Alassane Ouattara entreprend depuis le 21 avril 2012 une visite d’Etat dans les régions de l’Ouest ivoirien. Le vocabulaire diplomatique est si complexe et profus en ce qui concerne les déplacements des hautes personnalités d’Etat que nous nous essayons ici à éclairer le sens de la visite d’Etat qu’entreprend le chef de l’Etat. Visite d’Etat, visite de travail, visite officielle, visite d’amitié, visite privée… La liste est longue et les mots dansent avec leur nuance. La visite d’Etat se distingue des autres visites par son caractère national et dans les détails liés à sa préparation. Elle est la plus rare, mais la plus médiatisée, la plus protocolaire et intéresse aussi bien les déplacements à l’étranger qu’à l’intérieur du pays. La visite d’Etat a un caractère officiel. C’est également une visite de travail où le président a des échanges directs avec les populations à travers leurs représentants. Les questions ici tournent autour des problèmes de développement économique et social. Au cours de la visite d’Etat, le chef de l’Etat est reçu avec les honneurs dus à son rang et avec faste : déroulement du tapis rouge, accueil par des personnalités politiques ou religieuses, honneurs militaires. La visite d’Etat, à la différence des autres visites, est programmée et préparée dans les moindres détails. C’est ce que nous avons vu au cours de cette visite d’Etat annoncée depuis 2011 et qui a été préparée de bout en bout avec le comité d’organisation mis en place à cet effet. Quand il s’agit de l’étranger, les services du ministère des Affaires étrangères ou du protocole d’Etat sont mis en scelle. Il y a ainsi des missions préparatoires qui sont effectuées par eux pour arranger les détails : sécurité, hébergement, déplacements, horaires…
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