Depuis quelques mois, la région ouest africaine est secouée par une série de crises qui ont favorisé des remises en cause de l’ordre constitutionnel au Mali et en Guinée-Bissau, le développement de la violence au Nigeria. S’il faut se féliciter du dénouement heureux de la crise constitutionnelle au Mali, il est cependant à regretter que le Nord du pays soit toujours occupé par une rébellion armée composée de combattants démobilisés venus de Libye.
Au Nigeria, les attentats perpétrés par la secte Boko Haram ont fortement contribué à détériorer le climat sécuritaire dans le pays. De plus en plus, on parle d’une connexion de cette secte avec le groupe AQMI dans la bande sahélo sahélienne.
Dans la région de la Casamance, les prises d’otage et le surarmement de la rébellion en rajoutent au regain de tension que connaît le Sénégal.
En Côte d’Ivoire, malgré le climat apparent de paix, des lenteurs dans le démarrage effectif du processus de réconciliation et la nécessité d’engager des réformes importantes exigent des nouvelles autorités une large concertation avec les organisations de la société civile pour amorcer le dialogue et la réconciliation nationale.
Le Bureau exécutif du Forum des Organisations de la Société Civile de l’Afrique de l’Ouest (FOSCAO/WACSOF) et les plateformes régionales des Organisations de la société civile réunis du 13 au 14 Avril 2012 à Abuja, dans le cadre de la reconstitution des groupes thématiques du FOSCAO condamnent fermement le coup d’Etat intervenu en Guinée-Bissau pendant l’entre deux tours du scrutin présidentiel devant opposer l’ex-président Koumba Yala au premier ministre Carlos Gomes, candidat du PAIGC.
Ce coup d’Etat intervenu en Guinée-Bissau à un moment où les citoyens sont appelés aux urnes le 29 Avril et celui du Mali, qui avait été perpétré à cinq semaines de l’élection présidentielle montrent encore une fois que les élections constituent un énorme défi dans la stabilité politique des Etats de la sous-région ouest africaine.
Les participants à l’atelier, conscients du danger qui guette les Etats de la sous-région dans un contexte de crise économique généralisée :
• Invitent la junte qui s’est emparée du pouvoir en Guinée-Bissau à respecter la volonté et les aspirations légitimes du peuple bissau-guinéen et de se conformer aux dispositions du protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance et à la Charte Africaine sur la Démocratie les Elections et la Gouvernance en rétablissant, dans les meilleurs délais, l’ordre constitutionnel. Elle est tenue pour responsable de tout ce qui adviendrait aux personnalités arrêtées notamment, le président par intérim et le premier ministre et candidat arrivé premier pour le second tour du scrutin.
• Demandent à la commission de la CEDEAO
- De rester saisie de la situation bissau-guinéenne en vue d’engager toutes actions jugées utiles pour un retour rapide à la normale.
- D’engager un programme concerté avec les pays membres pour procéder au démantèlement de l’arsenal militaire déversé dans la sous région à la suite de l’évasion massive d’armes consécutive à la crise libyenne.
• Lancent un appel
- Aux chefs d’Etat de la CEDEAO et à la communauté internationale en vue de trouver les meilleurs moyens pour le rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali
- A la communauté internationale, notamment à l’Union Européenne, et aux Nations Unies, en vue de se joindre à la CEDEAO et à l’Union Africaine pour trouver une réponse régionale à la menace sécuritaire provoquée par l’occupation d’une partie de la frontière nord de l’espace CEDEAO et l’émergence de groupes terroristes à travers le Boko Haram et AQMI
Le FOSCAO et l’ensemble des plateformes régionales et nationales travaillant en son sein restent, pour leur part, mobilisés pour accompagner la CEDEAO dans ses efforts de faire de l’intégration régionale une réalité.
Les organisations de la société civile ouest africaine se tiennent prêtes à appuyer la commission de la CEDEAO dans sa mission de prévention et de règlement des conflits en Afrique de l’Ouest.
Fait à Abuja, le 13 Avril 2012
Le Forum de la Société civile de l’Afrique de l’Ouest
Au Nigeria, les attentats perpétrés par la secte Boko Haram ont fortement contribué à détériorer le climat sécuritaire dans le pays. De plus en plus, on parle d’une connexion de cette secte avec le groupe AQMI dans la bande sahélo sahélienne.
Dans la région de la Casamance, les prises d’otage et le surarmement de la rébellion en rajoutent au regain de tension que connaît le Sénégal.
En Côte d’Ivoire, malgré le climat apparent de paix, des lenteurs dans le démarrage effectif du processus de réconciliation et la nécessité d’engager des réformes importantes exigent des nouvelles autorités une large concertation avec les organisations de la société civile pour amorcer le dialogue et la réconciliation nationale.
Le Bureau exécutif du Forum des Organisations de la Société Civile de l’Afrique de l’Ouest (FOSCAO/WACSOF) et les plateformes régionales des Organisations de la société civile réunis du 13 au 14 Avril 2012 à Abuja, dans le cadre de la reconstitution des groupes thématiques du FOSCAO condamnent fermement le coup d’Etat intervenu en Guinée-Bissau pendant l’entre deux tours du scrutin présidentiel devant opposer l’ex-président Koumba Yala au premier ministre Carlos Gomes, candidat du PAIGC.
Ce coup d’Etat intervenu en Guinée-Bissau à un moment où les citoyens sont appelés aux urnes le 29 Avril et celui du Mali, qui avait été perpétré à cinq semaines de l’élection présidentielle montrent encore une fois que les élections constituent un énorme défi dans la stabilité politique des Etats de la sous-région ouest africaine.
Les participants à l’atelier, conscients du danger qui guette les Etats de la sous-région dans un contexte de crise économique généralisée :
• Invitent la junte qui s’est emparée du pouvoir en Guinée-Bissau à respecter la volonté et les aspirations légitimes du peuple bissau-guinéen et de se conformer aux dispositions du protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance et à la Charte Africaine sur la Démocratie les Elections et la Gouvernance en rétablissant, dans les meilleurs délais, l’ordre constitutionnel. Elle est tenue pour responsable de tout ce qui adviendrait aux personnalités arrêtées notamment, le président par intérim et le premier ministre et candidat arrivé premier pour le second tour du scrutin.
• Demandent à la commission de la CEDEAO
- De rester saisie de la situation bissau-guinéenne en vue d’engager toutes actions jugées utiles pour un retour rapide à la normale.
- D’engager un programme concerté avec les pays membres pour procéder au démantèlement de l’arsenal militaire déversé dans la sous région à la suite de l’évasion massive d’armes consécutive à la crise libyenne.
• Lancent un appel
- Aux chefs d’Etat de la CEDEAO et à la communauté internationale en vue de trouver les meilleurs moyens pour le rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali
- A la communauté internationale, notamment à l’Union Européenne, et aux Nations Unies, en vue de se joindre à la CEDEAO et à l’Union Africaine pour trouver une réponse régionale à la menace sécuritaire provoquée par l’occupation d’une partie de la frontière nord de l’espace CEDEAO et l’émergence de groupes terroristes à travers le Boko Haram et AQMI
Le FOSCAO et l’ensemble des plateformes régionales et nationales travaillant en son sein restent, pour leur part, mobilisés pour accompagner la CEDEAO dans ses efforts de faire de l’intégration régionale une réalité.
Les organisations de la société civile ouest africaine se tiennent prêtes à appuyer la commission de la CEDEAO dans sa mission de prévention et de règlement des conflits en Afrique de l’Ouest.
Fait à Abuja, le 13 Avril 2012
Le Forum de la Société civile de l’Afrique de l’Ouest