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Afrique Publié le samedi 7 avril 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Force en attente de la CEDEAO (FAC) / Le mandat d’intervention sur la table de Ouattara

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Défense: le ministre Paul Koffi Koffi préside la réunion d`urgence du Comité des chefs d`état-major des armées de la CEDEAO sur la situation au Mali
Jeudi 5 avril 2012. Abidjan. Espace CRRAE-UEMOA, au Plateau. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi préside la réunion d`urgence du Comité des chefs d`état-major des armées de la CEDEAO sur la situation au Mali
Militaires sur le pied de guerre, confusion généralisée : Mais où va le Mali

Les chefs d’état-major de la CEDEAO ont défini, toute la journée du jeudi 5 jusqu’au petit matin du vendredi 6 avril 2012 à Abidjan, les contours du mandat de la Force en attente de la communauté (FAC).

Ce mandat qui doit être validé par les chefs d’Etats de la CEDEAO, autorise la FAC à intervenir au Mali, en proie à une instabilité depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012 contre le président démocratiquement élu, Amadou Toumani Touré. Depuis hier, les membres de la commission paix et sécurité de la CEDEAO sont à pied d’œuvre pour rédiger la mouture finale de ce mandat, mais avant, le président du comité des chefs d’état-majors de la CEDEAO, le général de division Soumaïla Bakayoko, a donné des précisions sur les travaux effectués par les CEMA. « Il a été essentiellement question du mandat qui doit être donné à la Force en attente de la CEDEAO (FAC), force dont la montée en puissance a été demandée par la réunion des chefs d’Etat de la CEDEAO. Nous avons proposé aux chefs d’Etat de la CEDEAO, un mandat pour l’engagement de la FAC. Nous attendons le retour de cette proposition, afin d’engager la FAC au Mali », a révélé le chef d’état-major général des FRCI.

Le général Soumaïla Bakayoko s’est réjoui de la présence de 13 chefs d’état-majors issus des pays membres de la CEDEAO, à l’exception du Mali et de la Sierra-Leone, ce qui traduit «la volonté manifeste de tous les pays membres, de circonscrire la situation grave du Mali».

«Les chefs d’état-majors ont défini des quotas, il appartient aux chefs d’Etat de les examiner, pour savoir combien d’hommes chaque pays peut mettre à disposition afin de constituer la force», a confié une source à l’état-major général des FRCI. Un officier supérieur a soutenu pour sa part, que «les chefs d’état-major de la CEDEAO ne peuvent pas prendre de décisions contraires à celles des chefs d’Etat de l’organisation». Des représentants de la France et des Etats-Unis, dont le colonel Ginther des forces armées américaines, ont également pris part aux travaux, mais des indiscrétions font ressortir que les Etats-Unis n’ont reçu, pour le moment, aucune demande formelle d’appui de la part de la CEDEAO.

L’ampleur de la crise au Mali est telle que les chefs d’état-major de la CEDEAO se sont enfermés plusieurs heures dans une salle du CRRAE-UEMOA, de laquelle les informations filtraient difficilement. « On n’a pas encore fini. La crise est très sérieuse ». Soumaïla Bakayoko ne croyait pas si bien dire autour de 23 heures, car depuis hier matin, les Touaregs ont déclaré l’indépendance de l’Azawad, ce qui complique davantage une situation déjà confuse au Mali.

Mais, où va le Mali ?

La crise malienne ressemble, à quelques détails près, à la crise ivoirienne, qui a débuté le 19 septembre 2002. Un coup d’Etat manqué s’était transformé en rébellion, avec la partition de la Côte d’Ivoire en deux. Aujourd’hui, la partition du Mali est consacrée par la déclaration d’indépendance de l’Azawad, au moment même où la CEDEAO, avec l’appui de la communauté internationale, tente de trouver une solution à la crise qui a suivi le coup d’Etat du 22 mars 2012. Tout comme en Côte d’Ivoire, la CEDEAO s’est impliquée au Mali. Le président Alassane Ouattara, président en exercice de l’organisation sous-régionale a pris le dossier en main et multiplie les réunions sur la situation au Mali avec ses pairs. Le Burkina Faso a été désigné comme le Médiateur dans la crise et les tractations pour un départ de la junte au pouvoir sont en cours. Mais, les efforts de la CEDEAO pour un retour à l’ordre constitutionnel sont en train d’être contrariés, dans un pays où la confusion est généralisée.

Selon des observateurs, les derniers développements de la situation au Mali ne changeront rien relativement au retour à l’ordre Constitutionnel, à la fermeté des chefs d’Etat, pour qui l’intégrité du territoire n’est pas négociable, l’objectif final étant la stabilité au Mali, pour le bonheur des 15 millions de Maliens.

Olivier Dion
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