Le Front populaire ivoirien, un parti ancré dans la promotion de la haine viscérale, de la violence, de la manipulation de l’opinion ne peut vraiment pas changer. Le parti bleu qui continue de rêver depuis la perte du pouvoir d’Etat, le 11 avril 2011, ambitionne sérieusement d’embarquer la région de l’Ouest dans le navire de ses illusions. Pendant que les nouvelles autorités du pays multiplient les efforts pour redonner le goût de la vie aux populations de cette partie du pays, qui, il faut le rappeler, ont été manipulées, aveuglées et bouchées par l’ex-régime, le FPI continue son travail de sape du processus de la réconciliation nationale. Prenant en otage surtout les Wê, le parti fondé par Laurent Gbagbo manigance pour opposer ces populations traumatisées par la guerre due aux inconséquences et à l’irresponsabilité des anciens dirigeants de la Côte d’Ivoire, qui a ravagé leur région au président de la République, Alassane Ouattara. La méthode frontiste n’a pas varié. Mensonges, calomnies, dénigrements, diffusion de rumeurs alarmantes, violences gratuites, tout est mis dans la balance pour qu’elle bascule du côté du mal. Il ne se passe plus de jour, en effet, sans que les relais (les journaux bleus) ne collent des exactions aux FRCI qu’ils présentent non pas comme des soldats de l’armée nationale de Côte d’Ivoire, mais des soldats à la solde d’Alassane Ouattara et son régime. Ces journaux vont même jusqu’à pousser les populations à des révoltes au risque de perdre leurs terres au profit des ‘’envahisseurs’’. Encore des discours enflammés avec en toile de fond, la discrimination, la division, la propagande et le mensonge sont constamment servis aux jeunes. Réussir à tout prix son coup de ternir l’image du chef d’Etat et du pouvoir. C’est la mission assignée aux agitateurs et aux cadres locaux qui ont convoyé des milliers de mercenaires libériens pour semer misère et désolation au sein des populations lors de la crise postélectorale. Alors que la région se remet peu à peu des affres des actions néfastes, des massacres, des violations massives des droits humains, alors même que les nombreuses personnes qui avaient fui les atrocités des chiens de guerre venus du Libéria voisin et surtout les combats entre les FRCI et les miliciens couplés aux mercenaires et soldats pro-Gbagbo, commencent à regagner leurs localités devant l’amélioration de la situation, les cadres FPI tiennent à maintenir l’Ouest dans le chaos et le dénouement. Et depuis l’annonce de la première visite d’Etat du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, à l’Ouest, le FPI est entré en transe. La peur que les populations longtemps manipulées découvrent la vérité, le fait courir dans tous les sens. Selon des sources dignes de foi, des cadres de l’Ouest militants du FPI mènent des missions secrètes auprès des parents afin de les dissuader d’accepter le programme de gouvernement du président de la République. Si seulement ils s’arrêtaient là. Ces vendeurs d’illusions qui n’imaginent pas de vie sans le FPI au pouvoir d’Etat, servent des discours démagogiques aux jeunes avant de les inciter à prendre les armes pour une hypothétique lutte de libération. Pour le ‘’match retour’’ comme le dit le secrétaire général du parti, Laurent Akoun, des armes et de l’argent sont distribués aux anciens miliciens. Et ce n’est pas Do Dié Jacques dit ‘’Cube Maggi’’ qui dira le contraire. Cet ancien combattant du Mouvement de libération de l’Ouest ivoirien (MILOCI) arrêté le week-end dernier après un sanglant braquage par des gendarmes et des FRCI à Duékué, a fait des révélations troublantes lors de son interrogatoire. «Nous avons été approchés pour des opérations à venir. Nous avons reçu chacun, la somme de 500 000 FCFA», a-t-il éventré le coup en préparation du FPI. Quelles opérations, les miliciens et leurs commanditaires planifient-ils? Sur la question, il reste muet comme une carpe. Mais nul n’a besoin d’être devin pour savoir que le FPI mijote une déstabilisation du pays à partir de l’Ouest. N’est-ce pas que Laurent Akoun ne s’en cache plus? Récemment, en tournée à Gagnoa, il a, en outre, affirmé sans ambages que son parti cherche à enlever Ouattara du palais présidentiel. C’est dommage que l’Ouest de la Côte d’Ivoire soit pris en otage par les refondateurs qui n’hésitent pas à livrer les populations à des pires formes de souffrances pour assouvir leurs ambitions politiques. Cependant, à trop tirer sur la corde, elle finit par céder. Pour dire que les populations de l’Ouest se rendront, tôt au tard, compte de la réalité et comprendront que leurs malheurs viennent de la volonté du FPI de les opposer coûte que coûte aux autres communautés qui vivent pourtant avec elles, depuis de longues années.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara
