La sanction est sans appel. Pour le Collectif des victimes de la barbarie de Gbagbo, il faut dissoudre le FPI. «Ben Ali en Tunisie a fuit le pays après 27 morts. Ici, Laurent Gbagbo a résisté même après 3000 morts. C’est intolérable. Il faut dissoudre le FPI». Ainsi s’exprimait hier Sanago Mamadou, leur président. Pour commémorer l’an I de la capture de Laurent Gbagbo, le collectif a organisé une marche pacifique de Koumassi Inch’Allah au siège de votre journal en zone 4. Cette marche, selon ses organisateurs, qui réunissait des victimes venues d’Abobo, de Port-Bouët, de Yopougon, de Treichville et de Grand-Bassam, vise à rappeler que «le 11 avril est une date historique et symbolique dans la vie de notre pays». «Vous avez devant vous des personnes victimes de pillage, les 330 prisonniers du 16 décembre 2010, les femmes violentées, les femmes dont les maris ont été brûlés vifs à la Sicogi de Koumassi», a-t-il expliqué. La marche vise aussi, selon Sanogo Mamadou à interpeller la justice ivoirienne. Les membres du Collectif pensent que la justice traine les pas et voudraient savoir le sort qui sera réservé à leurs bourreaux d’hier, dont certains sont encore dans les rues. Par la même occasion, son président souhaite que le président de la Commission dialogue vérité et réconciliation prenne en compte leurs préoccupations. «Nous avons adressé deux courriers pour une audience. Ils sont restés sans suite. Nous sommes ignorés», regrette-t-il. Sanogo Mamadou a aussi demandé au Chef de l’Etat de penser à leur dédommagement.
TL
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