L’ONG internationale Oxfam avertit aujourd’hui que les sanctions imposées au Mali pourraient avoir des conséquences dévastatrices sur les 3,5 millions de personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire si leurs besoins humanitaires ne sont pas sauvegardés. L’Organisation demande aux pays de la région une révision des sanctions imposées, et la promotion des efforts diplomatiques pour trouver une solution politique qui permettrait la satisfaction des besoins élémentaires dans les meilleures conditions de paix et de sécurité.
“Si les sanctions imposées par la CEDEAO sont maintenues dans leur état actuel, elles pourraient saper les efforts en cours pour aider les 3,5 millions de maliens déjà affectés par une sérieuse insécurité alimentaire” affirme le Directeur Oxfam au Mali, M. Eric Mamboué.
Mr Mamboué souligne également que : “Certaines sanctions semblent être un instrument inopportun, qui fragiliserait les plus faibles en premier lieu, sans des garde-fous adéquats. Les personnes les plus vulnérables doivent être protégées de toutes actions visant à mettre un terme à la fin de la crise politique au Mali. Nous invitons ceux qui imposent et soutiennent ces sanctions de s’assurer que l’impact sur les populations civiles soit minimisé tout en s’assurant que l’assistance aux personnes les plus nécessiteuses puisse se poursuivre »
Tout en comprenant bien les préoccupations de la CEDEAO pour un règlement rapide de la crise politique, Oxfam se dit concerné par les sanctions impliquant la fermeture des frontières, l’accès aux ports, et la suppression des facilitées accordées au Mali par la Banque Centrale.
Environ 40% des biens essentiels du Mali sont importés et ce sont les familles les plus pauvres qui dépendent le plus des marchés pour se nourrir, achetant jusqu’à 60% de leurs denrées de premières nécessitées sur les marchés locaux. Les restrictions sur l’importation de carburant, frapperont aussi durement non seulement les transports mais aussi l’accès à l’eau. Sans carburant le service de traitement d’eau de Bamako pourrait s’arrêter de fonctionner.
Et M. Mamboué poursuit en soulignant que « tout doit être fait pour s’assurer que la fermeture des frontières n’ait pas un impact sur les secours humanitaires, mais aussi le carburant et tout autres biens nécessaires pour maintenir l’exécution des programmes. Toutes restrictions au système bancaire ne devraient pas également empêcher les maliens de recevoir de l’argent de l’étranger, ou empêcher les organisations humanitaires de poursuivre les programmes de distribution d’argent aux populations, qui dans le cas contraire seront confrontées à la faim ».
Oxfam craint que la combinaison des conséquences dévastatrices des combats et de l’insécurité ainsi que l’aggravation de la situation alimentaire ne produise un plus grand nombre de refugiés dans la région. Il est important de s’assurer que la fermeture de la frontière n’empêche pas les maliens d’aller se réfugier dans les pays voisins. Plus de 210 000 personnes ont été obligées de quitter leurs maisons depuis le début de l’année, et ce nombre pourrait augmenter. Déjà la semaine dernière, le HCR a annoncé que 400 personnes traversaient chaque jour les frontières avec la Burkina Faso et la Mauritanie, ce qui représentait le double des flux des jours antérieurs.
Pour toute information
Charles Bambara - Dakar - cbambara@oxfam.org.uk + 221 77 639 41 78
Magali Rubino – Paris - mrubino@oxfamfrance.org + 33 6 30 46 66 04
Samoura Abdoulaye – Bamako - asamoura@oxfam.org.uk + 00 223 76 39 09 19
“Si les sanctions imposées par la CEDEAO sont maintenues dans leur état actuel, elles pourraient saper les efforts en cours pour aider les 3,5 millions de maliens déjà affectés par une sérieuse insécurité alimentaire” affirme le Directeur Oxfam au Mali, M. Eric Mamboué.
Mr Mamboué souligne également que : “Certaines sanctions semblent être un instrument inopportun, qui fragiliserait les plus faibles en premier lieu, sans des garde-fous adéquats. Les personnes les plus vulnérables doivent être protégées de toutes actions visant à mettre un terme à la fin de la crise politique au Mali. Nous invitons ceux qui imposent et soutiennent ces sanctions de s’assurer que l’impact sur les populations civiles soit minimisé tout en s’assurant que l’assistance aux personnes les plus nécessiteuses puisse se poursuivre »
Tout en comprenant bien les préoccupations de la CEDEAO pour un règlement rapide de la crise politique, Oxfam se dit concerné par les sanctions impliquant la fermeture des frontières, l’accès aux ports, et la suppression des facilitées accordées au Mali par la Banque Centrale.
Environ 40% des biens essentiels du Mali sont importés et ce sont les familles les plus pauvres qui dépendent le plus des marchés pour se nourrir, achetant jusqu’à 60% de leurs denrées de premières nécessitées sur les marchés locaux. Les restrictions sur l’importation de carburant, frapperont aussi durement non seulement les transports mais aussi l’accès à l’eau. Sans carburant le service de traitement d’eau de Bamako pourrait s’arrêter de fonctionner.
Et M. Mamboué poursuit en soulignant que « tout doit être fait pour s’assurer que la fermeture des frontières n’ait pas un impact sur les secours humanitaires, mais aussi le carburant et tout autres biens nécessaires pour maintenir l’exécution des programmes. Toutes restrictions au système bancaire ne devraient pas également empêcher les maliens de recevoir de l’argent de l’étranger, ou empêcher les organisations humanitaires de poursuivre les programmes de distribution d’argent aux populations, qui dans le cas contraire seront confrontées à la faim ».
Oxfam craint que la combinaison des conséquences dévastatrices des combats et de l’insécurité ainsi que l’aggravation de la situation alimentaire ne produise un plus grand nombre de refugiés dans la région. Il est important de s’assurer que la fermeture de la frontière n’empêche pas les maliens d’aller se réfugier dans les pays voisins. Plus de 210 000 personnes ont été obligées de quitter leurs maisons depuis le début de l’année, et ce nombre pourrait augmenter. Déjà la semaine dernière, le HCR a annoncé que 400 personnes traversaient chaque jour les frontières avec la Burkina Faso et la Mauritanie, ce qui représentait le double des flux des jours antérieurs.
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Charles Bambara - Dakar - cbambara@oxfam.org.uk + 221 77 639 41 78
Magali Rubino – Paris - mrubino@oxfamfrance.org + 33 6 30 46 66 04
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