Au terme de l’audience qui a duré 1 h 45 mn, Kadré Ouedraogo dit être venu faire au chef l’Etat ivoirien, par ailleurs président en exercice de la Cedeao le point de la mission qu’il a menée le lundi 16 avril 2012 en Guinée Bissau à sa demande. Le président de la commission de l’organisation ouest-africaine a indiqué avoir clairement transmis aux putschistes Bissau-guinéens le message de la ‘‘tolérance zéro’’ concernant l’accession au pouvoir par des armes. Tout en condamnant le coup d’Etat du 12 avril, la Cedeao a invité les responsables de la junte à un retour « immédiat’’ à l’ordre constitutionnel. Elle a également exigé la libération de toutes les personnes arrêtées. Ces messages ont été, selon Kadré Ouedraogo, perçu cinq sur cinq par les putschistes. « Les militaires ont marqué leur accord à obéir aux décisions de la Cedeao c'est-à-dire, accepter le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau selon les modalités que la Cedeao reviendra à déterminer dans le cadre d’un dialogue inclusif qui sera à même de ramener la paix et la sérénité dans ce pays avec le soutien de la Cedeao surtout en matière de reforme du secteur de la défense et de la sécurité. Il a été décidé que la Cedeao puisse envoyer des troupes en Guinée-Bissau pour aider ce pays à reformer son secteur de défense et de la sécurité. Également, nous avons été chargés de transmettre un message en ce qui concerne cette question à l’Angola, qui comme vous le savez, a déjà une mission militaire en Guinée-Bissau » a-t-il laissé entendre. Les ministres Hamed Bakayoko et Daniel Kablan Duncan ainsi que le général Soumaïla Bakayoko ont pris part à cette rencontre.
Touré Abdoulaye
Touré Abdoulaye