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Politique Publié le mardi 10 avril 2012 | Le Patriote

La victoire de Ouattara et de la CEDEAO

Coup de maître ! La fermeté et l’intransigeance du président de la CEDEAO, Alassane Ouattara face à la junte militaire de Bamako portent maintenant ses fruits. La thérapie de choc proposée par les chefs d’Etat de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest au cas malien au lendemain du renversement du président ATT, a fait son effet. La junte militaire sommée très tôt, de rétablir l’ordre constitutionnel en rendant le pouvoir, n’avait sans doute pas compté avec l’attachement du président ivoirien à la démocratie et au respect des institutions d’une République. Devant l’entêtement des militaires, le président de la CEDEAO a frappé fort et même très fort. A l’issue d’un sommet extraordinaire tenue en urgence, le 29 mars dernier, à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny, après que six chefs d’Etats en mission de bonne office auprès de la junte ont été refoulés à l’aéroport de Bamako, les dirigeants des 15 pays membres de la CEDEAO ont décidé des sanctions corsées contre le régime militaire. 72 heures ont été accordées au capitaine Sanogo Amadou et ses hommes pour s’exécuter. Ces derniers avaient fait la sourde oreille. Le 2 avril, réunis à Dakar en marge de l’investiture du nouveau président sénégalais, Macky Sall, les présidents, après le constat du refus des militaires à retrouver les casernes pour donner une chance à la démocratie, ont activé l’embargo. Acculée, la junte a abdiqué le 6 avril dernier en signant un accord cadre avec la CEDEAO. On peut le dire, l’embargo qui a été une mesure pénible à soutenir par le peuple malien a aidé à la restauration de la constitution. «Nous voulons, par ces sanctions, faire comprendre à tous que les coups de force ne seront plus tolérés en Afrique de l’Ouest. Je demande aux militaires de quitter le palais présidentiel, ce n’est pas leur place», n’avait cessé de répéter le président de la CEDEAO. Aujourd’hui, avec les tournures que prennent les choses, on peut dire sans se tromper, que la détermination du président ivoirien à démontrer à tous les habitants de l’Afrique de l’Ouest que les coups d’Etat ne passeront plus, n’a pas été vaine. Et ses détracteurs qui l’accusaient de mettre le feu au Mali doivent maintenant revoir leur copie pour reconnaître à l’homme ses qualités d’un chef responsable et digne. En tous cas, son action ferra certainement tâche d’huile dans les casernes de l’Afrique de l’Ouest. Les militaires réfléchiront désormais avant de prendre la décision de renverser des régimes démocratiquement élus par les peuples.

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