Aujourd’hui, le chef de l’Etat sera dans la ville de Duékoué. A l’occasion de cette visite dans la capitale du Guémon, nous avons rencontré le chef suprême des Wê de la région. Dans cet entretien, il nous parle des dispositions pratiques qui ont été prises pour cette visite.
Le Patriote : Ce matin vous avez décidé d’organiser une cérémonie de purification dans la ville de Duékoué. Pouvez-vous nous donner les raisons de cette cérémonie ?
Batahi François : Je suis ce matin avec le grand chef Koudou Grah 1er, chef suprême des dix régions krou. Nous sommes ici ce matin pour une cérémonie qui a besoin de la participation de tous les chefs de la région du Guémon avant l’arrivée du président de la République. C’est la raison pour laquelle j’ai fait appel à tous les chefs que compte la région pour implorer le pardon de nos ancêtres.
LP : A quoi consiste cette cérémonie?
BF : Cette cérémonie, nous l’organisons pour demander la paix à nos mânes afin qu’ils nous donnent la paix pour vivre ensemble et que cette même paix règne dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Et pour l’arrivée du chef de l’Etat, cette paix est nécessaire. C’est pourquoi, nous procédons à cette cérémonie pour que tout au long de son séjour, le président puisse bénéficier de la paix et que tout se passe bien.
LP : Mais vous parlez d’une cérémonie de purification. Pour purifier quoi ?
BF : Pendant cette guerre, nous avons perdu beaucoup de nos enfants. Avant de se réjouir, il faut demander à nos ancêtres pardon pour que cette paix tant recherchée par tous aujourd’hui, soit durable. Il faut donc demander la bénédiction de nos ancêtres et aux gardiens des us et coutumes que sont les masques Glahé et Koui. C’est la raison pour laquelle nous avons invité tous nos chefs, toutes les femmes et toute la population pour qu’ensemble, nous fassions cette prière.
LP : Aujourd’hui, le chef de l’Etat est en visite d’Etat à l’Ouest. Samedi, il était à Man. Aujourd’hui (Hier NDLR)à Toulépleu, Bloléquin et Guiglo. Demain (Aujourd’hui NDLR), il est à Guiglo. A l’occasion de cette visite, quelles sont les attentes des populations du Guémon ?
BF : D’abord, il faut dire que la population est très contente d’accueillir le chef de l’Etat. Pour sa première visite d’Etat en Côte d’Ivoire, nous sommes fiers qu’il ait choisi notre région en premier. Nous avons, pour cela, ensuite parcouru tous les villages pour dire à nos frères et sœurs que le chef de l’Etat sera à Duékoué ce lundi et qu’il est important qu’il reçoive un accueil digne de son rang. Comme au temps du président Félix Houphouët-Boigny, nous sommes prêts à l’accueillir avec tous les honneurs.
LP : Nous nous souvenons qu’en 2009, lors d’une interview que vous nous avez accordée, vous avez dit que personne ne peut empêcher le candidat Alassane Ouattara de venir à Duékoué. Aujourd’hui, maintenant qu’il est président de la République, quels sont les sentiments qui vous animent ?
BF : Je suis très fier et content. Parce que j’avais prévu cela, au moment où certains manifestaient leur hostilité à son égard. J’avais dit que chacun est libre de faire son rêve et ce rêve avait été fait à l’époque par Mao Glofiéhi. J’avais dit que c’est à Guiglo qu’il pouvait empêcher le président Ouattara de venir, mais pas à Duékoué. J’avais dit qu’Alassane Ouattara est un citoyen ivoirien qui a choisi d’être candidat. Nous ne savons pas ce que Dieu a réservé pour lui. Lorsqu’il a été élu, j’ai été le premier à avoir dansé, parce que j’ai suivi la voie de Dieu. Aujourd’hui qu’il est président de la Côte d’ivoire, j’ai mobilisé toute ma population pour qu’elle vienne l’accueillir à bras ouverts.
Réalisée à Duékoué par
Jean-Claude Coulibaly
Le Patriote : Ce matin vous avez décidé d’organiser une cérémonie de purification dans la ville de Duékoué. Pouvez-vous nous donner les raisons de cette cérémonie ?
Batahi François : Je suis ce matin avec le grand chef Koudou Grah 1er, chef suprême des dix régions krou. Nous sommes ici ce matin pour une cérémonie qui a besoin de la participation de tous les chefs de la région du Guémon avant l’arrivée du président de la République. C’est la raison pour laquelle j’ai fait appel à tous les chefs que compte la région pour implorer le pardon de nos ancêtres.
LP : A quoi consiste cette cérémonie?
BF : Cette cérémonie, nous l’organisons pour demander la paix à nos mânes afin qu’ils nous donnent la paix pour vivre ensemble et que cette même paix règne dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Et pour l’arrivée du chef de l’Etat, cette paix est nécessaire. C’est pourquoi, nous procédons à cette cérémonie pour que tout au long de son séjour, le président puisse bénéficier de la paix et que tout se passe bien.
LP : Mais vous parlez d’une cérémonie de purification. Pour purifier quoi ?
BF : Pendant cette guerre, nous avons perdu beaucoup de nos enfants. Avant de se réjouir, il faut demander à nos ancêtres pardon pour que cette paix tant recherchée par tous aujourd’hui, soit durable. Il faut donc demander la bénédiction de nos ancêtres et aux gardiens des us et coutumes que sont les masques Glahé et Koui. C’est la raison pour laquelle nous avons invité tous nos chefs, toutes les femmes et toute la population pour qu’ensemble, nous fassions cette prière.
LP : Aujourd’hui, le chef de l’Etat est en visite d’Etat à l’Ouest. Samedi, il était à Man. Aujourd’hui (Hier NDLR)à Toulépleu, Bloléquin et Guiglo. Demain (Aujourd’hui NDLR), il est à Guiglo. A l’occasion de cette visite, quelles sont les attentes des populations du Guémon ?
BF : D’abord, il faut dire que la population est très contente d’accueillir le chef de l’Etat. Pour sa première visite d’Etat en Côte d’Ivoire, nous sommes fiers qu’il ait choisi notre région en premier. Nous avons, pour cela, ensuite parcouru tous les villages pour dire à nos frères et sœurs que le chef de l’Etat sera à Duékoué ce lundi et qu’il est important qu’il reçoive un accueil digne de son rang. Comme au temps du président Félix Houphouët-Boigny, nous sommes prêts à l’accueillir avec tous les honneurs.
LP : Nous nous souvenons qu’en 2009, lors d’une interview que vous nous avez accordée, vous avez dit que personne ne peut empêcher le candidat Alassane Ouattara de venir à Duékoué. Aujourd’hui, maintenant qu’il est président de la République, quels sont les sentiments qui vous animent ?
BF : Je suis très fier et content. Parce que j’avais prévu cela, au moment où certains manifestaient leur hostilité à son égard. J’avais dit que chacun est libre de faire son rêve et ce rêve avait été fait à l’époque par Mao Glofiéhi. J’avais dit que c’est à Guiglo qu’il pouvait empêcher le président Ouattara de venir, mais pas à Duékoué. J’avais dit qu’Alassane Ouattara est un citoyen ivoirien qui a choisi d’être candidat. Nous ne savons pas ce que Dieu a réservé pour lui. Lorsqu’il a été élu, j’ai été le premier à avoir dansé, parce que j’ai suivi la voie de Dieu. Aujourd’hui qu’il est président de la Côte d’ivoire, j’ai mobilisé toute ma population pour qu’elle vienne l’accueillir à bras ouverts.
Réalisée à Duékoué par
Jean-Claude Coulibaly