Après avoir menacé de chasser par la force les militaires maliens ayant renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars dernier, l’armée de la CEDEAO a mystérieusement disparu des radars, alors qu’elle était attendue au Mali pour combattre les rebelles Touaregs qui ont porté une atteinte gravissime à l’intégrité territoriale du pays en décrétant l’indépendance des régions qu’ils occupent depuis quelques semaines grâce aux armes généreusement distribuées à tout va par l’Otan pendant la crise libyenne. Maintenant que les militaires ont remis le pouvoir aux civils et que l’ordre constitutionnel a été réinstauré, il serait vivement souhaitable que la CEDEAO fasse preuve d’autant de volontarisme à l’égard de la sécession Touareg, qui représente un danger autrement plus sérieux pour la stabilité de la sous-région que la junte autour du capitaine Sanogo.c
Politique Publié le mardi 17 avril 2012 | L’intelligent d’Abidjan