Tiédé Robinson, président de la jeunesse unie du Moyen-Cavally : “Tous les jeunes de l’Ouest sont prêts à accueillir le président de la République”

Tiédé Robinson est le président de la jeunesse unie du Moyen-Cavally. Depuis l’annonce de la visite du chef de l’Etat à l’Ouest, il mène des missions auprès de ses parents afin d’assurer la mobilisation et l’engouement autour de l’évènement. Dans cet entretien, il situe les enjeux de sa débauche d’énergie.
Le Patriote : On vous voit sur tous les fronts pour mobiliser vos parents par rapport à la visite d’Etat du président de la République, Alassane Ouattara à l’Ouest. Qu’est ce qui vous fait courir tant?
Tiédé Raymond : Depuis deux semaines nous sommes sur le terrain à Abidjan et à l’Ouest du pays pour sonner la mobilisation et l’engouement autour de la visite d’Etat du président de la République, Alassane Ouattara dans notre région. Pour nous, il est important en tant que leader de la jeunesse de l’Ouest, d’investir les villages et hameaux pour dire à nos parents et surtout aux jeunes, que le temps est arrivé de se ressaisir. Le président de la République vient dans notre région avec un message d’espoir et il aura dans ses bagages, de vrais projets pour les jeunes. C’est une occasion à ne pas rater. C’est pourquoi, nous demandons à toute la jeunesse de se mobiliser comme un seul homme pour réserver un séjour agréable au président de la République à l’Ouest. Il faut dire qu’au lendemain de la crise post-électorale, la tâche pour nous de prôner la réconciliation et la paix n’était pas facile. Mais avec le temps, les parents et les jeunes ont compris la nécessité de la paix. Je peux vous dire que nos missions sur le terrain ont porté des fruits. Les jeunes dans leur ensemble sont prêts à s’investir pour la paix. L’Ouest aujourd’hui est en paix parce que les jeunes ont décidé de tourner le dos à la violence en déposant les armes qu’ils avaient et de s’orienter véritablement vers le vivre ensemble et le développement.

LP : L’un des défis de cette visite, c’est la sécurité. Vous qui êtes sur le terrain, quel regard portez-vous sur ce volet?
TR : En tant que fils de la région et après plusieurs missions à l’Ouest, je peux aujourd’hui rassurer les uns et les autres quant à la sécurité dans la région. Je suis avec les jeunes, nuit et jour. Je connais leurs préoccupations. Aujourd’hui, leur seul problème c’est le travail. Toutes les conditions concernant la sécurité de la visite sont réunies. Les jeunes, je vous le répète ont décidé de faire table rase du passé pour leur avenir. Mais des gens prennent le malin plaisir de diffuser de fausses rumeurs autour de la visite du chef de l’Etat à l’Ouest. Je rassure que rien ne peut arriver au président de la République dans notre région. Ce sont des rumeurs et les jeunes ne sont pas dans cet esprit. Ce sont des individus qui racontent des choses pour faire peur aux populations. Mais ils savent qu’ils ont déjà échoué. Parce que la visite, j’en suis certain, va drainer du monde.
LP : Selon certaines informations, vos parents réfugiés au Libéria qui veulent venir accueillir le président font l’objet d’empêchement de la part de certains cadres de la région. Qu’est-ce que vous en savez?
TR : Nous avons effectivement eu ses informations. Nous les avons traitées et nous nous sommes rendu compte qu’elles étaient vérifiées. Certaines personnalités tapies dans l’ombre dans le pays ou en exil, lancent des coups de fil ou distillent des rumeurs visant à faire peur à nos parents. Ils veulent empêcher les parents de revenir au pays pour prendre part à la reconstruction et au développement de la région. A ce niveau, nous sommes sur le terrain pour apporter la réplique aux fausses rumeurs et rassurer nos parents de la volonté du président de la République et de son gouvernement de redonner vie à l’Ouest et de permettre aux habitants de reprendre goût à la vie et surtout de bénéficier des grands projets qui arrivent. Nous faisons tout pour que les réfugiés qui ne sont plus nombreux au Libéria, retournent au bercail pour prendre part au redécollage de notre région. Les choses, je peux vous le dire, avancent.

Réalisé par Lacina Ouattara