Ses conseils au FPI.
Ses révélations sur Katinan
Le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko, était hier jeudi 19 avril , l`invité de la Tribune du Groupement des éditeurs de presse de Côte d`Ivoire (GEPCI). Pendant plus de deux heures, le ministre a fait un exposé sur « le défi de la sécurité et les enjeux de la nouvelle politique de décentralisation » et répondu à une vingtaine de questions sur divers sujets, notamment le dialogue républicain qui s`ouvre dans une semaine avec l`opposition.
Sur ce point, il a fait savoir qu`une rencontre préliminaire a eu lieu le mercredi dernier entre le gouvernement et le FPI, le CNRD, LIDER et les autres partis conviés au dialogue républicain.
Hamed Bakayoko a révélé qu`à la faveur de cette rencontre entre le pouvoir et l`opposition, des leaders pro-Gbagbo en exil ont annoncé leur intention de revenir au pays. Il s`agirait notamment de Mel Eg Théodore, Henriette Lagou, Appiah Kabran... Pour lui, l`initiative du dialogue républicain n`entrave nullement la mission confiée à la Commission dialogue vérité et réconciliation (Cdvr). « C`est plutôt un axe que le gouvernement a créé pour apporter des réponses concrètes à ceux qui le souhaitent », a-t-il dit, en précisant qu`il s`agit d`une tribune ouverte et complémentaire aux actions de la Cdvr de Charles Konan Banny. Sur la question des préalables, Hamed Bakayoko a souhaité que le FPI ne s`agrippe pas aux questions qui pourraient « bloquer le débat », notamment la libération de Laurent Gbagbo qui, selon lui, dépasse ses compétences et celles du Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio. « On peut avancer si on est sincère. Hier (Ndlr, mercredi), nous avons noté une réelle volonté d`aller au dialogue chez ceux que nous avons rencontrés. Mais beaucoup de gens ne veulent pas le dialogue parce qu`ils attendent autre chose. Mais si cette autre chose ne vient pas, on fait quoi ? Parce que nous sommes là. Et notre volonté de discuter et d`aller à la paix est sincère et réelle. Mais en retour, il faut que les gens de l`opposition aient une attitude de ceux qui veulent contribuer, parce qu`ils peuvent en profiter pour demander beaucoup de choses », a conseillé Hamed Bakayoko. Qui a profité de la Tribune du GEPCI pour appeler tous les exilés LMP à saisir cette occasion pour revenir en Côte d`Ivoire. Le ministre de l`Intérieur a indiqué que la Côte d`Ivoire ouvre ses bras à tous ses fils et filles qui veulent rentrer, et que seuls ceux qui ont des choses à se reprocher hésitent encore. « Ceux qui ont pris des caisses d`argent à la Bceao et qui ont signé, comme Koné Katinan, c`est eux qui ne peuvent pas revenir », a-t-il déclaré. Au passage, il s`est dit satisfait de la conduite des généraux Mangou et Kassaraté, nommés ambassadeurs contre l`avis de certains extrémistes proches du camp Ouattara. En faisant allégeance au président Alassane Ouattara après la chute de Laurent Gbagbo, ils ont contribué à la réconciliation, selon l`invité du GEPCI. « C`est ceux qui sont allés trop loin, qui ont recruté des mercenaires et qui ont continué de tuer qui se cachent aujourd`hui », a dit Hamed Bakayoko, qui a brandi fièrement l`exemple du colonel Konan Boniface et la centaine de militaires revenus d`exil. Parlant de l`arrestation de l`avocat de Madame Simone Gbagbo et sa détention prolongée à la Direction de la surveillance du territoire (DST), il a confirmé que Me Rodrigue Dadjé est impliqué dans des trafics d`armes. Pour le premier responsable de la police ivoirienne, la DST ne peut pas retenir un citoyen aussi longtemps si elle n`a pas des choses sérieuses à lui reprocher. Sur la détention prolongée de Me Dadjé Rodrigue que d`aucuns jugent illégale, le ministre de l`Intérieur a estimé que la sûreté de l`Etat est une question très sensible, trop importante et trop délicate pour être liquidée en quelques jours. Il a expliqué avoir demandé au directeur de la police de se mettre en rapport avec le procureur de la République afin de converger vers des délais légaux de détention. Le ministre de l`Intérieur a aussi justifié l`annulation de tous les permis de port d`armes par l`existence de nombreux faux documents et surtout par le fait que la plupart des bénéficiaires ne savent se servir des armes et constituent donc un danger pour la société. Et d`expliquer qu`à l`avenir, ce permis sera délivré un peu comme le permis de conduire. C`est-à-dire, après une formation et une évaluation par une structure qui sera mise en place à l`école de police. A propos des sociétés exerçant dans la sécurité privée, il a expliqué qu`il en existe environ 400 en Côte d`Ivoire, dont seulement 9 agréées. Environ 200 autres sont en train de remplir les formalités pour avoir leur agrément. « D`ici à 3 mois, celles qui ne seront pas agréées ne pourront plus exercer », a menacé le ministre. Hamed Bakayoko a remercié le président du GEPCI et tous ses collaborateurs pour la bonne organisation de cette tribune qui a vu la participation de nombreuses personnalités. Dont le ministre Bruno Koné, le ministre délégué à la Défense Paul Koffi Koffi, la haute hiérarchie de la police, de la gendarmerie et des FRCI et aussi le président du Conseil de gestion du Fonds de soutien et de développement de la presse, Kébé Yacouba.
H.O
Ses révélations sur Katinan
Le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko, était hier jeudi 19 avril , l`invité de la Tribune du Groupement des éditeurs de presse de Côte d`Ivoire (GEPCI). Pendant plus de deux heures, le ministre a fait un exposé sur « le défi de la sécurité et les enjeux de la nouvelle politique de décentralisation » et répondu à une vingtaine de questions sur divers sujets, notamment le dialogue républicain qui s`ouvre dans une semaine avec l`opposition.
Sur ce point, il a fait savoir qu`une rencontre préliminaire a eu lieu le mercredi dernier entre le gouvernement et le FPI, le CNRD, LIDER et les autres partis conviés au dialogue républicain.
Hamed Bakayoko a révélé qu`à la faveur de cette rencontre entre le pouvoir et l`opposition, des leaders pro-Gbagbo en exil ont annoncé leur intention de revenir au pays. Il s`agirait notamment de Mel Eg Théodore, Henriette Lagou, Appiah Kabran... Pour lui, l`initiative du dialogue républicain n`entrave nullement la mission confiée à la Commission dialogue vérité et réconciliation (Cdvr). « C`est plutôt un axe que le gouvernement a créé pour apporter des réponses concrètes à ceux qui le souhaitent », a-t-il dit, en précisant qu`il s`agit d`une tribune ouverte et complémentaire aux actions de la Cdvr de Charles Konan Banny. Sur la question des préalables, Hamed Bakayoko a souhaité que le FPI ne s`agrippe pas aux questions qui pourraient « bloquer le débat », notamment la libération de Laurent Gbagbo qui, selon lui, dépasse ses compétences et celles du Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio. « On peut avancer si on est sincère. Hier (Ndlr, mercredi), nous avons noté une réelle volonté d`aller au dialogue chez ceux que nous avons rencontrés. Mais beaucoup de gens ne veulent pas le dialogue parce qu`ils attendent autre chose. Mais si cette autre chose ne vient pas, on fait quoi ? Parce que nous sommes là. Et notre volonté de discuter et d`aller à la paix est sincère et réelle. Mais en retour, il faut que les gens de l`opposition aient une attitude de ceux qui veulent contribuer, parce qu`ils peuvent en profiter pour demander beaucoup de choses », a conseillé Hamed Bakayoko. Qui a profité de la Tribune du GEPCI pour appeler tous les exilés LMP à saisir cette occasion pour revenir en Côte d`Ivoire. Le ministre de l`Intérieur a indiqué que la Côte d`Ivoire ouvre ses bras à tous ses fils et filles qui veulent rentrer, et que seuls ceux qui ont des choses à se reprocher hésitent encore. « Ceux qui ont pris des caisses d`argent à la Bceao et qui ont signé, comme Koné Katinan, c`est eux qui ne peuvent pas revenir », a-t-il déclaré. Au passage, il s`est dit satisfait de la conduite des généraux Mangou et Kassaraté, nommés ambassadeurs contre l`avis de certains extrémistes proches du camp Ouattara. En faisant allégeance au président Alassane Ouattara après la chute de Laurent Gbagbo, ils ont contribué à la réconciliation, selon l`invité du GEPCI. « C`est ceux qui sont allés trop loin, qui ont recruté des mercenaires et qui ont continué de tuer qui se cachent aujourd`hui », a dit Hamed Bakayoko, qui a brandi fièrement l`exemple du colonel Konan Boniface et la centaine de militaires revenus d`exil. Parlant de l`arrestation de l`avocat de Madame Simone Gbagbo et sa détention prolongée à la Direction de la surveillance du territoire (DST), il a confirmé que Me Rodrigue Dadjé est impliqué dans des trafics d`armes. Pour le premier responsable de la police ivoirienne, la DST ne peut pas retenir un citoyen aussi longtemps si elle n`a pas des choses sérieuses à lui reprocher. Sur la détention prolongée de Me Dadjé Rodrigue que d`aucuns jugent illégale, le ministre de l`Intérieur a estimé que la sûreté de l`Etat est une question très sensible, trop importante et trop délicate pour être liquidée en quelques jours. Il a expliqué avoir demandé au directeur de la police de se mettre en rapport avec le procureur de la République afin de converger vers des délais légaux de détention. Le ministre de l`Intérieur a aussi justifié l`annulation de tous les permis de port d`armes par l`existence de nombreux faux documents et surtout par le fait que la plupart des bénéficiaires ne savent se servir des armes et constituent donc un danger pour la société. Et d`expliquer qu`à l`avenir, ce permis sera délivré un peu comme le permis de conduire. C`est-à-dire, après une formation et une évaluation par une structure qui sera mise en place à l`école de police. A propos des sociétés exerçant dans la sécurité privée, il a expliqué qu`il en existe environ 400 en Côte d`Ivoire, dont seulement 9 agréées. Environ 200 autres sont en train de remplir les formalités pour avoir leur agrément. « D`ici à 3 mois, celles qui ne seront pas agréées ne pourront plus exercer », a menacé le ministre. Hamed Bakayoko a remercié le président du GEPCI et tous ses collaborateurs pour la bonne organisation de cette tribune qui a vu la participation de nombreuses personnalités. Dont le ministre Bruno Koné, le ministre délégué à la Défense Paul Koffi Koffi, la haute hiérarchie de la police, de la gendarmerie et des FRCI et aussi le président du Conseil de gestion du Fonds de soutien et de développement de la presse, Kébé Yacouba.
H.O
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