Jeannot. Ne fut-ce que pour cela, on peut dire que Fatou Bensouda n`est pas venue en villégiature à Abidjan, comme tendent à le faire croire ces déclarations convenues au sortir de son audience au palais présidentiel. La vérité, c`est qu`elle est venue discuter, entre autres choses, du sort du célèbre prisonnier de La Haye, dont la prochaine comparution aura lieu le 18 juin. D`ici là, la Cpi devra réunir toutes les preuves qu`elle estime accablantes pour l`icône des jeunes patriotes, susceptibles de justifier le maintien en détention de celui-ci en vue de son jugement. C`est donc pour récolter ces pièces à conviction devant confirmer- ou infirmer- les accusations portées contre Gbagbo par la Chambre préliminaire III de la Cpi, que Mme Bensouda a débarqué en terre ivoirienne.
On se souvient que cette Chambre avait autorisé la délivrance d`un mandat d`arrêt international contre l`ancien chef de l`Etat, accusé d`avoir partie liée avec les auteurs de crimes de guerre et crimes contre l`humanité commis pendant les violences post-électorales.
« La Chambre préliminaire III a conclu qu`il y a des motifs raisonnables de croire que Laurent Gbagbo ait engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l`humanité à raison de meurtres, de viols et d`autres violences sexuelles, d`actes de persécution et d`autres actes inhumains, qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences post-électorales survenues entre le 16 décembre et le 12 avril 2011 », indique à ce sujet le communiqué pondu en son temps par la Cpi. C`est donc pour rechercher d`autres éléments à charge contre Gbagbo visant à conforter ces accusations ou à prouver la vacuité de celles-ci que la procureure Bensouda est venue à Abidjan sans s`être annoncée. Si rien n`a filtré de ses huis clos avec le président Ouattara, le Premier ministre et ministre de la Justice, Ahoussou Jeannot et son prédécesseur Guillaume Soro, tout porte à croire que de ce séjour de Mme Bensouda dépendra l`issue de l`audience du 18 juin. Alors, le sort de Laurent Gbagbo scellé avant ce fameux 18 juin? Rien n`est à exclure. Mais on peut aussi penser que les choses pourraient évoluer dans le sens de la remise en liberté de l`ex-chef de l`Etat. Surtout que l`évolution des choses laisse à penser que les autorités ivoiriennes ne sont plus chaudes pour que la procédure engagée par la Cpi suive son cours. De là à penser que les deux parties peuvent conclure un accord secret, il n`y a qu`un pas.
Assane NIADA
On se souvient que cette Chambre avait autorisé la délivrance d`un mandat d`arrêt international contre l`ancien chef de l`Etat, accusé d`avoir partie liée avec les auteurs de crimes de guerre et crimes contre l`humanité commis pendant les violences post-électorales.
« La Chambre préliminaire III a conclu qu`il y a des motifs raisonnables de croire que Laurent Gbagbo ait engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l`humanité à raison de meurtres, de viols et d`autres violences sexuelles, d`actes de persécution et d`autres actes inhumains, qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences post-électorales survenues entre le 16 décembre et le 12 avril 2011 », indique à ce sujet le communiqué pondu en son temps par la Cpi. C`est donc pour rechercher d`autres éléments à charge contre Gbagbo visant à conforter ces accusations ou à prouver la vacuité de celles-ci que la procureure Bensouda est venue à Abidjan sans s`être annoncée. Si rien n`a filtré de ses huis clos avec le président Ouattara, le Premier ministre et ministre de la Justice, Ahoussou Jeannot et son prédécesseur Guillaume Soro, tout porte à croire que de ce séjour de Mme Bensouda dépendra l`issue de l`audience du 18 juin. Alors, le sort de Laurent Gbagbo scellé avant ce fameux 18 juin? Rien n`est à exclure. Mais on peut aussi penser que les choses pourraient évoluer dans le sens de la remise en liberté de l`ex-chef de l`Etat. Surtout que l`évolution des choses laisse à penser que les autorités ivoiriennes ne sont plus chaudes pour que la procédure engagée par la Cpi suive son cours. De là à penser que les deux parties peuvent conclure un accord secret, il n`y a qu`un pas.
Assane NIADA